Par Claire Cosson
c.cosson@lhotellerie
Pour sa sixième édition, le Challenge Envol, organisé par la CCI des Hauts-de-Seine et de Paris, a distingué 8 jeunes entreprises des Hauts-de-Seine, dans les catégories commerce, services, industries et artisanat. La société Elysées West Hotels remporte le premier prix dans la catégorie services, empochant au passage un chèque de 20.000 francs. Rappelons que cette chaîne volontaire, basée dans l'Ouest parisien, créée par Philippe Vaurs, Christophe Sauvage et Pascal Bataillé, comptera plus de 40 hôtels début 1998.
Le groupe Envergure, filiale de la Société du Louvre, exploitant les enseignes Campanile, Bleu Marine, Première Classe, Côte à Côte et Clarine, se porte plutôt bien. Au regard des performances réalisées par ses différentes marques hôtelières, son chiffre d'affaires 1997 (hors franchisés) devrait d'ailleurs atteindre 1,25 milliard de francs et son résultat 1997 devrait avoisiner les 45 millions de francs contre 26 millions un an plus tôt. Une bonne santé qui résulte de la conjonction de différents facteurs. Deuxième chaîne hôtelière en France, Envergure a d'abord tenu ses engagements en terme de développement. Le réseau Clarine s'est ainsi étoffé dépassant les 65 unités au bout de trois ans d'existence. Du côté de la marque super-économique, les 8 unités Première Classe ont ouvert comme prévu à Nice (160 chambres), Nanterre (132 chambres), Annemasse (70 chambres), Lille (70 chambres), Deauville (70 chambres), Valence (70 chambres), Boulogne et Roissy-Charles-de-Gaulle (232 chambres). Deux nouveaux hôtels Campanile ont en outre vu le jour en France à Lille et à Besançon. Bleu Marine a par ailleurs accueilli de nouveaux affiliés en 1997.
Quant à la chaîne de restauration, Côte à Côte, elle s'est élargie avec l'arrivée du restaurant de Roissy-Charles-de-Gaulle. Chacune des enseignes a en outre amélioré son niveau d'activité : notamment plus trois points pour Campanile à 68%, plus 12 points pour Bleu Marine à 60% et un point supplémentaire pour Première Classe à 76%.
Fort de ces performances, Envergure envisage de poursuivre son développement en déployant ses «antennes» en Europe. Totalisant seulement une cinquantaine d'unités hors de France, le groupe entend donc consolider ses positions en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne. A noter qu'en 1997, le numéro 2 français a signé la reprise en franchise et contrat de gestion de sept unités Resthôtel Primevère, baptisées Primula, en Italie. Le montage d'une société avec des investisseurs financiers en Pologne est aussi à l'ordre du jour afin d'y développer la chaîne Campanile.
Dirigé par Olivier Poncin, le groupe Financière de Périgny veut développer un concept spécifique d'hôtellerie deux étoiles sous l'enseigne Géo. Après trois premières ouvertures à La Rochelle, Agen et sur le site du Futuroscope, la société envisage d'autres projets, notamment à Antony, Toulouse, Limoges...
Un peu plus d'un an après son arrivée en France, Golden Tulip Worldwide, filiale d'Utell International, semble assez bien tirer son épingle du jeu. Le groupe compte en effet désormais 28 établissements dans l'Hexagone, dont 14 sous l'enseigne Golden Tulip (4*) et 14 sous l'enseigne Tulip Inn (3*). Les derniers membres étant les suivants : Tulip Inn Centre du Jura à Dijon, Tulip Inn Annecy Centre Athanor, Tulip Inn Beaune Centre Athanor, Tulip Inn Caen Centre, Tulip Inn Centre Hôtel de Paris à Cannes et Golden Tulip Washington Opéra à Paris. La chaîne n'entend bien sûr pas en rester là, annonçant d'ores et déjà une quinzaine d'unités supplémentaires en 1998.
Si les politiciens en sont encore à se poser des questions concernant la construction européenne, les hôteliers eux ne tergiversent guère en la matière. Bien au contraire ! En témoigne l'alliance qui est scellée entre le Français Hélan Réservation (qui réunit 85 hôtels sous les enseignes Néotel/Héraldus) et l'Anglais Consort Hotels (180 établissements en Grande-Bretagne).
A l'heure où beaucoup d'indépendants cherchent encore et toujours à s'organiser, Gilles Douillard, patron d'Hôtels & Compagnie, décide de créer une nouvelle enseigne ayant pour vocation de regrouper des trois étoiles indépendants de charme. Cette nouvelle chaîne est baptisée «Tradition de France».
Le groupe Lucien Barrière, désormais présidé par Dominique Desseigne, l'époux de Diane Barrière, ouvre le 25 septembre 1997 son premier casino à l'étranger, dans la ville de Hammamet en Tunisie.
Parallèlement, il renforce ses positions dans l'Hexagone en acquérant d'une part le casino d'Hossegor (dans les Landes) au travers de l'une de ses deux structures financières, à savoir la Société des Hôtels et Casino de Deauville (SHCD). D'autre part, le groupe français signe un contrat de gestion élargi avec la société de gestion d'Isola 2000. Cet accord porte sur l'exploitation d'établissements à Isola 2000 : l'hôtel Diva (32 chambres, un restaurant et deux bars), un restaurant de spécialités italiennes (150 couverts) baptisé «La Dolce Vita» et deux grands chalets.
A noter par ailleurs que pour restructurer sa dette, la Fermière de Cannes, seconde structure juridique de la compagnie Barrière, a décidé une augmentation de capital d'environ 260 millions de francs.
Au cours de l'année 1997, les deux frères Antoun n'ont pas chômé. Dès le mois de février, ils reprennent la gestion du Beau Rivage à Nice. Par ailleurs, ils vendent un peu plus tard dans l'année le New Hôtel Astoria à l'Office HLM de Marseille afin de transformer la bâtisse en une résidence étudiante. Cherchant en outre à peaufiner la segmentation de ses marchés, la chaîne lance le label «Référence».
Le groupe de l'Anglais James B. Sherwood reprend l'Hôtel de la Cité à Carcassonne, créé en 1989 par Jean-Michel Signoles.
Anciens du groupe Accor, Robert Molinari et Stanislas Rollin prennent le contrôle de la petite chaîne d'hôtels de charme Pansea (5 hôtels). Le Groupe de l'Asie (marque Asia), présidé par Jean-Paul Chantraine, possède, lui, 20% du capital. Quant au fondateur de l'enseigne, Pierre Verjat, lui, conserve 10%. Par ailleurs, les copatrons de Pansea créent la société Hosia, en charge d'assurer l'expansion, le financement et la gestion de Pansea en Asie. Au passage, on notera que les deux hommes sont parvenus à fédérer un tour de table de 12 millions de dollars pour développer l'enseigne. De quoi s'orienter vers de nouveaux horizons...
Lancé à l'initiative d'hôteliers indépendants bretons, de la société de communication Photo Bretagne Edition et du CRT Bretagne, le label «Les Pieds dans l'eau» connaît un vif succès. A tel point que de 15 unités à ses débuts, la chaîne regroupe désormais 33 hôtels-restaurants. Elle s'est étendue vers d'autres rivages comme la côte Atlantique, la Méditerranée et l'Ile de Beauté. Afin de répondre à la demande de la clientèle, friande d'établissements véritablement au bord de la mer, «Les Pieds dans l'eau» souhaitent désormais s'exporter vers les DOM-TOM. Et pourquoi pas d'ici quelques année envisager l'Italie, l'Espagne et la Grande-Bretagne ?
La chaîne hôtelière Radisson-SAS, filiale de la compagnie aérienne scandinave SAS, fait son nid dans l'Hexagone. Elle conclut en effet un contrat de franchise avec la société propriétaire de l'ex-Quality Inn, situé sur le site de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, dans la commune de Mesnil-Amelot (77). Mais, mieux encore ! Radisson SAS, qui gère plus de 80 établissements dans 25 pays, reprend en outre l'exploitation de l'hôtel niçois Abela, un quatre étoiles, situé sur la promenade des Anglais.
La Direction générale de la concurrence DG IV de la Commission européenne notifie officiellement à l'association son accord à propos de l'interdiction de double appartenance à une chaîne concurrente. L'instance a estimé que l'interdiction d'arborer une enseigne autre que celle de Relais & Châteaux ne portait pas atteinte aux règles de la concurrence dans le domaine du commerce international entre les Etats. Finie donc l'époque où l'on pouvait apposer le panneau de Grandes Etapes de France, Small Luxury Hotels, Preferred Hotels ou bien encore celui de Leading Hotels of the World à côté de la plaque des Relais & Châteaux. Désormais, les hôteliers vont devoir trancher et faire un choix quant à leur véritable «maison mère».
La chaîne annonce en outre son intention de lancer une seconde enseigne baptisée «la Compagnie des Auberges.»
Alors qu'elle s'apprête d'ici quelques mois à souffler ses trente bougies, la chaîne des Relais du Silence prend différentes résolutions pour construire son avenir. Après avoir adopté une nouvelle structure juridique (société anonyme coopérative) en 1985 afin de resserrer les liens avec les adhérents, le groupement s'était ouvert vers l'étranger. A cet effet, il avait fondé dès 1993 l'Union Internationale des Relais du Silence. Suite à différents incidents avec des associations européennes (notamment l'association allemande), l'idée originelle du rassemblement prit des allures de division formant au final deux chaînes totalement distinctes. L'une française menant son évolution tambour battant. L'autre, composée du reste du monde, traînant volontiers les pieds.
Les membres des Relais du Silence ont décidé de mettre un terme à cette situation, tout en renforçant la protection de leur marque. Pour ce faire, une société à responsabilité limitée a été d'une part constituée. D'autre part, le gérant de cette même entité, a par ailleurs été élu à la présidence de l'Union internationale jusqu'en 1999.
Parallèlement, la chaîne a changé d'adresse et s'est dotée de sa propre force commerciale.
Placé en redressement judiciaire depuis le 5 avril 1996, le groupe hôtelier Royal Monceau demeure finalement aux mains de l'homme d'affaires syrien Osmane Aïdi. Son plan de redressement par voie de continuation a en effet été accepté pour cinq établissements : le Royal Monceau et l'hôtel Vernet à Paris, la Société d'assistance Hôtelière à Colombes, l'Elysée Palace à Nice et l'hôtel Port Crouesty en Bretagne. L'Ours Blanc, situé à l'Alpe d'Huez, a lui en revanche été mis en liquidation.
Rachetée en 1992 par l'Union Industrielle de Crédit au promoteur immobilier Dominique Bouillon, la chaîne Timhôtel totalise désormais 24 unités dans la capitale. Selon son président, Jean-Marc Galabert, la chaîne deux et trois étoiles exclusivement implantée dans la capitale, devait franchir le seuil des 30 établissements d'ici la fin 1997. Un développement essentiellement opportuniste, dû en grande partie à la bonne santé de l'entreprise. La chaîne affichera en effet un chiffre d'affaires de 110 millions de francs en 1997 et tient son objectif de rendement de 20% sur le capital investi.
Le Crédit Foncier abandonne ses actifs et ses activités dans la parahôtellerie et le loisir. Sodérétour, société qui anime les résidences Citadines, est ainsi cédée au printemps 1997 au groupe international Westmont Hospitality, associé au fonds d'investissement américain Whitehall. Cet achat comprend la propriété et la gestion de 35 unités Citadines en France, soit aux environs de 3.000 logements.
Parallèlement au mois d'octobre, le groupe Suez Lyonnaise vend aux mêmes partenaires les résidences Orion. La transaction est réalisée pour un montant supérieur à 1,2 milliard de francs, dont 550 millions en titres de capital d'Orion.
Orion est repris par Westmont Hospitality.
L'HÔTELLERIE n° 2543 Hebdo 8 janvier 1998
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