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Congrès FNIH

Côté organisation

«Sous le signe de la convivialité»

C'est à Serge Pétoin, président du SGIH à Bordeaux, qu'incombe cette année la lourde tâche d'organiser le 53ème congrès de la FNIH. Détails ...

L'Hôtellerie

Quelles sont les motivations de votre candidature à l'accueil de ce 53ème congrès ?

Serge Pétoin, président SGIH

«D'une part, j'ai souhaité faire un petit clin d'oeil à Jacques Thé et lui rendre hommage, en le recevant dans sa région d'origine après plusieurs années passées à la tête de la Fédération nationale. D'autre part, j'ai souhaité organiser ce rendez-vous annuel afin que tous mes collègues puissent découvrir les richesses de notre région et le savoir-faire des professionnels girondins. Ajoutons à cela qu'une telle manifestation permet également de motiver les troupes et de multiplier les contacts avec les partenaires locaux comme la mairie, le CDT, le CRT, le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux...»

L'Hôtellerie

Combien de personnes ont finalement travaillé à la préparation de l'événement ?

S.P.

«Voilà plus d'un an que nous travaillons à la réalisation de ce congrès. Au début, nous étions trois à savoir Jacques Prunet, Jean-Jacques Ernandorena et moi-même. Aujourd'hui, l'équipe comprend environ 25 personnes. Il faut savoir que nous attendons aux environs de 700 personnes et allons servir entre 2.000 et 2.500 couverts.»

L'Hôtellerie

Qu'allez-vous concrètement proposer à vos invités ?

S.P.

«Nous cherchons avant tout à ce que les congressistes découvrent toutes les richesses de notre région et aient envie d'y revenir. Dans ces conditions, le congrès sera placé sous le signe de la convivialité. D'ailleurs, dès le mardi 11 novembre, nous dégusterons le verre de l'amitié au Centre Interprofessionnel des Vins de Bordeaux. Les restaurateurs bordelais proposeront en outre un accueil personnalisé à leurs collègues. Les autres soirées auront elles aussi pour objectif de faire partager à chacun d'entre nous des moments forts (match de football avec la présence de joueurs renommés) autour des produits du terroir aquitain. A noter qu'après la clôture de ce rendez-vous annuel, les participants auront la possibilité de visiter le vignoble et de déjeuner dans différents châteaux de la région.»

Serge Pétoin : «Nous voulons que nos collègues aient envie de revenir dans notre région.»


Comment se porte l'hôtellerie indépendante Bordelaise ?

Dans le département de la Gironde, un développement intense du nombre de chambres s'est effectué au cours des vingt dernières années. Cela a provoqué en dehors des grands salons internationaux (environ 30 jours par an), un ralentissement du taux de remplissage. Ce dernier atteint d'ailleurs actuellement 54% sur l'agglomération bordelaise et 46,5% sur le reste du département (milieu rural). «Nous sommes en-dessous du seuil de rentabilité nécessaire pour notamment détenir un outil de travail aux normes et adapté aux attentes de notre clientèle», confie Serge Pétoin, président du Syndicat général de l'industrie hôtelière de Gironde (SGIH). Face à cette situation, le SGIH est intervenu auprès de la Chambre de Commerce & d'Industrie de Bordeaux pour dresser un état qualitatif du parc hôtelier indépendant et une typologie des difficultés rencontrées par les exploitants.

Réalisée du 16 août au 16 octobre 1995 auprès de 60 établissements indépendants homologués tourisme, cette enquête a constaté que l'hôtellerie indépendante et familiale de Gironde traversait une grave crise conjoncturelle résultant d'une importante baisse de la fréquentation, associée à une croissance inconsidérée du parc. En d'autres termes, la surcapacité a été unanimement reconnue à la fois dans l'agglomération bordelaise et arcachonnaise entraînant une chute sensible des prix moyens par chambre du fait des négociations du tarif des prestations. 51% des entreprises hôtelières interrogées avaient ainsi enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires au cours des 3 dernières années. 54% des hôtels voyaient également leur RBE se réduire comme une peau de chagrin.

Assainissement du marché

L'étude de la CCI a finalement mis en évidence qu'une grande partie du parc hôtelier indépendant se trouvait dans l'incapacité d'évoluer et de s'adapter aux exigences des clients. Elle a également listé un certain nombre de propositions, estimant ces dernières indispensables à la sauvegarde de l'ensemble des professionnels et ce, quelle que soit leur implantation géographique dans le département. Sur le plan des mesures techniques, la CCI a jugé qu'une aide à la modernisation devait plutôt favoriser une rénovation en adéquation avec une clientèle très exigeante en matière de confort et qu'une aide à la mise aux normes (sous forme de fond) permettrait aux professionnels concernés d'achever les travaux nécessaires. «Une mise en place de dispositifs assurant une restructuration réellement efficace des emprunts permettrait aux entreprises de dégager les fonds nécessaires à la modernisation de l'établissement», préconisait aussi cette enquête. Sans oublier l'assainissement du marché et une politique de relance de la demande passant par le développement de la promotion touristique de Bordeaux et de la Gironde.

Fort de ce constat général, le SGIH n'est pas resté les deux pieds dans le même sabot. Il s'est en effet mobilisé afin d'accompagner la profession en se dotant notamment d'une chargée de communication à l'écoute des adhérents et en organisant divers stages de formation. Il a constitué une commission spéciale concernant tous les problèmes de rénovation et création d'entreprise. Celle-ci fonctionne par le biais de partenariats divers avec les organismes bancaires, architectes d'intérieur, bureaux d'études techniques spécialisés dans l'aménagement des laboratoires de cuisine... Ajoutons en outre que le SGIH s'est rapproché des organismes de tourisme (CRT, CDT, Office de Tourisme).



L'HÔTELLERIE n° 2534 Hebdo 6 novembre 1997

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