«Dans l'hôtellerie-restauration, beaucoup de choses se font pour les questions administratives, notamment grâce aux chambres syndicales. Pour le marketing en revanche, il manque des éléments fédérateurs.» Fort de ce constat, Jean Lavalade, directeur du Grand Hôtel de la Reine à Nancy (sur la célèbre place Stanislas), s'est associé avec six de ses confrères en Meurthe-et-Moselle pour fonder le club «54 à la carte». Signe particulier des membres : ils sont tous classés 3 étoiles. «L'étoile revient au goût du jour et de toute manière, une discussion reste efficace quand on se retrouve à moins de dix», explique Jean Lavalade.
Mis en place en septembre, «54 à la carte» a lancé sa première opération le 7 novembre, sous la forme d'un salon de présentation, à l'Hôtel du Louvre à Paris, avec l'appui du Comité du tourisme de Meurthe-et-Moselle. Cette journée s'adressait en particulier aux agences de voyages pour leur proposer d'intégrer ces établissements, représentant un total de 200 chambres, dans leurs circuits. Elles bénéficieraient alors d'une remise de 20%. L'initiative se solde par un «semi-échec», selon Jean Lavalade, qui annonce la présence d'une cinquantaine d'agences au salon. Mais le club renouvellera l'opération à Paris l'an prochain et sera présent aux salons du tourisme de l'Est, afin d'attirer la clientèle proche (Benelux, Allemagne...).
Membre de Concorde -«un regroupement d'hôtels de prestige, pas une chaîne»-, Jean Lavalade regrette le «refus catégorique» que les groupes, Accor en particulier, auraient opposé à la création de «54 à la carte». Une version que les intéressés contestent avec vigueur.
M. Nussbaum
L'HÔTELLERIE n° 2488 HEBDO 19 decembre 1996
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