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du 2 septembre 2004
ACHATS

Le torréfacteur niçois cumule innovations et réussites

Malongo, l'art et la manière

Malongo, c'est l'histoire d'un petit torréfacteur niçois devenu grand, à force de bon sens et d'innovations. Derrière l'enseigne, une entreprise familiale aux origines franco-belges. Plus un homme, Jean-Pierre Blanc, directeur général, fervent défenseur du commerce équitable. En passe aussi de révolutionner le marché avec son concept de machines professionnelles à doses, 1,2,3 Spresso.

Sylvie Soubes


Etre au cœur des préoccupations marketing et commerciales des CHR, un des objectifs majeurs de Jean-Pierre Blanc.

Il y a chez Malongo un côté touche-à-tout. Dernière trouvaille en date : l'Eau de Malongo. Une eau de source, destinée aux aficionados du café. Toutes les eaux ne sont pas adaptées à la réalisation du café… Celle-ci, peu calcaire, "sublime les arômes". L'idée est aussi audacieuse qu'intéressante. Malongo a aussi donné naissance à un restaurant à La Défense, aux portes de Paris. Si le concept d'origine n'est plus, le principe a conduit à la création des Malongo Cafés, entre boutique de vente et lieu privilégié de consommation. Dernières ouvertures recensées à Marseille et Toulouse. Soit 14 points de vente en France, auxquels s'ajoute celui du Lafayette Gourmet de Berlin en Allemagne. 20 boutiques au 31 décembre 2004 ? Le nombre est dans les starting-blocks. On peut aussi reconnaître au torréfacteur niçois un travail de fourmi dans les écoles hôtelières : ses équipes prêchent l'histoire du café dans près de 140 lycées par an. Labeur mis sous les projecteurs grâce au concours qu'il organise, saluant, chaque année, le Meilleur jeune professionnel du café. Récemment, Malongo s'est rapproché une nouvelle fois des jeunes en s'associant au Concours général (voir encadré). Plus qu'intéressant. Judicieux. Les bonnes idées du torréfacteur sont nombreuses. Jean-Pierre Blanc sourit devant cette affirmation. De la fierté se lit dans son regard. A juste titre. Au cœur de l'activité, la montée en puissance du commerce équitable est une bataille gagnée. Sur le terrain, la qualité par la dose en est une autre. Les 100 millions de dosettes vendues à fin 2003 ne sont qu'un commencement.


De vraies machines professionnelles munies d'un système à dosettes… Révolutionnaire.


Le Décaféiné, autre spécialité Malongo.

+ 30 % en un an
1,2,3 Spresso, lancé il y a 2 ans, associe le savoir-faire du torréfacteur à celui de fabricants de machines à café, principalement Reneka et La Spaziale. Le résultat : d'authentiques machines professionnelles, dans lesquelles il suffit d'insérer une dose de café moulu. Atouts majeurs affichés : la qualité et la régularité de l'espresso, pas ou peu de manipulations, la possibilité de décliner une vraie carte des cafés, peu d'entretien et un prix de revient contrôlé. Son nom : 1,2,3 pour 1, 2 ou 3 groupes. "Nous voulions apporter une réponse concrète aux problèmes que rencontrent les professionnels actuels. C'est chose faite", lance Jean-Pierre Blanc, dont l'ambition est de se placer au centre de la stratégie commerciale et marketing des CHR. "Vous savez, le café, c'est le geste du matin, l'ultime saveur avant de sortir de table, une pause détente à toute heure. C'est un élément essentiel, qui va lier de manière agréable ou non le consommateur à l'établissement. Donnons-lui la place qu'il mérite." Les détracteurs de la dose évoquent son prix. Jean-Pierre Blanc réplique du tac au tac : "Il faut voir le rendement de marge global. Il est urgent de sortir de la discussion du prix unitaire. Il faut réfléchir en fonction du marché. Se poser de nouvelles questions : comment vendre le produit, quelle est sa valeur non pas en fonction de sa marge immédiate mais globale ?" Bref, vendre autrement et mieux, pour une meilleure rentabilité générale dans laquelle sont prises en considération les difficultés de personnel ou l'offre client. Malongo pense rapidement multiplier par 10 le nombre de doses commercialisées. Il est vrai que la société a enregistré une hausse des ventes de 30 % en 2003. Et 2 500 machines ont été installées depuis leur commercialisation. A l'occasion d'Equip'Hôtel 2004, Malongo présentera notamment la dose Blue Mountain. Et surtout la Via Futuro, avec un double groupe pouvant accepter 2 doses à la fois. "Notre but : associer rapidité d'utilisation et carte des cafés." Dans la gamme également, la possibilité 'café américain' pour l'hôtellerie. La visite s'impose. <

Au Concours général des métiers

Malongo est partenaire du Concours général des métiers, spécialité vente. Le top jeune ! A l'écrit, cette année, un sujet "introduisait la notion de commerce équitable", explique Pierre-Henri Massia, du département formation Malongo.
"A l'oral, le candidat devait vendre le nouveau concept 1,2,3 à un restaurateur. 4 heures avant l'épreuve, chaque candidat recevait un dossier comportant la taille du restaurant, son équipement actuel (type de machine à café, âge, prix d'achat, amortissement pratiqué), le nombre de repas par jour, le nombre de cafés par jour, le prix du café."
En main également : le prix du nouveau matériel, le prix de la dose et un dossier général sur Malongo, expliquant sa philosophie, sa politique commerciale et incluant un support de vente. Le candidat allait être ensuite dirigé dans une pièce face à un inspecteur académique tenant le rôle du restaurateur.
Sous l'œil de deux caméras, l'apprenti commercial allait passer à l'acte. Proposer, défendre, vendre. 40 minutes pour convaincre. "Les séquences étaient retransmises à un jury situé dans une autre salle." Sur les 400 candidats en lice, 8 sont arrivés en finale. 4 ont été distingués.
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En chiffres
•   52 Me de CA HT en 2003 (hors Malongo Cafés)
•   300 personnes dans le monde
•   18 % des achats de café vert en commerce équitable
•   Ouverture 7j/7de 8h30 à 18h30
•   40 % des ventes en CHR

< La charte signée par les Cafés Malongo dans le cadre du commerce équitable et du label Max Havelaar

Travailler avec les producteurs les plus défavorisés
Refuser l'esclavage
Garantir une juste rémunération aux producteurs en assurant un prix minimum d'achat du café vert, quelle que soit sa cotation en Bourse
Préfinancer les récoltes
Assurer un différentiel social (un pourcentage est systématiquement reversé aux coopératives afin de financer le matériel collectif)
Privilégier des garanties commerciales durables
Assurer la transparence des relations producteurs-acheteurs
Accepter le contrôle de l'application de ces principes à tous les niveaux

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Chez Malongo, la torréfaction est tout un art. 20 minutes, ni plus, ni moins.


Fervent défenseur du commerce équitable, Malongo le fait savoir au travers de différentes opérations comme dans cet établissement, qui
le présente sur un chevalet de table.

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