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Sommet européen à Biarritz

Un besoin de 6 000 chambres

Les 13 et 14 octobre, toute l'Europe aura les yeux tournés vers Biarritz. La station a en effet été choisie par le président de la République et le Premier ministre pour accueillir l'un des deux sommets des chefs d'Etat et de gouvernement européens qui se déroulent pendant la présidence française. Une consécration pour la ville qui confirme sa vocation européenne et internationale.

Après Cannes, Paris et Lyon en 1995, c'est au tour de Nice (où se déroulera le prochain sommet en décembre) et de Biarritz de jouer les hôtes pour une manifestation où sont attendus un millier de délégués, chefs d'Etat, leurs proches représentants, chefs de gouvernement, services techniques et ministériels de chaque pays concerné, et près de 3 000 journalistes, sans compter les forces techniques et de sécurité.
"Il s'agit d'une décision très importante pour la ville, précise le sénateur-maire Didier Borotra, car elle marque la reconnaissance par les plus hautes autorités de l'Etat de la capacité de Biarritz à accueillir de grands événements." La ville avait déjà reçu le sommet des chefs d'Etat africains en 1994, puis, tout récemment, le conseil informel des ministres de l'Agriculture.
Autour du ministère des Affaires étrangères, l'organisation et le déroulement du sommet nécessitent la participation directe de l'Elysée, de Matignon, du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Défense. La préfecture est chargée localement de l'organisation matérielle, en relation avec la ville de Biarritz.
Selon le secrétaire général de la Présidence française, Patrick Villemur, certains critères doivent être remplis pour pouvoir se porter candidat : la présence d'un aéroport, une capacité hôtelière suffisante, c'est-à-dire 6 000 chambres (dont 60 suites et 600 ou 700 chambres d'un niveau 3 ou 4 étoiles), et un espace de conférences de l'ordre de deux fois 10 000 m2.
"Seules six villes en France présentent cette configuration : Nice, où se déroulera en décembre le prochain sommet, Lille, Lyon, Cannes, Strasbourg et Biarritz."

Trouver 6 000 chambres
Même si l'organisation et la gestion échappent à la ville, Biarritz Tourisme, l'office de tourisme et le bureau des congrès ont été mis à contribution pour un important travail d'inventaire du parc d'hébergement disponible au Pays Basque et alentour. Il s'agissait en effet de trouver ces 6 000 chambres requises que la ville est loin de posséder. Aux 3 000 chambres proposées à Biarritz et dans son proche environnement s'ajoutent des disponibilités en hôtels, villages vacances, ou en résidences hôtelières situés en Pays Basque intérieur jusqu'à la frontière espagnole.
Le 'premier cercle' séjournera au cœur de la ville, protégé par un glacis de sécurité. C'est en effet à l'Hôtel du Palais et dans les deux établissements 4 étoiles voisins, le Miramar et le Régina, que seront hébergés les chefs d'Etat et les délégations ministérielles qui n'auront que quelques pas à faire pour rejoindre les salles de l'Espace Bellevue et du casino municipal où se dérouleront les conférences et les réunions.
Pour procéder à la réservation et à la commercialisation des chambres, le ministère des Affaires étrangères a lancé un appel d'offres, remporté par l'agence parisienne Laurus International. "Le coût total d'une telle manifestation est évalué à près de 60 millions de francs", indique Patrick Villemur. La ville y participe à hauteur de 2 millions de francs. Un important programme d'aménagement paysager et de 'travaux spéciaux', dont la création d'un centre de presse de 8 000 m2, est mis en œuvre dans un climat d'effervescence grandissant à mesure que l'on s'approche de l'événement. La ville offrira, ce 12 octobre au soir, à 1 500 délégués et journalistes, une réception au Port Vieux où sera proposé un buffet régional préparé par un pôle de traiteurs locaux, dont le chef de file est Gérard Lo Pinto (Meilleur ouvrier de France).
I. Ativissimo

Objectif : 150 congrès par an
Affichant haut et fort son statut de ville de congrès internationaux, Biarritz peaufine ses outils pour s'imposer comme destination de tourisme d'affaires : "Nous nous fixons comme objectif la tenue de 150 congrès par an", affirme Didier Borotra. La station possède trois centres de congrès : le casino municipal, la gare du Midi et le Bellevue. Ce dernier inauguré en mars 1999 clôture un important programme de modernisation et de valorisation des équipements d'accueil. Ces efforts en matière d'équipements ont convaincu la société Bass Hotels & Resorts d'implanter un quatrième établissement hôtelier de luxe, sous l'enseigne Crowne Plaza, pour accueillir cette clientèle croissante de congressistes, séminaristes et festivaliers. Cet hôtel contemporain de 150 chambres face à la mer ouvrira ses portes au début de l'été 2001. Pour sa part, le maire, qui est également président de l'aéroport du BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz), vient d'annoncer d'importants travaux pour la mise en place d'un système d'atterrissage par tout temps, soit un investissement de 34 millions de francs.
Enfin, depuis la fin du mois de septembre, Biarritz est en ligne sur le réseau Internet. Le site promotionnel de la ville, qui pour l'instant a une vocation uniquement touristique, a été mis au point par la société Novaccess.

 
Le Régina est l'un des hôtels qui accueillera les chefs
d'Etat et les délégations ministérielles les 13 et 14 octobre.


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L'HÔTELLERIE n° 2687 Hebdo 12 Octobre 2000


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