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Marseille

Le Café Parisien change de propriétaire

Ce café très branché fait peau neuve. Après 4 mois de travaux et 530 000 e d'investissements, il vient de rouvrir en conservant son âme.


Le Café Parisien à Marseille.

L'histoire se répéterait-elle ? Un peu plus d'un an après avoir fêté en fanfare le centenaire de l'établissement, les Bitton passent la main aux Rapetto-Dary. Du coup, c'est une autre famille qui prend les rênes de l'établissement. Le 1er juin, Jean-Christophe et Sabine Rapetto, ainsi que Nanou et Jean-Michel Dary se sont associés à parts égales pour acheter le fonds. Quant à Stéphanie, la sœur, elle tient la caisse. Jean-Christophe, 36 ans, patron d'une entreprise de second œuvre, explique : "Nous cherchions une affaire pour mon beau-père, mareyeur à Saumaty (La Criée), et ancien patron de l'Escale à Saint-Tropez et de La Villa à Marseille. Nous avons débarqué un peu par hasard au Café Parisien et nous avons pensé que c'était exactement ce que nous cherchions, dans un quartier en plein développement." De l'idée à l'achat, il s'est quand même déroulé 18 mois. Le temps de convaincre Jacques Bitton, 76 ans, et Gilbert, 45 ans, et de s'entendre sur le prix. Le temps aussi de réaliser de très importants travaux. "Nous avons tout refait - façade, électricité, climatisation, peintures, sol, décor -, créé une cuisine ouverte sur la salle, un bar, un vivier à langoustes, et agrandi...", explique Jean-Christophe Rappeto. Entièrement transformé, Le Café Parisien n'a guère conservé que ses colonnes de plâtre et le décor du début de siècle, avec éloge aux muses, à Bacchus et au Carravage, dans la plus pure tradition du stuc. Les dorures, miroirs biseautés, carreaux de couleur en ciment, le mobilier en bois issu des brocanteurs ont disparu, remplacés par un décor blanc, bordeaux et noir épuré et moderne. Quant au bar-mozaïque qui faisait la gloire des Bitton, il a été déplacé et changé en un comptoir de verre et d'acier très fonctionnel, avec armoire-vitrine réfrigérée au mur pour le vin à la verse. Sinon, la superficie a été quasiment doublée et la nouvelle équipe a créé une salle en mezzanine pour recevoir une trentaine de personnes en séminaire, un espace dégustation des 170 crus en sous-sol donnant sur... un mini-jeu de boules d'une dizaine de mètres de longueur. Amusant. Enfin, fin 2002-début 2003, un salon-fumoir à cigares devrait ouvrir au sous-sol.

L'esprit Café Parisien
Pourtant, si le contenant s'est considérablement modernisé, l'esprit Café Parisien à la mode Bitton souffle encore sur les lieux. D'ailleurs, Gilbert, en contrat d'une année avec la nouvelle direction, le temps de rebondir sur un autre projet, continue d'animer la journée et les célèbres soirées tapas des jeudis, vendredis et samedis. "Nous maintenons la tradition, avec le mélange des clientèles, les vernissages-expositions, les soirées tango, les joueurs de tarot, backgammon ou d'échecs de l'après-midi...", explique Jean-Christophe Rapetto : Il a quand même enrichi la carte tapas, à 7,50 e l'assiette, de deux formules de gamme supérieure (14 et 18 e), dont une en "produits de la mer". Il a aussi revisité la carte-brasserie avec des poissons frais à prix imbattables, (14,40 e la daurade ou le loup grillé de 300 g) et le tajine d'agneau, plat phare du midi. Enfin, il a réduit l'amplitude horaire. Plus question, pour lui, d'ouvrir à 4 heures comme le faisait Jacques Bitton pour la clientèle du quartier. Par contre, il pourrait proposer de "vrais" brunchs jusqu'à 15 heures le dimanche. Une tradition anglo-saxonne que, selon lui, personne d'autre ne propose à Marseille.
D. Fonsèque-Nathan zzz24

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