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Mondiresa à Lens (62)

Pour 36.000 nuitées

Les quarante hôtels qui livreront les 36.000 nuitées autour du stade Bollaert de Lens sont pratiquement tous désignés. Mais gare à ceux «qui attendent que ça arrive», prévient Jean-Louis Zevaco, manager de Mondiresa.

Ce supporter et dirigeant du Téfécé (Toulouse Football Club) et ancien directeur des opérations Novotel du grand nord de la France connaissait ses trois sujets en venant faire le point en novembre de la préparation de l'opération Mondial 98 dans la région de Lens : le football professionnel, l'hôtellerie, et cette région. Lens est un bon choix sportif. C'est une ville de vrais fondus de football. Mais cette agglomération pourtant très importante (quelque 500.000 habitants dans l'ancien bassin minier, plus de 150.000 agglomérés à Lens) est peu riche d'hôtels. Seules quelque deux et trois étoiles de chaînes et quelques très rares hôtels indépendants classés se trouvent à proximité. Il a fallu voir plus loin, à Lille essentiellement. Il faut dire que la métropole nordiste se trouve à une petite demi-heure de Lens.

Finalement Mondiresa a pu réserver quelque 3.000 chambres dans une quarantaine d'hôtels. A 70 % il s'agit d'hôtels de chaîne. Les autres sont des établissements gérés avec des critères proches, tels le Bellevue à Lille. A raison de dix huit jours de compétition, il faut compter 35 à 36.000 nuitées pour la région nord. Autant dire que l'essentiel des réservations est acquis. "Nous ne faisons plus de développement de réservations", constate Jean-Louis Zevaco. Il peut toutefois rester des candidatures isolées à traiter, bonnes adresses destinées à combler une niche dans la cible de Mondiresa. A l'inverse tout n'est pas acquis. Mondiresa fait effectuer des audits discrets. Les hôtels les plus éloignés se situent à une heure de route. La majorité dans les trente à quarante minutes.

Une politique des prix simple

Rappelons que la politique de prix de Mondiresa est simplissime : c'est le prix affiché 1998 de chaque hôtel plus 25 % de rémunération. Le tout en restant dans les bases du marché. Jean-Louis Zevaco met en garde encore une fois les rêveurs. Ceux qui espèrent au dernier moment faire le chiffre d'affaires d'un an en trois semaines. D'autant que tous les spectateurs, et toutes les délégations sportives ne sont pas décidées à briser leurs tirelires. L'actualité du moment pour l'équipe Lens de Mondiresa animée par Jean-Louis Deretz reçoit les délégations des équipes dernièrement qualifiées en reconnaissance de terrain. Telle équipe d'Europe de l'Est recherche avant tout des prix modérés, pour ne pas dire des prix tout court. Sans parler de tripler les prix il faut déjà faire admettre les prix affichés et le coût de la réservation tels qu'ils sont. De plus la concurrence pour une région comme le Nord-Pas-de-Calais traversée par autoroutes et TGV entre Paris et Bruxelles s'entend au sens large. Les équipes elles-mêmes sont tenues de loger sur place par les règles de l'organisation. Non les supporters du Bénélux, ou de l'Angleterre à deux pas. D'autre part des échanges de bons procédés sont possibles entre la région parisienne et le Nord-Pas-de-Calais à moins d'une heure de TGV.

A l'inverse les exigences de Mondiresa ne sont pas illimitées. "Nous travaillons avec des hôtels classés, en bon état de fonctionnement et d'entretien, mais nous ne demandons pas d'investissements particuliers", note Jean-Louis Zevaco. "Avant tout nous demandons une mobilisation pour l'accueil, un esprit d'ouverture, beaucoup d'attention à rendre service, marquer un minimum de sympathie pour le football. Il faut traiter cette population non comme un groupe mais comme une clientèle individuelle".

A.Simoneau

asimoneau@lhotellerie

JEAN-LOUIS ZEVACO, MANAGER DE MONDIRESA : «Nous demandons une mobilisation pour l'accueil».


Grenoble

Deux incendies d'hôtel

Les sapeurs-pompiers de Grenoble et de la région sont intervenus sur des foyers d'incendie qui ont affecté deux importants hôtels de la ville.

L'un au "Grand Hôtel", de la famille Varrel, au cœur de la cité historique, construit au moment de la percée "haussmannienne" de la vieille ville, rue de la république. Les flammes avaient pris naissance dans une cave et se propageaient rapidement au rez-de-chaussée où elles avaient trouvé un combustible de choix : le bar tout en boiserie. L'origine de ce feu est accidentelle probablement due aux travaux de soudure qu'effectuait au sous-sol un employé qui a d'ailleurs été victime d'un début d'intoxication. Par chance, aucune des 70 chambres n'était occupée pendant l'après-midi si bien que l'évacuation générale de l'immeuble s'est faite sans difficulté. Cinq heures après l'alerte, l'incendie était circonscrit.

Une rude bataille d'experts

Plus extraordinaire et inhabituelle a été la combustion lente qui a perduré pendant plus d'une semaine entre les murs de deux immeubles de douze étages et qui a mobilisé des soldats du feu et des spécialistes de Grenoble, de Moirans et de Lyon pendant une décade. L'un des deux comprend, sur trois étages, le "Park Hôtel", établissement quatre étoiles de la famille Ducret et l'autre, la "Poularde Bressane", restaurant réputé depuis trois générations de la famille Piccinini. Il semble que le feu ait été communiqué aux joints de dilatation entre les parois en béton au cours de travaux de climatisation. Une importante fumée, composée de monoxyde de carbone, a envahi l'immeuble du rez-de-chaussée à tous les étages ; les habitants ont été en partie évacués, les uns pour être mis en observation à l'hôpital, les autres étant accueillis par l'hôtel peu touché par cet incendie longtemps maîtrisé sans être circonscrit. En revanche, le restaurant "La Poularde Bressane" a été fermé par sécurité par les autorités, et ce malgré un planning de réservations étoffé.

Finalement, après avoir un temps décidé de laisser cette combustion lente aller à son terme, le capitaine Guerchet et le commandant Jal ont appliqué une technique novatrice, mais coûteuse, avec l'accord des syndics concernés qui devront en avancer le coût avant l'intervention des assurances : l'azote. Ininflammable, non toxique, ce gaz devait éteindre la combustion en la privant d'oxygène. L'opération, conduite plusieurs jours, aurait coûté entre soixante-dix et cent millions. D'ores et déjà, et bien qu'il n'y ait heureusement aucune victime à déplorer, les dégâts entraînés par la chaleur et les eaux dans ces immeubles résidentiels, haut de gamme, comme l'est d'ailleurs le restaurant, le nombre élevé des copropriétaires et la recherche de multiples responsabilités font envisager une rude et complexe bataille d'experts car les compagnies d'assurance, après les sapeurs-pompiers, seront durement mises à l'épreuve.

C. Bandiéri



L'HÔTELLERIE n° 2538 hebdo 4 decembre 1997

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