A eux deux, les syndicats haut-rhinois et bas-rhinois représentent près de 3.000 adhérents pour un secteur qui représente en Alsace 5.200 entreprises et fait vivre environ 24.000 personnes. Ils viennent de se réunir au sein d'une Fédération régionale présidée par Jean-Louis Clauss.
«Jusqu'à présent, nos interlocuteurs étaient surtout départementaux, mais les nouvelles attributions du Conseil régional en matière de formation et de tourisme nous ont permis de constater que nous poursuivions, en ordre dispersé, les mêmes objectifs et que, par souci d'efficacité, il nous appartenait d'unir nos moyens et nos efforts pour nous faire mieux entendre, non seulement auprès de nos interlocuteurs régionaux, mais également auprès de la Fédération nationale qui a souvent des difficultés à gérer la complexité de ses adhérents et a besoin de temps en temps, d'entendre le «bon sens alsacien», explique Jean-Louis Clauss qui complète. En Alsace, nous avons compris qu'une organisation professionnelle moderne avait l'obligation de sortir de la revendication stérile pour entrer dans la voie la plus constructive et à terme plus bénéfique de la profession. Nous n'abandonnerons pas pour autant des revendications indispensables à la pérennité de nos métiers, mais nous essayerons de convaincre nos interlocuteurs avec des arguments concrets, documents à l'appui et après avoir balayé devant chez nous, car là aussi, il y a un gros effort à faire.»
C'est bel et bien un renforcement de l'action syndicale départementale que projettent Jean-Louis Clauss et Jean-Jacques Better avec la création de la Fédération régionale dotée d'une présidence tournante, avec un siège social, 6 place de Bordeaux à Strasbourg. Un programme clairement défini :
- un renforcement de la présence à travers une position unique et claire des organisations professionnelles au sein des CRT, ADT, ODT, CCI ;
- un engagement pour mobiliser autour de la création du Bioscope afin de pallier la lente récession de l'attrait touristique de l'Alsace ;
- l'obtention pour les restaurateurs de la possibilité d'être inscrits en même temps à la Chambre de commerce et à la Chambre de métiers ;
- la rationalisation et le développement de l'ensemble des moyens de formation à travers un contrat d'objectifs ;
- l'harmonisation des Conventions collectives ;
- la validation de la formation à travers une certification du parcours du professionnel ;
- l'obtention d'une baisse des charges salariales ;
- une lutte contre le paracommercialisme.
Les fermes-auberges font partie de la Fédération. Très anciennement implantées dans le Haut-Rhin, elles ont un passé professionnel réel et portées par la vague des produits du terroir, elles ont connu ces dernières années un fort développement dans les deux départements. «Contraintes aux mêmes obligations fiscales et sociales, elles ont à gérer les mêmes difficultés avec pour certaines, le surcroît d'une saisonnabilité marquée», explique-t-on.
L'HÔTELLERIE n° 2492 Hebdo 09 janvier 1997
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