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Vie professionnelle

Réunion de l'Interfédération du Midi

Mobilisation et rajeunissement

Organisée à Saint-Raphaël par les professionnels du Syndicat du Var, le Congrès d'automne de l'Interfédération du Midi fut un succès auquel Serge Dubourg n'est pas vraiment étranger. Le fait d'avoir laissé son siège de président à Paul Pamard ne l'a, en effet, pas empêché de mobiliser. Plus de 200 personnes avaient répondu présent à l'invitation. Deux jours sous le signe de l'amitié et de la discussion.

C'est la tradition, l'Interfédération du Midi se veut avant tout une amicale, mais il est d'usage de consacrer quelques heures aux problèmes du moment. Autant dire que présidents de branche et président fédéral sont toujours conviés à ces réunions. Là encore, ils étaient nombreux à avoir répondu à l'invitation de Paul Pamard puisque Jacques Thé, Georges Antoun et André Daguin étaient invités à la tribune pour faire le point sur leurs actions, leurs responsabilités et l'état d'avancement des projets en cours. C'est au président de l'hôtellerie que Paul Pamard donna la parole en premier.

Rôle d'accompagnement

Après avoir rappelé toute l'importance de la mobilisation au sein des syndicats départementaux, Georges Antoun insista sur le rôle que devait tenir la Fédération nationale, «revendicatrice bien sûr et toujours, mais au-delà de la revendication, la Fédération doit avoir un rôle d'accompagnement de nos professions pour toujours leur donner les moyens de s'adapter à l'évolution de la clientèle. Nous devons nous donner les structures pour soutenir les professionnels dans leur remise en cause dans leur évolution. Nous devons être une force de propositions». Et d'illustrer ses propos à travers un accord récemment signé avec un organisme bancaire et la FNIH pour permettre aux hôteliers de renégocier dans de meilleures conditions avec leurs banques. Il mettait également en avant la force de la «fantastique chaîne» qui s'est faite quand il a fait appel aux présidents départementaux pour convaincre leurs parlementaires du bien-fondé d'une réglementation du développement hôtelier. «Et nous avons su faire du bon travail puisque depuis le 6 juillet, les permis de construire pour les créations d'hôtels sont obligatoirement soumis à autorisation. Nous attendons d'un jour à l'autre la publication des décrets réglementant les modalités de dépôt de demandes auprès des CDEC.» Pas question pour autant d'en rester là pour l'hôtellerie, puisque le président de la FNHF précisait qu'aujourd'hui, c'était sur le dossier des résidences de tourisme que les efforts devaient se concentrer, ces établissements n'ayant pas été soumis, comme les hôtels, à une réglementation en matière d'ouverture ce qui, à ses yeux, était parfaitement anormal. Et de rappeler qu'une des priorités restait la renégociation de la dette.

La guerre est ouverte

Changement de ton avec André Daguin qui fit le constat, non sans amertume, de l'échec du combat mené pour l'abaissement du taux de TVA sur la restauration. «Nous sommes partis un peu trop vite, la fleur au fusil, comme en 14, expliqua-t-il. Nous ne devons pas pour autant capituler, la guerre est ouverte vis-à-vis du pouvoir en général et en particulier du gouvernement.» Et de fustiger les présidents de syndicats départementaux qui cherchent à négocier avec le pouvoir local, c'est-à-dire les préfets. «Nous ne devons pas pactiser», lançait-il en chef de guerre poursuivant avec un certain lyrisme en promettant «du sang, des larmes, de la guerre et beaucoup de dépôts de bilan». Devant une assistance quelque peu dubitative, il tenta de calmer le jeu en relativisant l'utilité d'un combat mené depuis une année par la FNIH pour la baisse de la TVA sur la restauration en affirmant : «Le combat est de toute façon gagné, ce n'est qu'une question de temps, l'Europe impose aux Etats-membres une harmonisation des taux d'ici 1999. Qu'il le veuille ou non, le gouvernement français sera obligé par l'Europe d'abaisser les taux, puisque les autres pays ont des taux plus bas que le nôtre.»

Un certain recul

Vint alors le tour du président fédéral de prendre la parole. C'est incontestablement avec un certain recul que Jacques Thé intervint. Il sut rappeler le rôle de l'Interfédération «un conseil de surveillance de la FNIH qui se doit de garder un oeil attentif sur une institution qui devra poursuivre son chemin, à mon départ, en rebondissant». Tout en insistant sur l'informalité des rapports amicaux au sein de l'Interfédération, Jacques Thé incitait ses membres à s'impliquer plus avant pour trouver des propositions cohérentes à la constitution des équipes qui devront se présenter à l'automne prochain à la fin de son mandat. Concernant les dossiers en cours à la FNIH, il insista sur la nécessité du combat en matière de TVA, sur la restructuration de la dette hôtelière et annonça que la FNIH allait attaquer le décret buvette en Conseil d'Etat.

Une réunion où, semble-t-il, les discussions furent plus vives au cours des visites et des repas qu'au cours de l'Assemblée générale, c'est la tradition. Une réunion qui sut, grâce au dynamisme de Serge Dubourg, attirer les nouvelles générations. Rendez-vous prochain à Poitiers en décembre.

P.A.F.

JEAN-FRANÇOIS VEYSSET N'EST PAS CANDIDAT
À LA SUCCESSION DE JACQUES THÉ

Pointe de dépit chez certains professionnels à qui Jean-François Veysset venait d'annoncer son intention de ne pas se présenter à la présidence fédérale aux élections de 1997. Vice-président de la FNIH depuis 9 ans, seul candidat officiel à «la candidature», Jean-François Veysset avait su, par le sérieux de son action, gagner la confiance de nombreux professionnels. Aujourd'hui, après cinq mandats consécutifs, il renonce à postuler à la succession de Jacques Thé pour faire face à des engagements plus importants au sein de la CGPME. Déjà responsable des affaires sociales, membre du Conseil d'administration, négociateur social au sein de la CGPME, il est aussi membre du Conseil économique et social de la région Ile-de-France. «Malgré tout le courant de sympathie au sein de l'Interfédération du Midi, précise Jean-François Veysset, je renonce à constituer une équipe pour me consacrer pleinement aux responsabilités que je dois assumer, pour le bien de la branche, au sein de la CGPME.»

«Une amicale mais aussi un Conseil de surveillance.»



L'HÔTELLERIE n° 2477 Magazine 3 Octobre 1996

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