Paris a toujours le vent en poupe. La forte demande des clientèles
étrangères tire le marché vers le haut.
Résultat : les établissements haut de gamme et trois étoiles supérieurs ont vu leur
fréquentation progresser en février dernier. Le tout associé à une progression plus ou
moins sensible du revenu par chambre disponible.
L'année 1998 a débuté sur les chapeaux de roue avec une hausse généralisée du taux d'occupation et des prix moyens chambre à Paris. En février, il semble que cette tendance se soit confirmée. Selon le baromètre mensuel de l'hôtellerie parisienne, réalisé par le cabinet Pannell Kerr Forster (PKF) à partir d'un échantillon comprenant 30 hôtels classés quatre étoiles, 28 trois étoiles et 23 deux étoiles (soit un total de 12.000 chambres), l'activité des établissements de la capitale s'est en effet encore améliorée au terme du second mois de l'année. Les hôtels haut de gamme ont ainsi vu leur taux d'occupation progresser de 4,7% atteignant les 58,65% contre 55,97% un an plus tôt. La hausse la plus conséquente en matière de fréquentation concerne le segment des First Class, qui se stabilise à 57,47% contre 47,52%, soit +20,9%.
Palaces et hôtels ont eux aussi assez bien tiré leur épingle du jeu puisque leur taux d'occupation a respectivement crû de 14,2% et 14,5%. Ces performances s'expliquant en grande partie par la forte demande de la clientèle étrangère. A noter d'ailleurs que cette dernière a en outre probablement permis une progression sensible du prix moyen chambre (+ 6,6% en moyenne) pour l'ensemble des catégories observées à l'exception des palaces. Sans oublier également la hausse du revenu par chambre disponible (Revpar) : 657 francs contre 587 en février 1997.
Parallèlement, l'hôtellerie moyenne gamme (deux et trois étoiles) a elle aussi enregistré d'assez jolis scores durant le second mois de l'année en cours. Globalement, le taux d'occupation est ainsi passé de 64,68% à 65,65%. Reste que derrière cette donnée, PKF note cependant quelques disparités. Tandis que les unités trois étoiles standard et deux étoiles maintenaient leurs scores de 1997 tant en terme de taux d'occupation que de prix moyen chambre, les trois étoiles supérieurs ont eux mieux réagi. Ces derniers ont effectivement amélioré leur fréquentation de près de 5% à 64,51 %. Quant à leur prix moyen chambre, il a grimpé de 5,45% à 599 F. Et pour ce qui est du Revpar, il a lui gagné 8,9% à 387 francs.
Au final, en cumul sur les deux premiers mois de l'année 1998, les performances des familles ont progressé avec notamment 9% de Revpar pour la totalité de l'échantillon. PKF met toutefois l'accent sur le fait que la plus forte amélioration revient à la catégorie des trois étoiles supérieurs, dont le Revpar a gagné 13,3% par rapport au mois de février 1997. Ajoutons à cela que le cabinet spécialisé a observé un changement de comportement de la part des professionnels de l'hôtellerie parisienne. Il semble en effet que ces derniers privilégient davantage les recettes moyennes au détriment d'une hausse du taux d'occupation à outrance.
C.C. avec PKF
ccosson@lhotellerie-restauration.fr
Pannell Kerr Foster (PKF) Consulting France
LE BAROMÈTRE DE
L'HÔTELLERIE PARISIENNE
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L'HÔTELLERIE n° 2555 Hebdo 2 Avril 1998