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Vannes

André Daguin déclare la guerre

Invité à Vannes la semaine dernière dans le cadre de l'assemblée générale de la Maison de l'Hôtellerie, André Daguin intervenait comme président de la FNIH. Un discours musclé qui fut d'autant plus apprécié des bretons que leur nouveau président prévenait qu'il entendait se poser comme un président «guerrier».

Les professionnels étaient nombreux à s'inquiéter de la signature de la Convention Collective et des conséquences qu'aura son application sur la gestion de leurs entreprises. Aussi, c'est principalement sur ce thème que les interventions furent axées. André Daguin mit en avant l'aspect stratégique de cette signature par la FNIH : «non sans avoir obtenu quelques modifications du texte proposé» limiter la casse par la négociation et la pression. Si cette Convention Collective alourdit les charges de l'entreprise dans la mesure où le temps de travail passe à 43 heures et les jours chômés sont plus nombreux, André Daguin a mis en avant les compensations, annualisation du temps de travail et suppression des charges sur les avantages en nature nourriture. Des avantages qui, s'ils ne compensent pas le surcoût de la Convention sont bons à prendre d'autant que le nouveau président ne voit pas l'avenir avec optimisme prévenant que les contraintes iraient forcément en s'alourdissant.

Avec les fusils et les grenades

«N'oubliez pas que Madame Demessine est membre du Parti Communiste, et elle m'a clairement prévenu qu'à 43 heures la réduction n'est pas suffisante et qu'il faudra arriver à 35 heures le plus vite possible. Alors là on va rigoler !» «Si vous n'êtes pas derrière moi avec les grenades, les fusils et les couteaux, on va au casse-pipe et 50% d'entre nous vont disparaître. Autant dire que nous devons tous ensemble nous montrer menaçants. Et nous devons considérer comme des traîtres les présidents départementaux qui sympathisent trop avec leur préfet, leur maire ou leur député.» Le discours fut apprécié.


Hôtellerie du Finistère

Une saison qui finit bien

Finalement, la météo aura attendu le début octobre pour déverser ses pluies de saison. Une aubaine pour les professionnels du tourisme qui ont pu travailler jusqu'à fin septembre. Une bonne saison qui ne fait pas oublier tous les problèmes en suspens.

Le bilan du président des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et discothècaires du Finistère, Noël le Quéré, n'aura pas encombré une assemblée générale essentiellement consacrée à un débat, parfois vif et toujours intéressant. Le bilan de cette saison «atypique», d'abord : bonne fréquentation en avril, un mois de juin finalement meilleur que prévu grâce à l'apport de groupes, une mauvaise première quinzaine de juillet (météo et examens scolaires tardifs), une seconde quinzaine qui n'a démarré vraiment que le 19 mais sans le fléchissement habituel de fin de mois, une première quinzaine d'août à bloc, comme d'habitude, une seconde quinzaine très satisfaisante, sans rupture après le 15 août, et un mois de septembre béni des dieux météo.

Un débat

Le débat a occupé l'essentiel de cette assemblée, organisée hier matin dans les salons de l'hôtel de la plage à Audierne. Délégué régional au tourisme, comité départemental et régional du tourisme, offices de tourisme, commission tourisme de la CCI, associations de pays, tout le monde était là. Lancée sur le thème de la promotion et de la commercialisation, la discussion a mis en vedette quelques difficultés bien senties comme les nuisances sonores que M.Chabrier, de Concarneau, appelle le «tam-tam des banlieues», et qui fera l'objet d'une table ronde chez le préfet ou la concurrence des chambres d'hôtes non déclarées, trop souvent favorisées par les offices de tourisme eux-mêmes. Un comble.

Des idées

Comment vendre au mieux ses nuitées ? Vaste question. pour le fouesnantais Hubert Jan «Il faut réfléchir sur notre communication». Se regrouper ? Sur quelles bases ? Le Directeur du comité régional du tourisme, M. Vertardier, a exprimé le bon sens de sa longue expérience en rappelant qu'il y avait des conditions à remplir, qu'il fallait identifier les produits et aller au-devant des touristes avec des offres précises. «Il existe des niches de clientèle. Il faut faire preuve d'originalité. L'initiative doit venir de la base elle-même. Le comité régional est prêt à aider les bonnes idées. Le créneau des hôtels «pieds dans l'eau» de l'audiernais Gaston Auclert est un bon exemple

Des problèmes

La réunion ne s'est pas terminée, malgré l'heure avancée de la matinée et la perspective de déjeuner chez Adolphe Bosser, au «Goyen», sans remettre sur le tapis le poil à gratter de la concurrence déloyale, des salles polyvalentes, du paracommercialisme, de la centaine d'hôtels non classés et de leurs prix «hors normes», du ménage que les hôteliers indépendants veulent faire dans les étoiles. Leur dévalorisation sera d'ailleurs à l'ordre du jour du congrès fédéral de mars prochain. N'oublions pas enfin, la nouvelle Convention Collective nationale, signée en catastrophe avant les dernières élections, qui n'est toujours pas applicable mais qui devrait l'être en 1998. Le syndicat prévoit d'ores et déjà des réunions d'information. Encore un casse-tête.

A. de Sigoyer



L'HÔTELLERIE n° 2531 Hebdo 16 octobre 1997

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