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Restauration

Guide Hubert

Chef auvergnat prometteur

Un seul cuisinier auvergnat, Jean-Marc Pourcher, a été sélectionné par le guide Hubert comme un des grands chefs de demain.

«Pourquoi moi ?» C'est la question que s'est posée Jean-Marc Pourcher quand les responsables du guide Hubert l'ont contacté comme l'un des vingt lauréats des «Pépinières gourmandes». La réponse, il doit la trouver dans sa cuisine.
Derrière les fourneaux de son restaurant, l'Auberge du Pont à Pont-du-Château, il mitonne depuis cinq ans une carte laissant la part belle aux produits du terroir. De la Potée de pintade aux lentilles vertes du Puy, en passant par la Daube de joues de porc et balluchon de couenne ou bien par le Pot au feu de truite rose, il propose une cuisine inventive et pleine de saveurs. Ses tarifs, avec des menus de 68 à 175 F, ont même reçu le label du guide pour leur rapport qualité/prix.
Il a donc été couronné des mains de son parrain, Régis Marcon (l'Auberge des Cimes à Saint-Bonnet-le-Froid), lors d'une cérémonie organisée à Lyon. Cette manifestation regroupait les quatre promus de la région Rhône-Alpes-Auvergne, des élèves de lycées hôteliers et les chefs renommés invités totalisaient pas moins de 27 macarons au Michelin avec notamment Marc Veyrat, Paul Bocuse, Georges Blanc, Pierre Troisgros, etc.

Patrimoine culinaire

Le guide Hubert, qui fête cette année ses vingt ans, a été créé à Toulouse. Il recense 2.500 tables classées gastronomiques ou terroir, dans les départements du Sud de la France, en dessous d'une ligne La Rochelle-Annecy et à Paris. Il s'est donné une seule ligne éditoriale : défendre le patrimoine culinaire, privilégier les saveurs authentiques et la cuisine classique.
Pour mettre en valeur l'avenir de la profession, le guide sélectionne sous la référence «Pépinière gourmande» des jeunes restaurateurs qui ouvrent leur première maison, des enfants qui reprennent l'affaire familiale ou des chefs déjà connus qui se lancent à leur compte.
«C'est un guide intéressant, car les critiques y sont constructives, souligne Jean-Marc Pourcher. Mais il est peu connu en Auvergne». Pour remédier à cet état de fait, une opération de promotion de l'ouvrage a été réalisée auprès des diffuseurs et des médias. Car les retombées d'une bonne notation dans un guide sont plus sensibles quand la presse relaie l'événement.

P. Boyer


L'Auberge du Pont est un ancien relais de bateliers sur l'Allier.

Jean-Marc Pourcher envisage de créer des chambres sur les 518 mètres carrés du premier étage de l'Auberge du Pont pour une clientèle d'hommes et de femmes d'affaires : coin bureau, possibilité de recevoir, petites salles de réunion, etc.


L'HÔTELLERIE n° 2572 Hebdo 30 Juillet 1998

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