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Biarritz

Un manque d'hôtels de standing

Face à une offre de plus en plus importante en France en matière de tourisme d'affaires, Biarritz n'a pas hésité à s'investir fortement pour attirer un nombre croissant d'événements professionnels. Mais comment mener à bien sa politique de congrès, alors que la ville présente un déficit en matière d'équipements hôteliers de standing.

Dès son élection, Didier Borotra, le maire de Biarritz et par ailleurs président de l'Association des maires de stations classées et communes touristiques, a décidé d'engager d'importants investissements pour la mise en service d'équipements lourds : «Biarritz dispose de trois centres de congrès, d'anciens édifices historiques restaurés situés à quelques minutes les uns des autres et proposant une offre polyvalente grâce à leur configuration complémentaire. Nous sommes l'une des villes les mieux adaptées pour les congrès de mille personnes.»

Le rapport «offre/demande» encore en déséquilibre

Mais encore faut-il proposer une offre hôtelière suffisante et adéquate : l'hôtellerie ne représente à Biarritz que 9% de la capacité d'accueil et le marché des congrès est très exigeant ; la préférence des congressistes allant plutôt vers la catégorie supérieure. Or le produit quatre étoiles souffre d'un nombre insuffisant de chambres : «Sur les 2.000 chambres que possède Biarritz, 900 appartiennent à des hôtels trois étoiles et 400 à des quatre étoiles», précise Roland Héguy, président du Syndicat des hôteliers, restaurateurs et cafetiers de Biarritz.
Les professionnels sont conscients que l'hôtellerie de luxe tire le marché vers le haut et l'ouverture d'un hôtel supplémentaire serait la bienvenue. Ce que ne contredira Jean-Louis Leimbacher, directeur de l'Hôtel du Palais, palace quatre étoiles et ancienne résidence de Napoléon III, qui ne peut répondre aux demandes de 250 chambres et répugne par ailleurs à céder tout l'hôtel aux groupes. Même son de cloche au Miramar -le quatre étoiles repris récemment par Accor- : «90% de la clientèle du Miramar est composée d'individuels dont 60% sont des curistes. Notre fonds de commerce, c'est la thalassotérapie ; il est délicat de mélanger la clientèle individuelle aux groupes», renchérit Jacques Brion, le directeur. L'arrivée du groupe Accor a été saluée par le maire : le groupe devrait en effet «offrir de nouvelles opportunités touristiques». Après le Miramar, la reprise du Regina, un des fleurons de l'hôtellerie quatre étoiles qui vient d'ouvrir à nouveau ses portes, élargit de façon substantielle l'offre qui reste malgré tout insuffisante : il serait alors question de l'implantation prochaine d'un quatrième quatre étoiles dans la station.

I. Ativissimo


A Biarritz, les professionnels sont conscients que l'hôtellerie de luxe tire le marché vers le haut et l'ouverture d'un hôtel supplémentaire serait la bienvenue.


L'HÔTELLERIE n° 2571 Hebdo 23 Juillet 1998

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