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Restauration

La Pereiro à Fontvieille

Le pari d'un jeune couple

A Fontvieille dans les Bouches-du-Rhône, un jeune couple a repris l'hôtel 3 étoiles vieillissant de La Pereiro, et pour lui redonner un coup de fouet, lui a offert un lifting tout en le déclassant en deux étoiles pour mieux coller aux réalités du marché. Un maillon de plus pour une famille passionnée d'hôtellerie.

L'hôtel La Pereiro à Fontvieille dans la vallée des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône) vient de faire peau neuve et de fêter en grande pompe cet événement.

Cécile et Frédéric Jacquemin, qui ont acheté l'an dernier ce trois étoiles vieillissant de 37 chambres, pour le transformer en deux étoiles luxe, ont investi un million pour climatiser l'ensemble de l'établissement, remettre la façade à neuf , dans un style provençal, reprendre les deux salles de séminaire, directement construites dans la roche de la carrière à laquelle est adossée La Pereiro et changer toute la literie. Ils prévoient d'en investir autant l'an prochain, pour refaire les peintures et les salles de bains des chambres, le chauffage et la piscine extérieure.

Ils ont également doté l'hôtel d'un restaurant de 50 couverts où officie un jeune chef lyonnais, Thierry Monet, qui propose un menu unique, différent chaque jour, mais aux senteurs locales et des petits plats à midi. Au total, le jeune couple emploie dix salariés.

Construite dans un parc de deux hectares, La Pereiro, qui annonce pour l'instant un taux d'occupation de 52%, propose des chambres doubles entre 400 et 500 francs et, fait plus rare, des chambres pour quatre à 650 F. L'hôtel, qui fonctionne de Pâques à la Toussaint et ferme en hiver, accueille en effet une importante clientèle familiale, notamment en juillet-août.

"La clientèle touristique française, qui représente 35% de la fréquentation, effectue chez nous de longs séjours et reste souvent pendant trois semaines, estime Cécile Jacquemin, car nous leur proposons de très grandes chambres avec mezzanine (30 à 40 m2). Nous avons également une clientèle européenne, de Suisses et de Belges surtout, qui vient en couple. Et en début de saison nous accueillons des groupes du troisième âge. Nous avons décidé de passer de trois en deux étoiles, poursuit-elle, pour être en phase avec le marché qui, ici, compte déjà beaucoup de trois et quatre étoiles. Cela nous permet d'avoir un bon rapport qualité-prix, même si nous sommes assez chers pour un hôtel de cette catégorie.» Les résultats sont encourageants, le CA qui avait doublé entre 1995 et 1996, aurait dû être encore en progression pour 1997 et dépasser les 2,5 millions. Tant et si bien que Frédéric Jacquemin ouvrira 9 mois au lieu de 7 en 1998. A Fontvieille, on attend la clientèle américaine de pied ferme pour la prochaine saison. L'engouement aux USA est fort pour ce coin de France et on compte bien en profiter.

Cécile et Frédéric Jacquemin, âgés de trente ans tous les deux, et qui, après avoir fait une école hôtelière en Suisse ont beaucoup voyagé, travaillant comme salariés dans de nombreux pays, s'investissent désormais ainsi à fond dans la région où ils ont posé leurs valises, il y a trois ans. L'acquisition de La Péreiro, leur permet d'ajouter un maillon aux affaires familiales. Ils sont déjà propriétaires d'un hôtel 2 étoiles de 27 chambres, La Calendal, ouvert à l'année, au centre-ville d'Arles, tandis que leurs parents ont un trois étoiles saisonnier, à Arles également, mais sur la rive droite du Rhône.

"Cela nous permet de travailler en synergie et de nous renvoyer la clientèle. Nous sommes en relation avec des agences de voyages et participons à deux salons nationaux et un salon européen différent chaque année", se félicite le jeune couple qui n'entend pas s'arrêter en si bon chemin.

L. C.



L'HÔTELLERIE n° 2544 Hebdo 15 janvier 1998

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