Traditionnellement marqué par ses week-ends prolongés, le mois de mai apparaît
globalement satisfaisant pour le secteur de la restauration. En effet, au regard de
l'évolution cumulée de janvier à mai 1998/1997, les résultats ressortent tous en
augmentation. Toutes régions et tous types de restaurants confondus, le nombre de
couverts servis augmente d'ailleurs de 9% par rapport à l'année dernière et
l'évolution du prix moyen couvert regagne petit à petit du terrain. A noter que pour une
fois, ceci profite aussi bien aux restaurants économiques (de 70 à 135 F le couvert)
qu'aux établissements de milieu (de 135 à 200 F le couvert) et haut de gamme (plus de
200 F le couvert). Cette bonne santé du secteur s'explique d'abord par le retour de la
clientèle des particuliers dans les restaurants. "Par rapport au début de
l'année, nous avons bénéficié ce mois-ci d'une bonne activité le midi en individuel.
Le soir, notre restaurant marchait également très bien car les hôtels voisins étaient
bien remplis", constate ce restaurateur de la région parisienne. Ainsi
l'activité des déjeuners progresse de 6,2% en nombre de couverts servis et les dîners
améliorent leur prix moyen couvert. Par ailleurs, beaucoup de restaurateurs interrogés
déclarent avoir en plus enregistré une hausse du nombre de communions et de baptêmes
dopant par la même leur activité banquets. "Non seulement le nombre de repas de
familles a repris au mois de mai, mais en plus l'addition finale des banquets est en
augmentation", précise un restaurateur interrogé.
Enfin, en prémices de la Coupe du Monde, la clientèle étrangère semble plus présente
que l'an dernier, ce qui renforce encore davantage la bonne marche du secteur. Seule ombre
au tableau, le mauvais temps qui régnait encore au début du mois et qui a pénalisé
notamment les établissements avec terrasse. "La première quinzaine a été
plutôt médiocre. En revanche la semaine du 11 au 17 mai a été particulièrement
ensoleillée et nous avons réalisé la moitié de notre chiffre d'affaires à cette
période", remarque ce restaurateur de Neuilly-sur-Seine. Les traditionnels ponts
du mois de mai, quant à eux, ont moins désavantagé les professionnels que les années
précédentes. Le week-end du 1er mai pluvieux n'a pas incité beaucoup de monde à
partir, ce qui a profité aux restaurants des centres-villes. D'ailleurs, les
établissements de Paris et de sa région ont bénéficié d'un surplus de trafic de
clientèle (respectivement +10,2% et +24,7% au cumul de janvier à mai 1998/1997) et
améliorent leurs prix moyens couverts. Depuis ce début d'année, la restauration ressent
très convenablement la reprise, avec toutefois des clients qui ont pris le pli de
maîtriser encore leurs additions.
G. Floch
Résultats géographiques | |||
Evolution | Evolution | ||
Cumul de janvier à mai 19987/1997 | couverts servis | prix moyen cvt. | |
* Paris, avec banquets | + 10,2% | + 0,1% | |
* Couronne Paris, avec banquets | + 24,7% | + 3,6% | |
* Province, avec banquets | - 2,9% | - 1,8% | |
Baromètre * COACH OMNIUM/L'Hôtellerie | |||
Evolution selon les prix pratiqués | ||||
Evolution | Evolution | |||
Cumul de janvier à mai 19987/1997 | couverts servis | prix moyen cvt. | ||
TTC-SC, boissons comprises, avec banquets | ||||
* Restaurants de 70 à 135 F/couvert servi | + 7,9% | +3,0% | ||
* Restaurants de 136 à 200 F/couvert servi | + 9,8% | +0,9% | ||
* Restaurants de + de 200 F/couvert servi | + 30,0% | - 5,9% | ||
Baromètre * COACH OMNIUM/L'Hôtellerie | ||||
Résultat général toutes régions | |||
Evolution | Evolution | ||
Cumul de janvier à mai 19987/1997 | couverts servis | prix moyen cvt. | |
* Déjeuners | + 6,2% | + 4,2% | |
* Dîners | - 0,2% | + 0,6% | |
* Banquets | + 10,5% | + 5,4% | |
* Total hors banquets | + 6,1% | - | |
* Total avec banquets + 9,0 | - 0,7% | ||
Baromètre * COACH OMNIUM/L'Hôtellerie |
Panel de restaurateursLe baromètre de la restauration commerciale L'Hôtellerie/Coach Omnium, est un constat mensuel de l'activité d'un panel de 201 restaurants français. Ce panel est destiné à vous donner un aperçu de la tendance du marché de la restauration, au mois le mois, avec son évolution qui sera visualisée sous forme de courbes. Le panel est constitué de la manière suivante : 28% d'établissements à Paris intra-muros, 20% en couronne parisienne, 52% en province. 40% des restaurants sont liés à un hôtel. 29% des restaurants ont un prix moyen situé au-dessus de 200 francs (inférieur à 480 francs), 30% se situent entre 136 et 200 francs et 42% entre 70 et 135 francs. Ce prix moyen est exprimé TTC, service et boissons compris, soit le prix payé par le client. |
L'HÔTELLERIE n° 2570 Hebdo 16 Juillet 1998