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Groupe Lucien Barrière

95 millions de francs pour le Fouquet's

Le Tribunal de commerce de Créteil a réglé le sort du Fouquet's le 30 juin dernier, en choisissant l'offre du repreneur Lucien Barrière pour la somme de 95 millions de francs.

Après de longs mois de procédures, l'une des adresses les plus connues de Paris connaît enfin son repreneur. Le verdict est tombé le 30 juin. Le Tribunal de commerce de Créteil a préféré l'offre du groupe Lucien Barrière, à travers sa filiale la Société des Hôtels et Casinos de Deauville (SHCD), pour la somme de 95 millions de francs. En redressement judiciaire depuis le 12 décembre 96 et malgré un passif total de l'ordre de 175 millions de francs, selon des sources judiciaires, le Fouquet's faisait plus d'un envieux. En effet, le groupe d'hôtels de luxe et de casinos s'est trouvé en compétition aux côtés du groupe Partouche, des frères Blanc et de Charles Casanova lui-même épaulé par la banque japonaise Daiwa. Cette dernière présentait un plan de continuation soutenu par l'exploitant, Charles Casanova, et le personnel. Elle apportait 50 millions de francs.
L'offre de Partouche, la plus élevée avec 120 millions de francs, était faite avec l'UIC, créancier du restaurant. Et celle des frères Blanc n'atteignait que les 82,5 millions. Il ne restait donc plus que celle du groupe Barrière, candidature perçue comme la plus avantageuse par le tribunal, compte tenu du savoir-faire du groupe dans les domaines de l'hôtellerie et la restauration de luxe. Le président du groupe Barrière, Dominique Desseigne s'est engagé à reprendre les 183 salariés en payant l'intégralité de leurs congés payés et «à redonner à cet établissement la place qu'il mérite». Pour ce faire, il a d'ores et déjà nommé un responsable en la personne de Joyce Cauet-Gauthier, intégrée au groupe Barrière depuis maintenant quatre ans où elle a dirigée les hôtels et les restaurants d'Enghien.
De leur côté, face à la décision du Tribunal du commerce de Créteil, Charles Casanova et le personnel du Fouquet's ont fait appel. Un personnel qui aurait préféré que le choix du Tribunal se tourne vers le plan de continuation émis par la banque Daiwa.

B.T.


L'HÔTELLERIE n° 2569 Hebdo 9 Juillet 1998

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