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Créé en 1720

A Quimper, le «Café de l'Epée» change de propriétaire

Marie-Josée Nicot a cédé le «Café de l'Epée» à un couple brestois, Gérard Texier et Michèle Mauguen, restaurateurs. Ils ont l'intention d'y ouvrir une brasserie traditionnelle le 16 mai, après un mois de travaux.

Le célèbre Hôtel de l'Epée, fondé au XVIIIème siècle, a connu les diligences. Il avait fermé ses portes en 1974. Les chambres avaient été transformées en appartements mais le café avait été rouvert quatre ans plus tard par Mme Marie-Herveline Molic. Un soulagement pour les Quimpérois attachés à un établissement qui fait partie du patrimoine des bords de l'Odet. Chabrol y a tourné des scènes du Fantôme du chapelier en 1979. Cinq ans plus tard, on y a vu Jean Rochefort et Simone Signoret dans «Si tu m'écrivais».

Un bistrot historique

Fille de Mme Moalic, Mme Marie-Josée Nicot a pris la relève quelques années plus tard. Aujourd'hui, vingt ans après, elle cède à son tour. Non sans un petit pincement au coeur. C'est elle qui a redonné vie à ce bistrot «historique» dont la clientèle change avec les jours et les heures. L'été, les touristes sont ravis par ce décor d'un autre âge.

Laiton et cuir vert

Les acheteurs, Michèle Mauden et Gérard Texier, voulaient venir en Cornouaille depuis longtemps. Voilà qui est fait et ils sont ravis. Ils ont cédé une partie de leur restaurant, «La Maison de l'océan», quai de la Douane à Brest, pour faire l'acquisition de «L'Epée» à Quimper. Après un mois de travaux de rafraîchissement, sans toucher à l'âme de la maison, si ce n'est (peut-être) les fresques en staff qui paraissent bien triste aujourd'hui, «Le Café de l'Epée» nouveau rouvrira ses portes le 16 mai. Plus de piano-bar mais des banquettes en cuir vert, des peintures claires aux murs, un plafond relaqué, une décoration de laiton et de bois et une brasserie traditionnelle avec un étal de fruits de mer et de poissons.

A. de Sigoyer

 
Parmi les richesse de l'Epée, la fidélité de la clientèle. ici, en compagnie
de Marie-Josée Nicot et de Denis, le barman, des artistes peintres qui s'y retrouvent chaque mercredi matin.


L'HÔTELLERIE n° 2559 Hebdo 30 Avril 1998

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