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L’Hôtellerie Restauration

N° 3538 - 16 février 2017

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RETOUR D’EXPÉRIENCE

“Je suis reparti de zéro

à la même adresse”

CLERMONT-FERRAND

Le chef Didier Lantuejoul a décidé

de concrétiser une idée née il y a quinze ans. Il a donc fermé

son restaurant pendant huit mois pour le transformer et y

proposer une cuisine de montagne et des viandes de prestige.

Une nouvelle clientèle est arrivée, mais les habitués ont suivi.

L

e 5 décembre, après huit mois de

fermeture, le chef

Didier Lantuejoul

a accroché un nouveau nom, Le

Buronnier, sur la façade de son établis-

sement, rue de la Boucherie à Clermont-

Ferrand (Puy-de-Dôme). Derrière ce

nom, un nouveau concept, une nouvelle

salle et une nouvelle équipe permettent

au chef de concrétiser une idée née il y a

quinze ans.

“J’ai eu envie de faire marche

arrière, de revenir aux sources, de maîtri-

ser la base du produit, de le respecter”

,

explique-t-il. Les fidèles ont été surpris,

eux qui étaient habitués à une cuisine

semi-gastronomique méditerranéenne

et provençale. La nouvelle table pro-

pose une cuisine de montagne et des

viandes de prestige. Fini le montage

élaboré des assiettes, le produit est servi

brut. L’accent est mis sur les différentes

phases de cuisson nécessaires à la valo-

risation des viandes maturées.

Une démarche durable et locale

“J’ai voulu recréer l’esprit d’un buron

traditionnel cantalien mais moderne. J’ai

repris les éléments typiques tels que la

pierre, le fer, le bois, la terre. Je le vou-

lais chaleureux mais pas aseptisé.”

Le

chef se fournit directement auprès des

producteurs et travaille avec un bou-

cher,

Gabriel Gauthier

, installé dans la

même rue. Celui-ci, qui travaille

entre autres pour des maisons

comme celles d’

Alain Ducasse

,

achète les bêtes sur pieds, exige

une alimentation à base de four-

rage… Le boulanger a été choisi

sur des critères similaires et les

glaces arrivent directement d’une ferme.

Pour le chef, la qualité des produits est

aussi importante que les échanges entre

professionnels.

Didier Lantuejoul remet ainsi le travail

des agriculteurs, des producteurs et des

artisans au centre de sa démarche, en

s’interrogeant sur la santé, l’impact envi-

ronnemental, la qualité et le bien-être

de tous : clients, fournisseurs, confrè-

res. Dans ces conditions, nul besoin de

communiquer davantage, son réseau tissé

au fil du temps suffit à faire circuler l’in-

formation.

“Le démarrage a été violent !”

,

commente le chef, sourire aux lèvres. Il

était effectivement attendu par tous et la

fréquentation est au rendez-vous.

Une cave à viandes dans la salle

Pour assurer la réouverture, il a dû

constituer une nouvelle équipe, les huit

mois d’interruption d’activi-

té ayant conduit les anciens

salariés vers d’autres projets.

“Il manque deux personnes

en ce moment. Il n’est pas

toujours facile de recruter,

comme partout en France”

,

avoue-t-il. Il s’appuie sur son

réseau pour palier ce manque

temporaire. Du côté de la

clientèle, les fidèles de l’an-

cien restaurant reviennent

par curiosité, pour décou-

vrir ce concept qui a aussi

séduit un nouveau public.

Côté investissement, le chef

ne souhaite pas donner

de chiffres.

“Un Cantalien

n’aime pas parler d’argent”

,

esquive-t-il d’un sourire.

Une cave à viandes met en

avant les produits au centre

de la salle.

“J’ai hésité à le

faire, je me demandais si ça

n’allait pas effrayer les clients.

Le résultat est inverse, ça

attise la curiosité. Les clients

se disent que si j’expose le

produit, c’est que je suis sûr

de sa qualité.”

Le chef par-

ticipe régulièrement à des

émissions de radio pour par-

tager son savoir-faire et ses

bonnes adresses sur les ondes locales

de Radio France. Une démarche engagée

sans attente particulière.

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/sandrine.rochas

Sandrine

Rochas

J’ai voulu recréer l’esprit

d’un buron traditionnel

cantalien mais moderne.”

Didier Lantuejoul

Les viandes sont cuites

dans un four à bois.

La cave à viandes

présente les pièces.

© LE BURONNIER

© LE BURONNIER

© LE BURONNIER