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Vins

La CNAOC propose plusieurs mesures au gouvernement

Garantir la qualité, de la vigne au verre

Dans une conférence de presse, la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à AOC a fait savoir qu'elle allait proposer au gouvernement un «ensemble de réformes et mesures nouvelles pour garantir aux consommateurs, de la vigne au verre, la démarche qualitative des producteurs et metteurs en marchés des vins d'AOC.» Trois grands axes ont été développés : les conditions de production, l'agrément et le suivi des vins en aval de l'agrément.

La CNAOC (Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d'origine contrôlée), qui réunit les dix-huit fédérations régionales des syndicats viticoles de France, a souhaité rappeler la nécessité de «garantir aux consommateurs, de la vigne au verre, la démarche qualitative des producteurs et metteurs en marchés des vins d'AOC.» La CNAOC insistant sur le fait que les consommateurs veulent une «garantie de résultat» alors que l'AOC fixe avant tout des «obligations de moyens». Dans un contexte de forte concurrence, notamment internationale, la CNAOC a mis en évidence trois axes de travail : le renforcement des contrôles des conditions de production qui se sont, selon elle, trop souvent distendus au fil du temps. La confédération ajoutant ici l'importance d'une réforme du système de sanctions. L'amélioration des conditions de dégustation d'agrément associée à une formation des dégustateurs apparaît également un gage de garantie supplémentaire, complétée par un suivi des vins d'AOC en aval du certificat d'agrément, en partenariat avec les metteurs en marchés et la distribution, souligne encore la CNAOC.

Il ne faut pas voir dans le renforcemement des contrôles de conditions de production une main-mise supplémentaire des pouvoirs publics mais une meilleure connaissance et approche du travail de la vigne. Ces contrôles qui incombent à l'Institut national des appellations d'origine (INAO) et qui ne sont pas toujours, explique la CNAOC «menés à bien, faute de moyens» doivent être plus adaptés aux réalités du terrain. «S'il apparaît, lors d'un contrôle, que les conditions de production ne sont pas respectées, les décrets prévoient des sanctions souvent trop rigoureuses pour être effectivement appliquées. Ainsi, une seule parcelle mal taillée peut entraîner le déclassement de l'ensemble du chais, mettant en péril toute une exploitation.»

Les propositons faites par la CNAOC à ce sujet portent sur le développement de la «prévention en renforçant l'encadrement, le conseil et l'information des producteur d'AOC en partenariat avec l'INAO» et sur une «réforme du système de sanctions en assurant une plus juste adéquation entre faute et sanction.»

Quant au suivi des vins en aval de l'agrément demandé par la CNAOC, les propositions faites au gouvernement partent d'un désir de «responsabiliser non seulement la production, mais aussi le négoce et la distribution pour qu'ils veillent à préserver la qualité des vins jusqu'à leur consommation». (...) «Dans ce cadre, les bouteilles pourraient faire l'objet de dégustations de contrôle en aval de l'agrément à travers des prélèvements par sondage lors de la mise en marchés des produits.» Une pierre dans le jardin des grandes surfaces ? A suivre.

Sy.S.

Au centre, Jean-Louis Trocard, président de la CNAC, entouré des principaux membres de la confédération.

Le poids des AOC viticoles françaises

- 460.000 hectares

- plus de 400 appellations

- 90.000 vignerons

- 70.000 chefs d'exploitation

- 33.000 salariés permanents

- 190.000 saisonniers

- plus de 70 milliards de chiffre d'affaires



L'HÔTELLERIE n° 2478 HEBDO 10 octobre 1996

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