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Courriers des lecteurs

Une question ?

Rendez-vous sur les Blogs des Experts de Pascale Carbillet

sur

www.lhotellerie-restauration.fr

Doit-on verser l’indemnité de transport pendant les congés payés ?

Un salarié, qui était en congés payés 3 semaines sur le mois, présente une carte Navigo mensuelle. Doit-il bénéficier du

remboursement total de la carte (50 % du prix du titre) ou d’un remboursement proportionnel au nombre de jours travaillés

dans le mois ?

NICOLAS

Depuis le 1

er

janvier 2009, tous

les employeurs ont l’obligation de

prendre en charge 50 % des dépenses

de transports en commun ou de

services publics de location de vélo

de leurs salariés, pour se rendre de

leur domicile à leur travail. C’est une

loi de financement de la Sécurité

sociale pour 2009 qui a étendu à

tous les employeurs, quelle que soit

leur localisation, un dispositif qui

existait depuis 1982 en Île-de-France.

Le dispositif actuel, une circulaire

interministérielle DGT/DSS n° 01

du 28 janvier 2009, ne précise pas

l’incidence d’une absence du salarié en

cours de mois. Il convient dans cette

situation d’appliquer les règles que

préconisait l’administration dans le

cadre du dispositif antérieur de prise

en charge des frais de transport en

région parisienne. Pour l’Urssaf, dans

la mesure où la prise en charge de ces

frais est conditionnée à la production

de justificatifs, il n’y a pas lieu d’opérer

de déduction lors des congés ou

absences. Ainsi, quel que soit le motif

de l’absence (congés, maladie ou

autres), la prise en charge doit être

effectuée normalement pour les titres

d’abonnement qui ont été utilisés

au moins une fois pour un trajet du

domicile au travail, sans pratiquer

d’abattement pour les jours non

travaillés. Par conséquent, ce salarié

doit bénéficier de la prise en charge

à 50 % de son titre pour le mois où il

était en congé pendant trois semaines.

‘Droit du travail en CHR

(modèles de contrats et paie inclus)’

À combien de jours a-t-on droit pour la naissance d’un enfant ?

Dans le secteur de la restauration, à combien de jours un père a-t-il droit pour la naissance d’un enfant ? Un collègue m’a

répondu 14 jours, est-ce vrai ?

PHILIPPE

Réflexe boîte à outils

¸

WWW.LHOTELLERIE-RESTAURATION. FR/BOITE-A-OUTILS

On peut considérer que les pères bénéficient de

14 jours pour la naissance de leur enfant, mais ils ne

sont tous pas soumis au même régime et surtout les

conséquences financières ne sont pas les mêmes. En

effet, seuls trois jours sont payés par l’employeur, les

11 autres le sont par la Sécurité sociale.

L’article 25-1 de la convention collective des CHR

du 30 avril 1997 prévoit que pour la naissance de

son enfant, un père peut bénéficier de 3 jours de

congés rémunérés, qui sont intégralement payés

par l’employeur. Ce congé est pris au moment de la

naissance de l’enfant. Pour en bénéficier, le salarié doit

simplement informer son employeur et éventuellement

justifier de cette naissance.

Quant aux 11 autres jours, il s’agit du congé paternité

instauré en 2002 et qui est réglementé par l’article

L.122-25-4 du code du travail. Le congé de paternité et

d’accueil de l’enfant est destiné au père. Si la mère de

l’enfant vit en couple (mariage, Pacs ou concubinage)

avec une autre personne, cette dernière peut également

en bénéficier. La durée du congé est de 11 jours

consécutifs, c’est-à-dire qu’il comprend les samedis,

dimanches et les jours fériés. En cas de naissance

multiple, la durée du congé est de 18 jours consécutifs.

Le congé paternité doit être pris dans les 4 mois

qui suivent la naissance de l’enfant. Il peut être pris

immédiatement après les 3 jours ou plus tard, mais de

façon consécutive. Le salarié ne peut pas fractionner

ces 11 jours, mais il peut en prendre moins.

L’employeur ne peut pas refuser ce congé à son salarié

si ce dernier l’a informé de la date et de sa durée par

simple lettre et dans un délai d’un mois minimum

avant la date à laquelle il entend prendre ces jours.

Pendant ces 11 jours, le salarié est indemnisé par la

Sécurité sociale et non par l’employeur. Le salarié doit

donc faire la demande auprès de la caisse primaire

d’assurance maladie dont il dépend. Un arrêté du

3 mai 2013 est venu fixer la liste des pièces justificatives

pour bénéficier de l’indemnisation du congé de

paternité et d’accueil de l’enfant. Si l’assuré est le père

de l’enfant, il doit fournir soit une copie de l’acte de

naissance de son enfant, soit une copie du livret de

famille mis à jour de cette naissance, soit une copie de

l’acte de reconnaissance de l’enfant.

Si l’assuré n’est pas le père de l’enfant mais est le

conjoint de la mère, il doit également joindre l’un des

justificatifs suivants attestant de son lien avec la mère

de l’enfant : soit un extrait d’acte de mariage, soit une

copie du Pacs, soit un certificat de vie commune ou

de concubinage de moins d’un an ou, à défaut, une

attestation sur l’honneur de vie maritale cosignée par la

mère de l’enfant.

‘Droit du travail en CHR

(modèles de contrats et paie inclus)’