Suite à la fusion d'Utell International (filiale de Reed Travel Group) et d'Anasazi Inc, en décembre 1997, qui donna naissance à la société REZsolutions, Golden Tulip Worldwide se sent pousser des ailes. Et pour cause. "Grâce à cette union, nous sommes en effet désormais capables de répondre à toutes les demandes d'un hôtelier : commercialisation, réservation, private label, logiciel de gestion, nouvelles technologies... Tout y passe !", explique Jérôme Lautier, directeur du développement Golden Tulip Worlwide pour la France, la Suisse, le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Allemagne et l'Espagne.
Lorsque l'on rapproche l'un des spécialistes en matière de solutions informatiques hôtelières (Anasazi en Arizona) et l'une des plus importantes centrales de réservations au monde (Utell International à Londres), on a de fait toutes les chances de séduire bon nombre de professionnels de l'hôtellerie. L'année 1997 s'étant, avant cet événement, plutôt bien déroulée pour Golden Tulip Worldwide, le réseau franchissant le cap de 350 établissements dans 50 pays différents, il n'y a apparemment guère de souci à se faire quant à la croissance de la chaîne au cours des prochains mois.
Bien que le développement à outrance ne soit pas une priorité pour Golden Tulip, les choses débutent assez bien, notamment en France. La compagnie, fondée en 1961 par des hôteliers indépendants aux Pays-Bas, compte d'ores et déjà 30 unités dans l'Hexagone, soit 16 à Paris et 14 en province. Mais, mieux encore. Golden Tulip va disposer dès le mois d'avril de trois unités vitrines dans la capitale.
Les hôtels Latitudes d'Ivry, de Saint-Cloud et de Marne-la-Vallée vont rejoindre respectivement les enseignes Golden Tulip (4 étoiles) et Tulip Inn (3 étoiles). D'ici la fin de l'année, Jérôme Lautier espère en outre recruter quatre autres hôtels sur Paris (Tour Eiffel, Gare du Nord, Bastille et Champs-Elysées). Sans oublier la province où Golden Tulip Worlwide souhaite également conforter ses positions en particulier à Lyon, Cannes, Toulouse, Lille et Marseille. Pour ce qui est des autres destinations, la chaîne va s'appliquer à concentrer sa croissance en 1998 à travers le Vieux Continent, avec dans sa ligne de mire : l'Allemagne, l'Espagne (où elle a récemment perdu un certain nombre d'adhérents) et l'ancien bloc de l'Est (Russie, Slovénie, Roumanie...).
Reste qu'en matière de développement, Golden Tulip Worldwide va aussi davantage mettre l'accent que par le passé sur les contrats de franchise et de management. "Jusqu'à présent, notre développement s'effectuait en grande partie via la licence commerciale. Cette formule, qui comprend le droit d'utiliser la marque et l'insertion des hôtels dans les systèmes de réservation et de commercialisation, nous a permis d'aller vite", avoue Jérôme Lautier. Et d'ajouter, "avec les nouveaux services que nous proposons, nous pouvons maintenant recourir à de la franchise pure et aux contrats de gestion."
D'ailleurs, Golden Tulip Worldwide n'a guère de leçons à recevoir concernant le management hôtelier. D'autant que via Golden Tulip International, la chaîne possède et gère quarante établissements. Selon les opportunités qui s'offrent à elle, elle envisage donc de manager quelques unités. Une structure spécifique devrait voir le jour en France à cet effet via un partenariat avec une société française.
"Disposant en outre d'un fonds d'investissements conséquent, Golden Tulip entend le cas échéant acquérir de nouvelles propriétés", précise le directeur du développement interviewé. Bien entendu, comme tous les grands groupes hôteliers, Golden Tulip International ne semble guère intéressée par les unités de petites tailles.
C. Cosson
c.cosson@lhotellerie-restauration.fr
L'HÔTELLERIE n° 2554 Hebdo 26 mars 1998