Une fois n'est pas coutume, mais pour la première fois le SNRLH n'a pas convié le ministre du Tourisme, Mme Demessine à participer à son assemblée générale. Manifestant par la même son amertume face à un gouvernement qui n'entend pas les doléances des professionnels. Cependant, le président Pierre Gauthier tient a souligner que la première réunion avec Mme Demessine a «été fort positive, mais qu'il faut encore concrétiser ces rencontres». Même si madame Demessine a repris à son compte l'exonération des cotisations sociales patronales sur les avantages en nature, qui avait été promise par le gouvernement précédent, et qui était une condition sine qua non à la signature de la convention collective par les organisations syndicales patronales.
Une délégation du syndicat a été reçue par le ministre. L'objet de cette rencontre était de sensibiliser madame Demessine aux problèmes de la profession et plus particulièrement sur celui de la taxe professionnelle, qui «est une taxe absurde par nature, car elle repose essentiellement sur la masse salariale, alors qu'un des objectif primordial du gouvernement, est la lutte contre le chômage.» Pierre Gauthier souligne la hausse importante subie par Paris.
Par ailleurs, Pierre Gauthier a rendu hommage à la grande rigueur professionnelle d'une fidèle collaboratrice, qui vient de partir à la retraite après 41 années de service auprès du syndicat, Christiane Lefèvre, qui occupait les fonctions de directrice générale du SNRLH. Il a également présenté les remplaçants. Alain Frouard est nommé délégué général, il a acquis une expérience depuis de nombreuses années auprès des politiques. «Cette nomination montre la volonté du syndicat d'être plus présent au sein du monde économique, en exerçant des actions de lobbying pour représenter le syndicat auprès des instances techniques et politiques.» Quant à Laurence Lechaptois qui était directrice du service social, elle prend la responsabilité de la direction des services du SNRLH. Outre, ces changements de personne, le syndicat oeuvre pour un changement de statut qui selon les mots du Pt Gauthier «il faut dépoussiérer nos statuts qui datent pour la plupart d'entre eux du 19 ème siècle». Confraternellement, Pierre Gauthier salue la nomination de André Daguin à la présidence de la FNIH et de Roland Magne à celle de la CFHRCD , en précisant : «on continuera une coopération loyale et droite tout en gardant l'esprit de chacun.» Il insiste sur la nécessité pour tous les syndicats professionnels de travailler ensemble.
A l'issue de cette réunion, deux conférence-débats sont organisées, l'une concernant la signature de la convention collective et animée par M. Mathivat, l'autre relative aux problèmes de TVA et de distorsion de concurrence était présentée par M. Dumontant.
«Il est rappelé que si certains reprochent ce texte très dur, le risque encouru, était de se voir imposer un texte par le gouvernement. Texte qui n'aurait pas pris en compte les spécificités de la profession. Cet argument est d'autant plus probant à l'heure actuelle, quand on voit les discussions sur les 35 heures. Il est donc nécessaire pour le syndicat de resserrer les rangs afin de se mobiliser.»
Pour Jean-François Veysset : «Le problème aujourd'hui pour ou contre la convention collective ne se pose plus. En effet, le texte se trouve aujourd'hui dans un dédale administratif qui ne concerne plus les partenaires sociaux. Il appartient au gouvernement et à lui seul de prendre cet arrêté d'extension.»
P. Carbillet
pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
Le syndicat oeuvre pour un changement de statut.
L'HÔTELLERIE n°
2535 hebdo 13 novembre 1997
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