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du 8 janvier 2004
VOUS RÉAGISSEZ

Simplifier pour nous donner de l'oxygène

Je voudrais dire que je n'ai jamais cru à une baisse de la TVA qui serait pourtant absolument nécessaire. Je me demande également pourquoi on nous asphyxie avec des réglementations complexes et changeantes qui ne nous laissent aucune tranquillité, parce qu'en plus de leur complexité, elles peuvent intervenir à n'importe quel moment de l'année et nous obligent à avoir l'esprit, le regard toujours en éveil. Ne peut-on pas passer brutalement d'une complexité inutile à une simplicité utile ? Cela devient urgent. Nous sommes nombreux à être fatigués de tout cela.
J'ai posé une question au centre des impôts de mon secteur, par courrier, début mai 2003 : j'attends toujours la réponse. Les fonctionnaires eux-mêmes ne savent plus interpréter les textes. Au mois de juillet, au cours d'un contrôle de l'Urssaf à 19 h 30, avec policiers, j'ai émis le souhait d'une simplification des bulletins de salaire de la profession, ce à quoi l'un des deux contrôleurs m'a répondu : "C'est vrai, et de plus, nous venons de recevoir de nouvelles circulaires et nous n'y comprenons rien !"
On crève les yeux des hommes et on leur reproche d'être aveugles (J. Milton) ! Quels intérêts cela sert-il ? Pourquoi ne savons-nous pas contrer, dénoncer et surtout aboutir ? Le sens humanitaire dont toute action civique a besoin me semble bien affaibli !
Il faut que fiscalement, socialement, les pressions tant financières que psychologiques deviennent plus simples, plus souples, plus légères. Il n'y a aucun intérêt à toutes ces complications qu'une lente asphyxie qui permet à certains réseaux de se mettre insidieusement en place.
Pourquoi le gouvernement attend-il qu'il soit trop tard pour se rendre compte des réalités dans nos petites entreprises ? Parce qu'elles ne sont pas délocalisables ?
Bien sûr, nous mettons tout en œuvre pour tenir le coup vaillamment et honnêtement, parce que nous aimons ce que nous faisons. Le développement durable, le commerce équitable ne doivent pas être des mots vides de sens.
Gladys Robert zzz66f

Nous aurions aimé un film plus valorisant pour notre école

A propos de l'émission Oui Chef, sur les soi-disant coulisses de l'école hôtelière de Paris Jean Drouant, qui a entraîné un véritable déferlement de réactions suite à la diffusion, puis la rediffusion, de cette émission sur une chaîne culturelle à rayonnement mondial. Nous ne décompterons pas les e-mails, appels téléphoniques, conversations verbales et courriers dont les extraits reflètent précisément la grande 'tristesse' des téléspectateurs, anciens élèves professionnels de l'EHP que nous étions. Certes, nous savons que le public de l'EHP a changé, ceux qui l'ont quittée depuis longtemps ont souvent du mal à imaginer que, comme toutes les écoles, lycées et même universités, il nous faut accepter ce changement avec une pédagogie adaptée. Critiquer tout en bloc, me direz-vous, en regardant d'un œil chagrin un passé qui n'existe plus est loin d'être constructif. Mais il est en effet inutile d'enfoncer le clou sur 60 minutes d'antenne. L'envers du décor, il y a 50, 40, 30, 20, voire 10 ans, devrait également être souvent porteur de bien des problèmes. Car il faut le dire, anciens élèves de l'EHP, les résultats aux examens, les concours (niveau mis à part...) n'ont rien à envier au passé. Ce documentaire a engendré nombre de détracteurs et de déçus. Il faut, semble-t-il, comprendre que c'est un film davantage psychologique que professionnel (lire Le Monde et Télérama du 20 septembre 2003). Mais il est vrai, en tant qu'ancien élève, que nous aurions préféré que la scénariste choisisse des élèves plus motivés, plus conscients des valeurs et des contraintes obligées de leur futur métier. Des élèves qui représentent leurs camarades et non pas 3 élèves peu enclins au travail, comme le rappelle leur professeur, et mal à l'aise face à la discipline exigée. Dommage, nous aurions aimé un film plus valorisant pour notre école et pour les jeunes, et qui ne nous laisse pas perplexe jusqu'à la dernière image.
Pierre Berthet zzz68v  
Président de l'Association des anciens élèves du LTH Jean Drouant Paris (Promatel Paris Ile-de-France)
Président de l'Unatech (Union européenne pour la promotion des formations techniques dans les métiers de l'hôtellerie) www.unatech.org
Conseiller de l'enseignement technologique hôtellerie

Nous ne sommes pas les seuls responsables

Suite à la lecture de l'article Pour une formation plus adaptée à destination de nos jeunes signé J.-M. Flageul, dans L'Hôtellerie n° 2853 du 25 décembre 2003, mon statut de 'patron' se réjouit que l'appréciation d'autres intervenants de son univers professionnel ne le rende plus seul responsable des difficultés de recrutement.
Combien de 'moyennement' passionnés ont abandonné ?
Combien sont en poste par défaut faute de n'avoir pu réaliser leur passion dans une autre activité professionnelle ?
Il est un peu simpliste et 'langue de bois' d'imaginer que seuls les niveaux de salaire et les périodes de travail (loisirs des clients) sont responsables des difficultés de recrutement.
Lorsque l'on discute (pas comptoir Café du...) avec d'autres responsables du monde économique dont nous faisons partie, les microentreprises du commerce de proximité, aux niveaux de salaire identiques et aux périodes de travail permettant de fréquenter (tant mieux...) régulièrement les bars, cafés, restaurants et discothèques, il en ressort la même remarque récurrente : pourquoi l'ensemble des compétences (savoir-faire et 'savoir-être') d'un poste n'est plus rempli qu'à un faible pourcentage ?
Thierry Maitre zzz68v

Une émission catastrophique pour la profession

J'ai vu l'émission Oui Chef du 26 septembre dernier, objet de la lettre de l'un de vos lecteurs que vous publiez dans L'Hôtellerie n° 2850 du 4 décembre.
C'est un document absolument catastrophique pour la profession hôtelière. Comme le signale votre lecteur, on y voit des élèves tutoyer leur professeur, ne tenir aucun compte de ses bien timides remarques. On sent la vulgarité et la médiocrité émerger à tous les moments de l'émission. Comment un établissement d'enseignement, destiné à préparer de jeunes gens à travailler dans les palaces et les grands hôtels internationaux, a-t-il pu tomber si bas ? Certes, Socrate allait à la palestre avec ses disciples, mais il restait un maître et un seigneur. Son attitude devant la mort l'a prouvé !
La profession ne peut pas et ne doit pas tolérer que des gens chargés de former les futures élites de l'hôtellerie française se comportent de la sorte. Tous les métiers ont leur noblesse et celle-ci se trouve dans l'attitude, la probité et l'éthique de ceux qui les exercent. Tous les hôteliers et restaurateurs fiers de leur métier doivent réagir pour que l'on montre à nos jeunes que la voie dans laquelle ils s'engagent est faite de dignité et de grandeur, et qu'ils ne seront pas des 'laissés-pour-compte'.
Rappelons à ceux qui vont nous succéder la devise affichée dans les hôtels de la chaîne Ritz Carlton : We are ladies and gentlemen serving ladies and gentlemen. Apprenons-les à être des hommes et des femmes de qualité et d'honneur.
Pierre A. Gouirand zzz68v

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