Mises en place par les affiliés au syndicat ou par les Logis du Nord (malgré deux passages dans la presse locale), et surtout une cascade d'annulations totales ou partielles de visites d'étrangers en raison de la multiplication des billets bidons. Voilà le bilan gris-noir dressé par Raymond Belot, co-président aux côtés de Danièle Deleval et responsable des relations extérieures du syndicat des CHR de Lille et environs à l'occasion de la Coupe du Monde. «Le mois de juin est normalement un bon mois, donc nous n'attendions pas monts et merveilles de l'opération. Nous nous sommes quand même mobilisés. Dans ma propre affaire, nous avons par exemple totalement adapté nos horaires de réception, et surtout nos heures de services de repas en fonction des matchs, et dans une certaine mesure nos menus pour satisfaire les groupes qui ont séjourné chez nous. Ces quelques bonnes affaires sont réalisées à des prix normaux affichés, du moins chez les indépendants», témoigne Raymond Belot. Un témoignage d'autant plus intéressant que cette affaire, l'Auberge du Forgeron, et les hôtels à proximité se trouvent très bien placés à 15 km au sud de Lille, à vingt minutes au plus de Lens. A quelques jours de l'espéré (et gagné) huitième de finale avec la France, aucune réservation liée à la Coupe n'était enregistrée. Mais il y a parfois de bonnes surprises, comme ces Allemands venus en camping-car qui ont dégusté dimanche soir 21 juin à l'occasion d'Allemagne-Yougoslavie d'honnêtes repas à 200 - 250 F. En résumé, les CHR de Lille ont joué la Coupe du Monde parce qu'il fallait le faire, bravement, mais à côté de quelques bons coups ponctuels, le bilan est plutôt décevant.
A. Simoneau
asimoneau@lhotellerie-restauration.fr
L'HÔTELLERIE n° 2569 Hebdo 9 Juillet 1998