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D’un montant de 4 000 € maximum sur deux ans, cette mesure s’applique pour toute première embauche réalisée entre le 9 juin

2015 et le 8 juin 2016. Mode d’emploi.

Les petites entreprises peuvent bénéficier d’une

aide pour

l’embauche de leur premier salarié

Juridique

FICHE PRATIQUE

9,63

9,61

3,52

3 170

108,32 10,3

%

Taux horaire minimum

conventionnel

Taux horaire Smic

Valeur

du repas

Plafond

Sécu

ILC

1

er

trimestre 2015

Taux de chômage

au 1

er

trimestre 2015

Les très petites entreprises qui embauchent leur

premier salarié peuvent bénéficier d’une aide de l’État

de 4 000 € sur deux ans. Cette mesure a été annoncée

par le Premier ministre,

Manuel Valls

, lors de la

présentation du plan Tout pour l’emploi dans les TPE

et PME.

Le décret du 3 juillet 2015 publié au

Journal officiel

du 4 juillet 2015 fixe ses modalités de mise en œuvre,

notamment son champ d’application, ses conditions

d’éligibilité, son montant ainsi que les modalités de

gestion du dispositif.

Les entreprises qui embauchent leur premier salarié

entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016 peuvent demander

le bénéfice de cette aide financière. Pour y prétendre,

elles ne doivent pas appartenir à un groupe au sens de

l’article 2331-1 du code du travail ou à un groupe de

dimension communautaire. Les particuliers employeurs

ne sont pas éligibles à cette aide.

Le décret précise que l’entreprise doit remplir les

conditions suivantes, qui sont cumulatives :

- le salarié doit être en contrat à durée indéterminée

(CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD) de

plus de 12 mois ;

- la date d’effet du contrat doit entre comprise entre le

9 juin 2015 et le 8 juin 2016 ;

- l’entreprise ne doit pas avoir été liée dans les 12 mois

précédant l’embauche du salarié à un salarié au-delà

de la période d’essai.

Par dérogation, l’entreprise reste éligible à cette aide si

l’embauche fait suite à la rupture d’un premier contrat

ayant pris effet entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016 si

le motif de la rupture consiste en : rupture de la période

d’essai, retraite, démission, licenciement pour faute

grave ou lourde, licenciement pour inaptitude ou décès.

En résumé, si un salarié est embauché le 1

er

juillet 2015,

mais que son contrat est ensuite rompu pour l’un des

motifs énoncés ci-dessus, l’employeur pourra prétendre

au bénéfice de l’aide pour le remplaçant du salarié parti.

Dans ce cas, lorsque l’entreprise formule une nouvelle

demande d’aide pour cette deuxième embauche, son

montant total ne peut pas dépasser 4 000 €, déduction

faite des sommes déjà perçues.

Qui peut bénéficier de l’aide ?

à disposition de l’ASP tout document permettant

d’effectuer ce contrôle. Cette aide ne peut se cumuler

avec une autre aide de l’État à l’insertion, à l’accès ou

au retour à l’emploi versé au titre du même salarié.

Source : Décret n°2015-086 du 3 juillet 2015 instituant

une aide à l’embauche d’un premier salarié

Retrouvez l’article ‘Des mesures pour

favoriser l’emploi dans les TPE et PME’

:

www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR940168

ou flashez ce QR code

Le montant de l’aide est égal à 4 000 €, à raison de

500 € par période de trois mois d’exécution du contrat

de travail. Si le salarié est embauché à temps partiel,

le montant est proratisé en fonction de la durée de

travail. Le montant de l’aide dû au titre du premier et

du dernier mois d’exécution du contrat est également

proratisé en fonction du nombre de jours travaillés.

L’aide est gérée par l’Agence de services et de paiement

(ASP), avec laquelle l’État a conclu une convention.

La demande se fait à l’aide du formulaire ‘Aide à

l’embauche du premier salarié, demande de prise en

charge’ disponible sur le site

www.emploi.gouv.fr/

actualites/recruter-premier-salarie. Celui-ci doit être

signé par l’employeur et adressé à l’ASP dans un délai de

6 mois suivant la date de début d’exécution du contrat.

Pour recevoir l’aide, l’employeur doit transmettre à l’ASP

une attestation sous forme dématérialisée justifiant de la

présence du salarié, et ce, dans les trois mois qui suivent

l’échéance de chaque trimestre d’exécution du contrat,

afin de calculer le montant de l’aide. À réception, l’aide

est versée par l’ASP à l’échéance de chaque période

trimestrielle. À défaut de transmission de l’attestation

dans les délais, l’employeur ne reçoit pas de versement.

Les conditions de transmission de cette attestation

dématérialisée seront précisées ultérieurement par un

arrêté. L’attestation de présence précise les périodes

d’absence du salarié sans maintien de la rémunération,

périodes pour lesquelles l’aide n’est pas due (ex. : arrêt

maladie sans maintien de salaire, mais seulement

indemnisé par la Sécurité sociale). L’ASP contrôle

l’exactitude des déclarations des bénéficiaires des

aides, notamment à partir des données échangées avec

l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale

(Acoss). L’entreprise, bénéficiaire de l’aide doit tenir

Une question ?

Blog des Experts ‘Droit du travail en CHR

(+ modèles de contrats et fiches de paie)’ sur

www.lhotellerie-restauration.fr

PASCALE CARBILLET

Les conditions à remplir

Montant de l’aide

À qui s’adresser ?

Versement de l’aide à l’employeur

Foire aux questions

Sur

www.emploi.gouv.fr/premiersalarie

,

le ministère du Travail apporte quelques

précisions.

Un gérant d’entreprise peut-il bénéficier de

l’aide pour l’embauche d’un associé ou d’un

cogérant ?

Oui, l’aide peut être accordée pour

l’embauche d’un associé ou d’un cogérant.

L’entreprise emploie un apprenti. Peut-elle

bénéficier de l’aide si elle embauche une

autre personne ?

L’apprenti ayant un contrat

de travail, l’entreprise ne peut être considérée

comme n’ayant pas eu de salarié dans les

12 derniers mois.

L’aide est-elle ouverte aux contrats

de travail en alternance ?

L’aide à

l’embauche du premier salarié n’est pas

ouverte aux contrats d’apprentissage et de

professionnalisation.

L’entreprise bénéficie d’aides au titre

du dispositif des zones de revitalisation

rurale, peut-elle bénéficier de l’aide ?

Les

entreprises situées en zone de revitalisation

rurale et bénéficiant à ce titre d’exonérations

sociales pour l’embauche d’un salarié ne

peuvent cumuler cette aide avec un autre

dispositif d’aide, et en particulier l’aide pour

l’embauche du premier salarié.