
un esprit de service et de miser sur l’expé-
rience que le client va vivre chez nous. Nous
avons donc recruté sur le critère du savoir
être. Une fois les CV récoltés, nous avons
envoyé aux candidats un lien internet d’une
dizaine de questions pas toujours liées au
secteur de l’hôtellerie, pour voir leur réac-
tion, évaluer leur aisance, leur expression
non verbale… Résultat : nous avons mené
des entretiens avec des candidats issus de
tous les horizons professionnels.”
Quant à
Nicolas Decker,
propriétaire et directeur
de La Cheneaudière, Relais & Châteaux à Colroy-
la-Roche (Bas-Rhin), la lettre de motivation et le
CV lui permettent, avant tout, de voir s’il n’y a pas
de trou dans le parcours du candidat :
“Je regarde
s’il reste longtemps dans une maison ou pas, car
c’est toujours un peu bizarre si une personne a ten-
dance à beaucoup bouger. Je prends aussi le temps
de vérifier toutes les infos d’un CV. Je passe des
coups de fil au moins aux deux ou trois derniers
employeurs.”
ORTHOGRAPHE :
UN CRITÈRE DE PRÉ-
SÉLECTION ?
Les fautes d’orthographe, dans un CV ou une lettre
de motivation, sont la plupart du temps rédhibi-
toires.
“Je suis très attaché à la syntaxe et à une or-
thographe soignée. C’est le b.a.-ba de la politesse et
de la bienséance”
, commente le chef étoilé Jérôme
Faure.
“Si les lettres manuscrites sont rares, ce n’est
pas le cas des fautes ! On les encadre !”
, renché-
rit
Frédéric Hubig
, gérant de cinq restaurants à
Paris, dont la maison Astier (XI
e
).
“Je m’inquiète
davantage quand un futur chef de réception fait
des fautes, que lorsqu’il s’agit d’un commis de cui-
sine”
, nuance Nicolas Decker. Même position pour
la DRH du Plaza Athénée :
“La tolérance face à
l’orthographe est variable selon le poste à pourvoir”
,
confie Claudia Raulhac.
Pour Damien Raphanel, un
courrier truffé de fautes ne
passe pas le stade de la pré-
sélection d’une candidature.
“S’il n’y avait que les fautes
d’orthographe…”
,
conclut
Cyril Carcenac
. Le directeur
de salle du Moulin de la ga-
lette, à Paris (XVIII
e
), déplore
l’absentéisme au moment
des entretiens d’embauche :
“Pour 400 CV reçus pour un poste de chef de rang, il en
est ressorti une dizaine, j’ai fixé trois rendez-vous, un seul
candidat est venu. Les deux autres ne m’ont jamais pré-
venu qu’ils ne passeraient pas.”
Ils ont participé à l’enquête
Cédric Barbier
,
gérant du Moulin de la Galette, à Paris (XVIII
e
)
Rémy Boulanger
,
directeur du Quality Hotel & Suites Nantes
Beaujoire (Loire-Atlantique)
Cyril Carcenac
,
directeur de salle du Moulin de la galette, à Paris
(XVIII
e
)
Estelle Corsin
,
directrice juridique, administration et services chez
Choice Hotels France
Nicolas Decker
,
propriétaire et directeur de La Cheneaudière,
Relais & Châteaux à Colroy-la-Roche (Bas-Rhin)
Jérôme Faure
,
chef étoilé du Domaine de Fontenille, à Lauris
(Vaucluse)
Frédéric Hubig
,
gérant de cinq restaurants à Paris, dont Astier
(XI
e
)
Damien Raphanel
,
directeur de l’Ibis Styles Paris CDG Airport
(Val-d’Oise)
David Rathgeber
,
chef et gérant de L’Assiette, à Paris (XIV
e
)
Claudia Raulhac,
DRH du Plaza Athénée, à Paris (VIII
e
).
10 novembre 2016 - N° 3524
L’Hôtellerie Restauration
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www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR646139 www.lhotellerie-restauration.frRetrouvez les
témoignages
en vidéo
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N
V
I
D
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Retrouvez la deuxième partie de l’enquête
sur l’utilité de la photo sur les CV, la
pertinence des candidatures spontanées
et la question des profils atypiques dans
le secteur des CHR
www.lhotellerie-restauration.fr www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR746140“Les fautes d’orthographe,
on les encadre !”
Frédéric Hubig
, gérant de cinq
restaurants à Paris.
“Je prends le temps de vérifier
toutes les infos d’un CV.”
Nicolas Decker
, propriétaire et directeur de La
Cheneaudière, à Colroy-la-Roche (Bas-Rhin)
Frédéric Hubig