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L’Hôtellerie Restauration

N° 3538 - 16 février 2017

RESTAURATION

Le festival

Omnivore Paris

crée une scène

Territoires

PARIS

La 12

e

édition aura lieu du 5 au 7 mars

prochains à la Maison de la mutualité avec

cette même volonté de mettre en avant

les jeunes chefs et pâtissiers créatifs,

mais aussi les régions françaises et les

spécificités de chaque territoire.

“O

n n’a pas suffisamment reconnu l’implication des professionnels dans leur territoire, autant

d’un point de vue économique que culturel. Il faut s’interroger sur le travail des chefs, sur

le rapport constant et nécessaire entre un établissement de restauration et son territoire”,

affirme

Luc Dubanchet

, fondateur du festival Omnivore. La 12

e

édition, qui se tiendra du 5 au

7 mars prochains à la Maison de la mutualité à Paris, s’enrichit ainsi d’une nouvelle scène, bap-

tisée Territoires.

“Elle va mettre en évidence les expériences positives, concrètes, révéler en quoi un

réseau de restaurants et d’hôtels impacte un territoire donné, en quoi il le modèle, accompagne son

économie, le met en valeur et l’insère dans un monde contemporain où l’ultra-connecté répond aussi à

l’ultra-identitaire.”

En association avec Transgourmet et les chefs de Châteaux & Hôtels Collection, cette nouvelle

scène combinera masterclasses culinaires, rencontres et débats, pour explorer les régions françaises,

mettre en avant les spécificités de chaque territoire, faire intervenir les différents acteurs (chefs, élus,

hôteliers, interprofessions, chambres de commerce, d’agriculture…) au quotidien.

“La modernité de

l’ancrage local, mais aussi l’impact politique, économique

et social de la profession sur les territoires sont indéniables,

souligne

Xavier Alberti

, directeur général de Châteaux

& Hôtels Collection.

Ce qui se passe dans notre assiette

induit ce qui se passe dans le territoire et inversement.”

Aussi, les chefs défendront leur territoire et leur identité

lors des démonstrations.

120 invités

Les cinq scènes historiques d’Omnivore Paris (Salé,

Sucré, Artisan, Cocktail et Avant-garde) seront à nouveau

au rendez-vous. Les têtes d’affiche et les jeunes talents

se succéderont pendant trois jours sur les scènes Salé et

Sucré (lire ci-dessous). Quant à la scène Cocktail, Luc

Dubanchet promet du très grand spectacle après un

repérage des meilleurs bartenders dans le monde entier,

“qui travaillent aussi sur les plantes et sur l’environnement

de la cuisine”

. Et pour

“donner aux entrepreneurs les clés

des défis d’aujourd’hui, nous allons aborder des questions

telles que la gestion de son image ou encore le travail sur

les réseaux sociaux”

. Avec ses 120 invités et la multitude

de sujets abordés, le festival 2017 s’annonce une fois

encore comme un événement unique et incontournable.

Au programme

eì 'œ2)ì %0™

Seront notamment présents :

%›8%2ì )28-0ì

(Prairial, Lyon),

0&)683ì %2(+6%*

(Oteque, Rio de Janeiro),

%3ì %

(Le Garçon Saigon, Hong Kong),

ì )%2O 6%2˜3-7ì -œ+)

, (Le Grand Restaurant, Paris),

0)<%2(6)ì

%98,-)6

(La Grenouillère, La Madelaine-sous-Montreuil),

9-59)ì %'378%

(restaurant Quinque

Dacosta, Alicante),

,6-7834,)ì %-28%+2)

(Papillon, Paris),

3,2ì ,-)0(7ì

et

%6)2ì 6-)ì ,-)0(7

(Smyth

+ The Loyalist, Chicago),

%6'O 0-:-)6ì 6%44-)6ì

(Le Vin Papillon, Liverpool House et Joe Beef, Montréal),

-)66)ì %+2%-6)ì

(Paris),

31%-2ì )()6

(Alain Ducasse au Plaza Athénée, Paris),

-3:%22-ì %77)6-2-ì

(Restaurant Passerini, Paris),

036)28ì %()=2ì

(Bloempot, Lille)…

eì 'œ2)ì 9'6™

Seront présents, entre autres :

,-)66=ì %6<ì

(Thierry Marx Boulangerie, Paris),

™&%78-)2ì 39-00)8ì

(Pâtisserie Bouillet, Lyon),

™(6-'ì 630)8ì

(Le Meurice, Paris),

#%22-'/ì 6%2',%28ì

(Neva Cuisine,

Paris),

)**6)=ì %+2)7ì

(Casse-noisette, Paris),

#%>-(ì ',)16%,)2

(Pâtisserie Vernet, Avignon),

#%22ì

)2+9=ì

(La Goutte d’or pâtisserie, Paris),

):-2ì %'38)

(KL Pâtisserie, Paris)…

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/nadine.lemoine

Nadine

Lemoine

9'ì 9&%2',)8

, fondateur du

festival Omnivore :

“La cuisine

n’est pas une fin en soi mais une

partie d’un écosystème très riche

qui incorpore culture, économie,

patrimoine, imaginaire.”

© MICHAELBANDASSAK_PARIS 2015

Ona,

premier restaurant

gastronomique bio

et vegan du bassin

d’Arcachon

ARÈS

Claire Vallée, 37 ans, a ouvert

un restaurant-épicerie où aucun

produit animal n’est vendu.

À

Arès, sur le bassin d’Arcachon (Gironde), le

restaurant Ona (pour Origine non animale) est

à l’image de sa chef-propriétaire,

Claire Vallée

,

engagée en faveur de l’écologie et du partage. Le

cadre à l’ambiance scandinave est émaillé d’objets

de récupération. La salle de 18 couverts jouxte un

coin épicerie et un lounge ouvert sur une terrasse en

bois où poussent des herbes aromatiques. La cuisine

végétale de Claire Vallée, colorée, créative et raffinée,

associe des saveurs venues d’ici et d’ailleurs : Huître

végétale et citron caviar, crème de shiitake, foie gras

végétal, Raviole de cèpes et mozzarella végétale,

bouillon miso au safran, Boudin blanc végétal aux

truffes, fromages végétaux…

L’établissement est ouvert du mercredi au dimanche

et propose un menu unique à 15 € le midi et 33 € le

soir (25 € le dimanche soir). Le projet est participatif

de bout en bout : les travaux ont été effectués par

70 volontaires recrutés via Facebook et les produits

sont locaux et sourcés.

“Les banques traditionnelles

n’ont pas cru à mon projet”

, explique Claire Vallée.

La jeune femme a donc fait appel au crowdfunding

(financement participatif) et a obtenu 89 000 €, avec

le soutien de la CCI de Bordeaux et de la Nef, une

banque éthique, via le prêt d’honneur d’Initiative

Gironde et d’Initiative France, au titre d’entreprise

remarquable. Elle a également reçu un coup de pouce

du collectif Bassin d’Arcachon en transition.

Nombreux voyages

Titulaire d’un doctorat d’archéologie, Claire Vallée

a découvert la cuisine par ses jobs d’étudiante et

ne l’a plus quittée, jusqu’à devenir chef au Plaza à

Crans-Montana, en Suisse. Ses nombreux voyages

lui ont fait découvrir les cuisines méditerranéennes

(Syrie, Yémen) et asiatiques (Singapour, Laos, Sri-

Lanka...).

“C’est en Thaïlande que j’ai découvert la

cuisine végétale”

, relève-t-elle. De retour en France,

Claire Vallée trouve une place de chef dans un restau-

rant réputé d’Arès, avant de se lancer deux ans plus

tard. Seule au piano, pour

“une cuisine qui demande

trois fois plus de temps que la cuisine classique”

, elle

songe déjà à recruter.

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“Les banques

traditionnelles

n’ont pas cru

à mon projet”,

explique

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