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Adoption du budget du tourisme

Le tourisme social et associatif en première ligne

Un budget 1998 tourné vers le tourisme social et associatif qui se traduit par des mesures pour la réhabilation du parc immobilier de ce secteur. Un budget qui ne déplace pas les foules tant du côté des parlementaires que des médias, et dont les crédits baissent encore de 5%.

En cette veille de week-end prolongé du 11 novembre, les députés n'étaient pas venus nombreux pour voter le budget du tourisme. Il est vrai que madame Demessine avait le matin même retardé d'une heure la séance prévue dans l'après-midi pour peaufiner ses dossiers.

Le projet de budget du tourisme pour 1998 fixe les crédits à 338 millions de francs, ce qui représente une baisse des crédits de plus de 5%. De tous les budgets de l'Etat, celui du tourisme est celui qui baisse le plus, alors que paradoxalement les autres budgets de l'Etat sont en progression. Après la présentation du rapport de Michel Bouvard rapporteur spécial de la commission des finances, madame Demessine secrétaire d'état au tourisme présente son budget.

Pour un droit aux vacances

Les grands axes de ce budget sont le tourisme social et associatif dont les crédits de paiement doubleront. Madame Demessine veut accroître le tourisme social, en assurant le droit aux vacances à ceux qui en sont actuellement privés. En effet, 37% des français ne partent pas en vacances. Pour ce faire, elle propose d'élargir l'attribution de chèques-vacances, afin de permettre aux salariés des PME n'ayant pas de comité d'entreprise, d'en bénéficier.

Une des autres priorités du budget du tourisme est la réhabilitation du parc immobilier des organismes du tourisme social, au travers d'un plan «Patrimoine» qui vise à rénover des hébergements gérés par les associations. Les crédits qui s'élèvent à 16,9 millions vont plus que doubler par rapport à l'an passé. De même, elle insiste sur la nécessité d'une rénovation urgente de villages de vacances, des maisons familiales, des camping-caravaning gérés par des organismes du secteur social, afin de les mettre en conformité avec les normes d'hygiène et de sécurité.

12.000 emplois salariés sont créés annuellement dans le tourisme. «Je crois possible d'en créer plus, et de plus qualifiés, en développant la formation initiale et continue à tous les niveaux.»

«Je voudrais souligner combien la réduction de la durée hebdomadaire du travail à 35 heures a de quoi réjouir les professionnels. Ce temps gagné sera pour beaucoup consacré aux loisirs, à la découverte, aux vacances». Même si elle reconnaît qu' «introduire les 35 heures dans l'industrie même du tourisme est certes difficile, en particulier dans les très petites entreprises. Mais j'invite les organisations professionnelles à faire preuve d'imagination et d'audace , dans une branche où la précarité n'est pas fatale, et où la formation professionnelle peut être capitale pour l'avenir.» Il n'y aura donc pas de mesures coercitives, Madame Demessine ne prônant qu'une seule méthode : la concertation avec les partenaires sociaux.

Quant aux questions des députés on notera celle de Thierry Mariani à propos de la redevance TVA qui pénalise fortement les petits établissements et qui demande à Mme Demessine les mesures qu'elle entend prendre sur le sujet. «Le système est défavorable à l'hôtellerie de faible capacité. Un allègement des charges serait justifié. Le projet de décret (prévoyant une seule taxe pour les 10 premiers postes, mais la suppression des abattements au delà du 11ème postes) élaboré par le précédent gouvernement ayant été rejeté par le Conseil d'Etat, un nouveau texte est à l'étude en liaison avec le ministère du budget et celui de la culture et de la communication. Je pense que nous aboutiront rapidement.»

Le budget est adopté vers 18 h 00.



L'HÔTELLERIE n° 2536 hebdo 20 novembre 1997

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