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Conjoncture
Baromètre Deloitte-In Extenso : Recul de
l’activité hôtelière en France au mois de novembre
Le ralentissement
touche toutes les gammes
et quasiment tous les
territoires. Il résulte d’une
baisse combinée du taux
d’occupation et de la recette
moyenne. La catégorie grand
luxe est la plus en retrait,
impactée par un contexte
international difficile.
N
ovembre est traditionnellement
un mois peu dynamique où les
performances sont en retrait
par rapport au reste de l’année. Selon
le baromètre Deloitte-In Extenso, la
conjoncture économique morose et
un contexte difficile à l’international
ont accentué cette faiblesse
traditionnelle. Après les mois de
septembre et d’octobre qui avaient
montré quelques signes positifs, le
fléchissement de novembre fait taire
les espoirs. Plus inquiétant encore,
Paris, véritable locomotive pour le
marché hôtelier français depuis le
début de l’année, marque le pas.
Les baisses des chiffres d’affaires
hébergement sont limitées,
essentiellement autour de 4 %.
Toutefois, elles sont tellement
inhabituelles que l’on ne peut que
s’en inquiéter. Cette baisse porte
aussi bien sur l’occupation que sur le
prix moyen et a été particulièrement
forte pour l’hôtellerie de luxe.
Fréquentation et prix moyens en
baisse
Il est vrai que le ralentissement de
la croissance économique dans un
certain nombre de pays émetteurs
comme le Brésil, la Chine ou les
pays émergents ont pesé sur la
destination parisienne, tout comme
la crise économique en Russie.
La province n’échappe pas à la
morosité ambiante avec une
fréquentation qui reste basse,
voire se dégrade encore. La
majeure partie des gammes et des
territoires doivent faire face à la
diminution du taux d’occupation
des hôtels et à des prix moyens
en recul. Symptomatique de cette
conjoncture difficile, beaucoup
d’hôtels saisonniers ont anticipé leur
fermeture sans attendre la fin du
mois. Sur le littoral, le phénomène
est particulièrement sensible. En
province, plus encore qu’à Paris,
le calendrier évènementiel a un
impact fort sur l’activité hôtelière.
Ainsi, Marseille ne peut plus
profiter de son statut de capitale
européenne de la culture et souffre
de la comparaison avec 2013. De
même, Le Havre n’a pas bénéficié
cette année des retombées de la
transatlantique Jacques Vabre
qui avait dynamisé l’hôtellerie
de l’agglomération l’an dernier.
Malgré tout, quelques performances
ponctuelles appréciables sont à
relever à Lille ou encore Avignon.
DONNÉES MENSUELLES NOVEMBRE
Grand
Haut
Milieu
Économique
Super
luxe
de gamme de gamme
économique
TO 2014
52%
60%
59%
60%
58%
Var. /n-1
- 10%
- 1 %
- 2%
- 3%
- 5%
RMC 2014
314 €
162 €
98 €
64 €
40 €
Var. /n- 1
- 11 %
- 2%
- 3%
- 6%
- 2%
RevPAR 2014
163 €
97 €
58 €
39 €
23 €
Var. /n-1
- 20%
- 3%
- 5%
- 9%
- 7 %
TO : taux d’occupation ; RMC : recette moyenne par chambre louée ;
RevPAR : revenu moyen par chambre disponible
L’hôtel parisien Marriott Champs-Élysées, classé 5 étoiles et revendu 344,5 M€
en juin 2014.