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Vie professionnelle

Fédération nationale de l'hôtellerie familiale

Gilbert Baillet : «Nos partenaires financiers d'hier ne pourraient-ils pas être nos partenaires financiers d'aujourd'hui

L'heure n'est plus aux lamentations, ni mêmes aux jérémiades pour le président de l'hôtellerie familiale. «Il s'agit désormais de se prendre en charge et de passer à l'action», souligne l'intéressé. Saisissant le taureau par les cornes, Baillet va donc faire réfléchir, au cours du prochain congrès de Poitiers, l'ensemble de ses troupes sur différents points essentiels quant à la survie des entreprises du secteur. Les congressistes vont d'une part plancher sur l'un des problèmes majeurs rencontrés par l'hôtellerie familiale : la restructuration de la dette. «Les hôteliers familiaux ont quasiment toujours emprunté auprès du CEPME, et ce, à des taux d'intérêt généralement élevés. Aujourd'hui, ils ont besoin d'oxygène pour parvenir à mener à bien leurs affaires. Malgré maintes démarches, la baisse des taux d'intérêt et l'étalement des dettes réclamés par les professionnels auprès du CEPME demeurent sans réponse. Nos partenaires financiers d'hier ne pourraient-ils pas néanmoins être nos partenaires financiers d'aujourd'hui ? Nous devons trouver une solution ensemble.»

Au programme, figurera également la mise au point d'une riposte à la montée en puissance des chaînes économiques avec la création d'une appellation «chambre à prix doux» (150 francs la chambre avec cabinet de toilette et douche) à travers le guide de l'hôtellerie familiale. «Testée par dix hôteliers au cours de l'année 1996, cette formule a remporté un vif succès auprès des consommateurs. Nous allons donc mettre en place une charte d'accueil et un panonceau graphique pour faire connaître au grand public cette nouvelle appellation», précise Gilbert Baillet.

C.C.

«C'est la restructuration de la dette qui est notre souci majeur».

Fédération nationale de l'hôtellerie saisonnière

Michel Pujol : «Nous devons travailler sur le terme de saisonnalité»

«L'hôtellerie saisonnière, comme les autres branches de l'hôtellerie française, rencontre actuellement bon nombre de difficultés.» Michel Pujol, président de l'hôtellerie saisonnière à la FNIH, ne cache pas son désarroi face aux problèmes que subissent aujourd'hui les saisonniers français. A l'occasion du congrès de Poitiers, il a néanmoins la ferme intention d'apostropher le ministre du Tourisme sur l'un d'entre eux, à savoir le paracommercialisme. «Plusieurs collègues et moi-même avons fait un petit tour au dernier Mitcar. La récolte s'est avérée fructueuse. Entre les Vacances pour tous, le Renouveau, les Villages vacances..., nous avons trouvé des dizaines d'associations proposant des programmes alléchants aux vacanciers. Nous ne pouvons plus tolérer cette situation ! L'obligation de s'inscrire en mairie et tout ce qui s'en suit n'a servi à rien. Il faut trouver un autre moyen de lutter contre la concurrence déloyale qui nous est faite», explique-t-il.

Autre point qui sera développé par Michel Pujol et ses adhérents : le problème de la saisonnalité. Pour des raisons économiques évidentes (liées au calcul de la taxe professionnelle notamment), les représentants de l'hôtellerie saisonnière souhaitent en effet désormais que la saisonnalité ne soit plus basée sur les neuf mois d'exploitation mais sur la semaine d'ouverture. Enfin, l'hôtellerie saisonnière planchera également sur le produit touristique. Comment créer un produit touristique et comment le commercialiser seront des points abordés les 4, 5 et 6 décembre prochains.

C.C.

«Nous ne pouvons continuer à tolérer le laxisme face au paracommercialisme».

Fédération nationale de la restauration française

André Rolland, vice-président : «Le dossier sur la reconnaissance de la profession est essentiel.»

En l'absence du président de la FNRF, André Daguin, c'est son vice-président qui explique : «Ce congrès sera pour les restaurateurs un congrès important dans la mesure où les dossiers sont nombreux et les enjeux de taille.» En matière de TVA, la campagne sera lancée sur le thème «L'Etat se sucre» à travers des affiches exprimant les revendications des restaurateurs : à savoir un taux de TVA à 5,5%. Des cartes postales reprenant le visuel de l'affiche seront offertes aux clients pour être adressées au président de la République pour le sensibiliser au problème de TVA discriminante sur la restauration. «Tant sur le dossier de la TVA que sur celui de la taxe professionnelle, il faudra encore des mois pour avancer», explique André Rolland. Un autre dossier qui devrait évoluer très vite pour les restaurateurs : celui de la reconnaissance du professionnalisme. «Nous voulons qu'il y ait enfin obligation d'un diplôme pour entrer dans cette profession. Nous sommes optimistes

«Obligation d'un diplôme pour être restaurateur».



L'HÔTELLERIE n° 2485 Hebdo 28 novembre 1996

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