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16 février 2017 - N° 3538

L’Hôtellerie Restauration

QUESTIONS-RÉPONSES

Permis d’exploitation

Horaires de prise de repas

“J’ai été embauchée comme directrice d’un hôtel-

restaurant par les propriétaires de l’établissement,

qui l’avaient mis en location-gérance depuis trois

ans. Ils n’ont apparemment plus de licence IV,

puisque la gérance précédente l’avait mise à son

nom. Dois-je passer le permis d’exploitation ou

est-ce le président de la SAS qui doit le passer ?

La mairie nous a informés que nous ne pouvions

pas ouvrir avant 15 jours à compter de la date de

déclaration : peut-on ouvrir sans servir de boissons

alcoolisées ? Quelles sanctions encourt-on si l’on

ouvre en attendant de recevoir la licence IV ?”

C’est l’exploitant de la licence qui doit faire la déclaration en mairie et

doit donc être titulaire du permis d’exploitation.

Lorsque le fonds de

commerce auquel la licence est attachée est la propriété d’une société,

c’est le représentant légal de cette société qui est réputé être exploitant.

Dans le cas d’une SAS, c’est le directeur général ou le

directeur délégué. C’est donc le propriétaire de l’hôtel

qui doit passer le permis d’exploitation pour faire la

déclaration. Certaines mairies imposent également

que la personne qui dirige effectivement l’établisse-

ment en soit aussi titulaire, ce qui signifie dans ce cas

que vous devez aussi le passer.

La déclaration doit bien être effectuée 15 jours avant

l’ouverture. Le défaut de déclaration en cas de muta-

tion du propriétaire ou du gérant est un délit passible

d’une amende de 3 750 €. En revanche, si vous ne

servez pas de boissons alcoolisées, vous n’avez pas

besoin de la faire. Donc, en attendant de régler votre

situation, vous pouvez ouvrir sans servir d’alcool.

“Y a-t-il une heure précise ou légale pour

la prise du repas, et plus précisément celui

soir ? Un salarié commençant son service

à 19, 20 ou 21 heures a-t-il droit au repas ?

Qu’en est-il pour un salarié terminant à

20 heures ?”

Il n’y a pas d’heures précises ou légales de prise du repas, même

si une jurisprudence a considéré qu’un veilleur de nuit qui pre-

nait son poste à 20 heures avait droit à son repas ou au moins

au versement de l’indemnité compensatrice.

Les employeurs du secteur de l’hôtellerie-restauration ont l’obli-

gation de nourrir le personnel ou, à défaut, de lui verser une

indemnité compensatrice. Pour cela, une double condition est

nécessaire :

- l’établissement doit être ouvert à la clientèle au moment des

repas ;

- le salarié doit être présent au moment desdits repas (ceux de la

clientèle mais également ceux du personnel).

Cette deuxième condition peut conduire à exclure certains sala-

riés à temps partiel ou, compte tenu de leurs horaires de travail,

les veilleurs de nuit. Cependant, selon la Cour de cassation, qui

fait une stricte application des dispositions ci-dessus, le veilleur

de nuit qui prend son service à 20 heures, soit à l’heure normale

de prise du dîner, est en droit de prétendre à

une indemnité de repas. Le salarié ne peut

pas se voir opposer le fait qu’il est en mesure

de dîner avant sa prise de service (Cass. soc.,

24 janv. 2001, n° 98-43.380).

En résumé, un salarié commençant son ser-

vice à 19 heures ou 20 heures a droit à son

indemnité repas au même titre qu’un sala-

rié commençant à 17 heures ou 18 heures.

Pour un horaire commençant à 21 heures,

c’est limite, mais je serais d’avis de lui accor-

der aussi. Quant au salarié qui termine à

20 heures, il est aussi dans la plage horaire

du repas.

www.lhotellerie-restauration.fr

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‘Droit et

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Coûts cibles

“Concernant la méthode des coûts cibles,

comment peut-on s’assurer que les

coûts de structure sont couverts et

que le prix fixé offre la rentabilité

attendue ?”

Avec cette méthode, au lieu de partir des coûts pour

fixer les prix, on part d’un prix cible et on en déduit

des objectifs de coûts à respecter.

Une fois cette première étape réalisée, on peut com-

parer les coûts cibles avec les coûts réels. Si les coûts

réels sont supérieurs aux coûts cibles :

- soit on conclura que le prix cible n’est pas possible

compte tenu de nos coûts ;

- soit on cherchera à réduire les coûts.

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