Résultats semestriels en recul pour le leader de la restauration commerciale en France.
Pour sa première conférence de presse, Dominique Giraudier, le nouveau président du directoire du Groupe Flo, avait choisi La Coupole, l'un des fleurons du groupe, pour présenter, mardi matin, les résultats du premier semestre 2001 ainsi que les axes stratégiques envisagés. La crise de l'ESB et le programme de relance de Bistro Romain pèsent sur les résultats des 6 premiers mois. Sur cette période, Flo enregistre un chiffre d'affaires de 186 millions d'euros, en hausse de 18,6 % par rapport au premier semestre 2000 grâce à l'intégration de Bistro Romain. Néanmoins, en raison de la baisse de fréquentation des restaurants Hippopotamus, ce chiffre d'affaires est en recul de 5 % à périmètre comparable. De plus, l'inflation des coûts d'approvisionnement provoque une baisse de la marge à 7,1 % contre 7,5 % en 2000. L'ouverture de 12 Hippopotamus en 2000 se traduit par un recul du résultat opérationnel de 34 % à 4,4 millions d'euros, un chiffre amputé de 50 % par la crise de la vache folle. En raison du financement de l'acquisition de Bistro Romain par endettement, le résultat financier est de - 7,8 millions d'euros. Le groupe dégage un résultat net de - 4,5 millions d'euros, qui devrait revenir proche de l'équilibre pour l'année 2001 avec un chiffre d'affaires anticipé en progression de 7 %.
Cessions
Le Groupe Flo cède les Café Flo londoniens ainsi que l'enseigne de traiteur Raynier
Marchetti. De taille trop petite, les 8 restaurants anglais ne sont pas en mesure
d'absorber un surcroît d'activité, et donc de dégager des marges suffisantes. Acquis en
1994, Raynier Marchetti est en passe de redevenir indépendant vis-à-vis du Groupe Flo
grâce à l'entrée d'un financier dans son capital. Cette cession mettra fin au doublon
d'activité avec Flo Prestige. Avec une marge proche de 10 %, Flo Prestige tire son
épingle du jeu quant à la crise. Les 14 boutiques enregistrent sur les 6 premiers mois
une hausse de 8,6 % d'activité à périmètre constant pour un chiffre d'affaires de 35,9
millions d'euros.
Fin de la crise ?
Selon Dominique Giraudier, "Hippopotamus est sortie de la crise" et "la
relance est effective chez Bistro Romain". Depuis le mois de juin, la
fréquentation redémarre dans les restaurants Hippopotamus, après 6 mois de crise durant
lesquels l'activité à périmètre constant a reculé de 15 %. Le groupe compte sur une
baisse des coûts des matières premières durant le 4e trimestre pour favoriser le retour
à la normal. Côté carte, l'offre met en avant les grillades au détriment de
l'ouverture exotique. Aujourd'hui, les grillades représentent 80 % des ventes, dont 60 %
de bœuf et 20 % pour les autres viandes. En 1995, le bœuf représentait 90 % de
la totalité des ventes. Repositionnée plus haut en gamme, la carte de Bistro Romain a
permis de regagner des points en termes de fréquentation et de ticket moyen qui a grimpé
à 125 francs (+ 9 % depuis le début de l'année). Le programme de rénovations des
unités Bistro Romain va se poursuivre avec une enveloppe annuelle de 3 millions d'euros
sur les 3 prochaines années. Dernière arrivée dans l'entité des Restaurants Flo
(brasseries, concessions et Petit Bofinger), la brasserie Les Grandes Marches (Paris
Bastille) a encore un potentiel de développement avec 200 à 250 couverts par jour pour
un objectif quotidien de 350 couverts.
Développement modéré
Au programme de l'exercice 2001-2002, l'optimisation du réseau. "Nous voulons
améliorer l'allocation des ressources tout en préservant l'individualité de nos
marques. Nous allons tout mettre en œuvre pour améliorer les marges afin de revenir
à une stratégie de croissance", a expliqué Dominique Giraudier, avant
d'annoncer une "pause dans les investissements durant les 12 prochains mois" et
de déclarer que le groupe n'était pas intéressé par les emplacements de l'enseigne
Léon de Bruxelles.
L. Anastassion zzz22t
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L'Hôtellerie n° 2737 Hebdo 27 Septembre 2001
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Mardi 18 septembre,
Dominique Giraudier a pris la présidence du conseil du directoire du Groupe Flo. Nommé
par les actionnaires majoritaires regroupés au sein du conseil de surveillance, il
succède à Jean-Paul Brayer, ex-directeur général de Flo et à ce poste depuis novembre
2000. 
