Fonds de commerce
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L’Hôtellerie Restauration :
Quelles sont les demandes de
financement pour lesquelles
vous êtes actuellement le plus
souvent sollicité dans le secteur
CHR ?
Loic Cavellier :
Il s’agit de demande de crédit dans
le cadre d’acquisition de fonds de commerce. Nous
constatons, depuis quelques mois, l’augmentation des
demandes de financement pour des reprises d’affaires
en liquidation judiciaire.
Dans de tels cas, la recherche de financement est-
elle plus ardue ?
Oui, en termes de crédit, le financement d’une reprise
d’affaire en liquidation se rapproche de celui d’une
création d’entreprise. Le repreneur va devoir prouver
qu’il y a une vraie dynamique permettant à son projet
de créer - et non maintenir - du chiffre d’affaires. Cela
implique de démontrer qu’il est porteur d’un concept
original qui colle parfaitement à l’emplacement.
En outre, la banque exige - sauf exception - que le
repreneur soit un professionnel déjà propriétaire et
dont le commerce fonctionne bien. Ce dernier doit
disposer de ressources additionnelles équivalant à six
ou sept mois de revenus pouvant être utilisées comme
trésorerie disponible et lui permettant de se rémunérer
au cas où l’affaire ne serait pas assez rentable dans les
premiers temps d’exploitation. Ceci en plus d’un apport
minimum de 25 % du plan de financement total. Enfin,
pour ma part, il est très important que je comprenne
les causes de la liquidation, et pour cela, les résultats et
la réputation de l’établissement lors de son exploitation
précédant celle ayant conduit à la faillite. Je ne soutiens
un dossier devant une banque que si je suis convaincu
que l’obtention d’un crédit est possible.
Les banques exigent-elles des repreneurs qu’ils
disposent d’un patrimoine personnel ?
Dans notre secteur géographique [l’Eure, NDLR],
les banques avec lesquelles je travaille sont très
attentives au patrimoine de l’emprunteur. Celui qui
est propriétaire de son habitation principale est plus
séduisant pour une banque que celui qui ne l’est pas,
car c’est un gage de crédibilité et de sérieux. Elles ne
conditionnent pas le crédit à l’hypothèque du bien. En
revanche, elles conditionnent systématiquement leur
accord de prêt à l’obtention d’une contre-garantie, en
plus du nantissement du fonds. Autrement dit, elles
demandent à des organismes tels que Bpifrance ou
Siagi de se porter garant pour une partie du montant
emprunté.
Pourquoi le recours au crowdfunding - ou
financement participatif - devient-il plus courant ?
De mon point de vue, le recours au crowdfunding
va se développer. C’est un moyen de financement
qui complète assez bien le financement bancaire. Ce
mécanisme va diminuer le montant des fonds prêtés
par la banque, mais cela n’empêche pas cette dernière
de demander le nantissement du fonds pour la totalité
de sa valeur. Ainsi, elle limite son risque de manière
indirecte. Par ailleurs, les prêts obtenus par ce biais le
sont sans exigence de caution, ni d’assurance décès-
invalidité.
Les professionnels du crédit annoncent une hausse
des taux. Le confirmez-vous dans le secteur du
crédit professionnel ?
Oui, on constate une légère hausse des taux, cependant,
ils sont encore très bas et une renégociation des taux de
crédits professionnels portant sur les murs peut encore
être intéressante si la durée de crédit restant à courir
est supérieure à neuf ans.
4C Professionnel CrediPro
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Crédit professionnel :
les banques ne prennent plus de
risques
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PROPOS RECUEILLIS PAR TIPHAINE BEAUSSERON
Century 21 Horeca
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Loic Cavellier
, directeur de 4C
Professionnel CrediPro.
À quoi faut-il être vigilant
lorsque l’on contracte
un crédit professionnel ?
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