La venue à Limoges du président national de la Fédération aura fait le plein de la grande salle des conférences de la CCI. En vedette, les taux de TVA et leur allégement possible, la nouvelle convention collective, et les "repas clandestins" servis par le paracommercialisme.
Jean Bertranet, président départemental, Patrick Lemaire pour les cafetiers, Bruno Lemoine pour les hôtels de chaînes, Philippe Redon pour les restaurateurs, n'ont pas mâché leurs mots, évoquant notamment la différence entre les 5,5% de TVA des fast-foods, et celle de 20,6% des restaurants. D'après Philippe Redon, patron du restaurant Limougeaud portant son nom, "notre profession est devenue un métier de pourvoyeurs de TVA. Il est temps d'harmoniser tout ça."
André Daguin, dans sa déclaration, a joué sur une partition identique, n'hésitant pas à monter au créneau du paracommercialisme et des repas évoqués plus haut. : "Tout le monde se fout de ce problème, sauf le Trésor Public, auquel il serait bon de montrer l'argent passant à côté de ses recettes."
Un président national qui en a profité pour faire le tour des préoccupations de chacun et de tous : la convention collective, pour lui, c'est "du solide", et les campagnes anti-bruit le font sortir de sa réserve.
"Le code des débits de boissons est le moyen-âge.. on peut rayer un café d'un trait de plume... Fait-on une telle affaire avec le bruit des pistes de Roissy ?"
Au cours de la réunion, Bernard Gourinchas, un propriétaire de bar-PMU de Limoges, a posé la bonne question du dossier Pégase, autrement dit le nouvel outil informatique des enjeux. Sa mise en place en septembre prochain se généralisera à l'ensemble des débits concernés. "Si on en profitait pour demander que la Haute-Vienne ait toute sa place à Paris au sein de l'Intersyndicale PMU à la FNIH ?" Réponse attendue...
J.-P. Gourvest
L'HÔTELLERIE n° 2555 Hebdo 2 Avril 1998
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