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Courrier des lecteurs

___________  ÇA VA MIEUX EN LE DISANT   ___________

Est-ce cela la justice, l'égalité ?

Ancien élève du LTH de Toulouse, 1969/1975, BTH-BTS, j'exploite une brasserie à la Roche-sur-Yon en Vendée.
L'effectif est de 29 postes à plein temps. La structure est familiale, mon épouse s'occupe de la paie, de la comptabilité, du secrétariat. Les niveaux hiérarchiques sont réduits au minimum : mon épouse et moi-même, des cuisiniers, des serveurs, des apprentis. Une équipe de gens de métier. Pas de syndicalisme salarial, ni patronal.
En ce qui concerne la TVA, Monsieur Balfet, professeur d'économie et de gestion en BTS, nous avait expliqué la TVA comme suit :
Taxe sur la valeur ajoutée : pas d'incidence sur les marges, sauf pour les CHR... 25 ans après toujours les CHR, nous avons même pris au passage 1 point, puis 2 points.
Je ne suis qu'un tout petit provincial et j'entends le rester. Dans tout ce que j'ai pu entendre ou lire sur l'évolution de la TVA, jamais la profession n'a exigé l'application du principe de base :
* achats à 5,5% ventes à 5,5% ;
* achats à 20,6% ventes à 20,6%.
Les arguments de M. Jospin sur la restauration sociale et le fast-food pour les jeunes ne tiennent pas. Nous accueillons des jeunes et des salariés chaque jour, ils n'ont pas un budget supérieur aux autres. Ces mêmes salariés dont les entreprises n'ont pas la structure pour leur offrir un restaurant d'entreprise, règlent nos prestations et supportent une TVA à 20,6%.

Est-ce cela la justice, l'égalité ?

Réaction

En tant que salarié ayant 9 ans d'ancienneté comme serveur dans la profession, je voudrais faire des remarques sur les propos de Monsieur Alain Granchamp que vous avez publiés dans L'Hôtellerie n°2569 du 9 juillet 1998.
Quand il dit, «Toutes les études statistiques le soulignent, les jeunes sont de moins en moins nombreux à choisir les métiers de l'hôtellerie. On peut supposer que les contraintes horaires et journalières en sont le principal prétexte. Mais est-ce suffisant ?»
A ce stade, ce ne sont plus des suppositions qu'il faut faire mais un constat. Oui ! Les contraintes horaires journalières comme hebdomadaires sont très dissuasives. Pendant trois ans, je n'ai jamais eu un samedi et un dimanche, mes jours de repos tombaient toujours en semaine. Ce qui veut dire pas de possibilité d'avoir une vie sociale : pas de famille, pas d'amis, pas de loisirs, nous vivons toujours en décalage.

Bien sûr, on vous fait miroiter un salaire important avec la rémunération au service plus les pourboires. Mais si on recalcule son salaire proportionnellement à notre temps de présence au travail, en le majorant au taux des heures supplémentaires que nous effectuons, ce salaire n'est plus aussi intéressant.
Quant on parle des 35 heures dans la profession, je rigole. Moi, les 35 heures, je les fais en 3 jours de travail. Si déjà on ne faisait réellement que 43 heures par semaine, avec deux jours de repos hebdomadaires, on serait déjà content.
A 28 ans, ce n'est plus uniquement l'argent qui me motive, mais une qualité de vie, pouvoir vivre normalement. Il est difficile de trouver des employeurs qui le propose. C'est pour ces raisons que je veux quitter la profession, et je comprends que les jeunes qui cherchent un emploi ne soient pas motivés par de telles conditions de travail. (B.T. de Paris)

L'employeur qui reprend une société a-t-il le droit à des exonérations de charges pour l'embauche de salariés ?

Pourriez-vous me dire si en reprenant une entreprise existante, j'ai le droit de bénéficier d'une exonération de charges de 24 mois sur le premier employé et d'une exonération de charges de 12 mois sur le 2ème et le 3ème employés ? Je suis actuellement en litige avec mon comptable qui me dit que ces mesures n'existent pas. (J.W. de Issenheim)

Attention !

la mesure concernant l'exonération des charges sociales pendant 12 mois pour l'embauche du 2ème et du 3ème salariés n'existe plus. Il s'agissait d'une mesure provisoire, applicable jusqu'au 31 décembre 1995.
Par contre, l'aide à l'embauche du premier salarié est encore en vigueur.

L'employeur qui embauche son premier salarié d'ici le 31 décembre 1998 a droit à une exonération temporaire des charges de Sécurité sociale. Il faut toutefois, que certaines conditions soient remplies pour bénéficier de l'exonération. Il doit s'agir, tout d'abord, d'une première embauche. Autrement dit, aucun autre salarié ne doit avoir travaillé pour cet employeur dans les 12 mois qui précèdent le recrutement. Il faut, en outre, que le premier salarié soit embauché soit en contrat à durée indéterminée, soit en contrat à durée déterminée mais d'au moins 12 mois.
La durée de l'exonération est de 24 mois s'il s'agit d'un CDI et de 18 mois s'il s'agit d'un CDD. L'exonération est aussi possible lorsque l'employeur reprend une société.

Mais, là encore, les conditions à remplir sont très strictes :
* la reprise doit concerner une entreprise employant ou ayant employé 49 salariés maximum au cours des 12 mois précédant l'embauche.
* la société reprise doit être en redressement judiciaire.
* il faut, enfin, que l'embauche du premier salarié par le nouvel employeur, entraîne la création d'un emploi supplémentaire dans l'entreprise.
Dans votre cas, il ne semble pas que vous ayez l'intention de créer un poste supplémentaire. Dans ces conditions, vous ne pouvez pas bénéficier de l'exonération de charges pour l'embauche du 1er salarié.

MARDI 14 JUILLET

Au regard du code du travail, le 14 juillet bien qu'il soit jour de fête nationale est un jour férié ordinaire. Ce qui veut dire qu'en l'absence de dispositions plus favorables (convention collective, accord d'entreprise, usage...) ce jour férié n'est pas obligatoirement chômé. En outre, en cas de travail, la loi ne prévoit aucune rémunération particulière. C'est pour cette raison, que dans la profession des CHR, de nombreux salariés sont souvent amenés à travailler les jours fériés et ce sans majoration de salaire.
Cependant, la convention collective des CHR du 30 avril 1997 instaure le principe d'un jour férié en plus du 1er mai pour cette année. Mais tous les salariés ne bénéficient pas automatiquement de ce jour férié supplémentaire.
En effet, dans les établissements permanents, seuls les salariés ayant un an d'ancienneté dans l'entreprise chez un même employeur ont droit à un jour férié en plus du 1er mai.
Dans les établissements saisonniers, seuls les salariés qui ont déjà effectué deux saisons consécutives chez un même employeur ont droit à un jour férié supplémentaire pendant la période d'ouverture de l'établissement.
Nous rappelons à nos lecteurs que les principes institués par la convention collective des CHR constituent des minima. Il est évident que si auparavant les salariés bénéficiaient déjà d'autres jours fériés supplémentaires, cela constitue des avantages acquis, qu'ils doivent conserver.

Où joindre Triganew ?

Je souhaite avoir l'adresse de la nouvelle société de Serge Trigano dont vous avez parlé dans votre numéro 2565. (G.P. de Puteaux)

Serge Trigano est à la tête d'une nouvelle société dénommée Triganew. L'ex-président du Club Méditerranée offre, avec Triganew, des expertises en matière d'animation et de gestion à de prestigieux établissements hôteliers. Il souhaite, en outre, s'associer à Philippe Starck dans la construction de villages de vacances éphémères.
Vous pouvez joindre la société Triganew aux coordonnées suivantes :
Triganew
93 rue Vieille duTemple
75003 Paris
Tél. : 01.44.54.54.54.
Fax : 01.44.54.54.94.


L'HÔTELLERIE n° 2570 Hebdo 16 Juillet 1998

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