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R

ue Montorgueil, près de la nouvelle canopée des

Halles à Paris, le cuisinier

Patrick Canal

et le pâtis-

sier

Mathieu Mandard

ont associé leur savoir-faire

pour inaugurer Les Artizans, un bistrot ouvert 7 jours

sur 7, de 9 heures à 23 heures. ‘Bistro Gâteaux’ indique

la façade et, en vitrine, sont exposés des gâteaux, des

macarons, des guimauves et des cakes. Depuis l’ouver-

ture en mars, les associés ont dû opérer quelques calages

pour rendre leur offre clairement identifiable. Les gâ-

teaux de la vitrine sont ainsi remplacés par de la charcu-

teries et des fromages le soir.

“Avec les gâteaux en vitrine

à 19 heures, le message n’était pas forcément clair, les

gens pensaient d’abord pâtisserie. Quand on a installé les

planches de charcuterie, les clients sont entrés plus facile-

ment et on en a vendu une quinzaine dès le premier soir.”

Autre changement depuis l’ouverture, les onze pâtisse-

ries sont disposées sur une planche et présentées aux

clients au moment du dessert.

“Au début, on donnait

juste la carte. Quand on a décidé de les présenter, les

ventes ont décollé.”

Sur place, les desserts sont vendus

2 € de plus qu’à emporter.

“Les clients ont parfois du mal

à comprendre qu’on ajoute le prix du service. On a dû l’af-

ficher sur toutes les étiquettes des gâteaux dans la vitrine

et l’ajouter sur la carte.”

La vente à emporter commence

doucement, mais pour l’instant, les gâteaux sont surtout

consommés sur place.

PARIS

Dans ces nouvelles adresses,

pâtisseries et chocolats sont une

composante essentielle de la carte, et

se dégustent sur place ou à emporter.

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/caroline.mignot

Caroline

Mignot

14

L’Hôtellerie Restauration

N° 3524 - 10 novembre 2016

Le bistrot Les Artizans, de

Patrick Canal

et

Mathieu Mandard

, à Paris.

Quand le sucré trouve sa place

dans les bistrots

RESTAURATION

Le bistrot chocolaterie

Le chef

Cyril Lignac

continue d’explorer l’univers du

sucré avec La Chocolaterie (Paris, XI

e

), ouverte avec

Be-

noît Couvrand

. Le duo y décline le chocolat en barres, ta-

blettes, viennoiseries, biscuits et entremets vendus à em-

porter ou à déguster sur place, dans un cadre de bistrot.

Avec ses tables et chaises en bois, sa grande table d’hôte,

son carrelage aux motifs rétro, ses tons bleu nuit et

cuivre de casseroles et ses vendeurs-serveurs en chemise

et tablier en jeans, La Chocolaterie Cyril Lignac s’éloigne

définitivement des codes de nombreuses enseignes de

chocolat parisiennes. Pour cet emplacement situé à côté

du bistrot Chardenoux et de sa première pâtisserie, le

chef souhaitait avant tout un lieu de vie.

“On me deman-

dait souvent d’ouvrir un salon de thé. Mais j’avais envie de

faire une chocolaterie actuelle et populaire, qu’il y ait de

l’animation dans le quartier, que ce soit un commerce de

proximité. Et puis on voulait faire du chocolat à notre ni-

veau, qui suscite du plaisir et de l’amusement.”

Le cadre du

bistrot est venu naturellement.

“On est dans un quartier

populaire. C’était déjà un bistrot auparavant et on voulait

garder le même esprit, avec un lieu ouvert tous les jours

du petit déjeuner à 19 heures, mais que ce soit autre chose

qu’un café ou un salon de thé.”

Le lieu inauguré en mars trouve son rythme. Les clients

consomment sur place et en nomade. Sans offre salée,

les plages horaires sont plus calmes et cela correspond à

la volonté du chef.

“On veut un positionnement très clair

autour du chocolat et pas de mélange de styles.”

©YANN DERET

La Chocolaterie de

Cyril Lignac

à Paris.