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CANDIDATURES :

PAR E-MAIL

OU PAR COURRIER ?

En 2016, la candidature qui arrive au recruteur sous

enveloppe cachetée se fait rare. La majorité des CV sont

désormais envoyés par e-mail, d’autant que les offres

d’emploi se trouvent sur internet, que ce soit sous forme

de petites annonces dans la presse spécialisée, comme

L’Hôtellerie Restauration

, sur les sites de recrutement

mis en place par les grands groupes hôteliers, auxquels

s’ajoutent désormais les réseaux sociaux.

“Certains établissements recrutent via Facebook”

,

constate

Claudia Raulhac

, DRH du Plaza Athénée, à

Paris (VIII

e

). À propos de Linkedin, elle reconnaît

“une

démarche de proximité”

liée à ce réseau, qui fait évoluer

les comportements :

“Lorsque l’on échange des e-mails

via Linkedin, on s’appelle par son prénom, on entre direc-

tement dans le vif du sujet avec un candidat potentiel. Si

on utilise les réseaux sociaux, il faut adopter les codes qui

vont avec”

, souligne-t-elle.

Quelques résistants, toutefois, s’affranchissent du

Entre réseaux sociaux, arrivée d’une

nouvelle génération sur le marché

du travail et crise économique, on

n’embauche plus comme autrefois.

Dix recruteurs du secteur expliquent

sur quels critères ils sélectionnent les

bons profils. Premier volet de notre

enquête.

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/anne.eveillard

Anne

Eveillard

12

L’Hôtellerie Restauration

N° 3524 - 10 novembre 2016

Emploi

:

comment postuler en 2016 ?

EMPLOI

tout internet.

“J’ai encore du mal avec l’ordina-

teur”

, avoue

Jérôme Faure

. Le chef étoilé du

Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse),

préfère les lettres manuscrites.

“Elles ne repré-

sentent qu’une minorité des

candidatures que je reçois.”

Quant au bouche à oreille,

“entre copains, entre chefs”

,

il fonctionne encore bien.

Surtout dans une ville

comme Paris.

“Je n’ai ja-

mais passé une annonce

pour embaucher,

explique

David Rathgeber

, chef et

gérant de L’Assiette, à Paris

(XIV

e

).

Le système que j’ai

mis en place ne s’y prête pas :

lorsque je recrute, je propose

au candidat de faire une jour-

née d’essai, pour voir s’il se

sent bien avec nous. Ensuite,

je demande à mes employés de

rester au moins deux ans avec

moi et de me donner trois à

quatre mois de préavis avant

leur départ, afin d’avoir le temps de trouver et

tester à nouveau leur futur remplaçant.”

LETTRE DE MOTIVATION :

UN ATOUT

EN PLUS ?

À l’unanimité, si une lettre de motivation relève

du copié-collé d’un modèle trouvé sur internet,

les recruteurs ne seront pas motivés à l’idée de

rencontrer le postulant.

“En revanche, si cette

lettre révèle une personnalité, une envie, une dé-

marche, cela va faire la différence avec un autre

candidat”

, explique

Rémy Boulanger,

directeur

du Quality Hotel & Suites Nantes Beaujoire

(Loire-Alantique).

Un avis partagé par

Damien Raphanel

, directeur

de l’Ibis Styles Paris CDG Airport (Val-d’Oise),

pour lequel plus la tournure de la lettre de mo-

tivation sort du lot, plus il y prête attention :

“Nous préférons une tournure qui fait preuve

d’originalité, d’une certaine personnalité. Dès

l’ouverture, le parti pris de notre hôtel, pour nous

démarquer de la concurrence, a été d’opter pour

Jérôme Faure

, chef étoilé du

Domaine de Fontenille, à Lauris

(Vaucluse), préfère les lettres

manuscrites aux e-mails.

©THINKSTOCK