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Triste paradoxe

Président de laRépubliqueen tête, tous les acteurs et observateursdumonde

économiqueavaient espéréun joli cadeaudeNoël sous formed’inversionde la

courbeduchômage.

Il n’enest hélas rien, et après une troppassagère lueur d’espoir, le cancer du

sous-emploi a repris sa sourdeprogression, gangrénant despans entiersde

l’économie, ravageant lesdélicats équilibresde certaines régions, continuant

son lent travail de sapede l’industrienationale. Faut-il alors se contenter

dudésabusement exprimé il y aplusde vingt anspar leprésident François

Mitterrand,qui constatait déjàdevant les implacables statistiquesque“

contre

le chômage, on a tout essayé

”. Il est vrai quedeuxdécennies après, il est encore

tentant de sedécourager faceàunfléaude cetteampleur.

Et pourtant, paradoxe des paradoxes, sur les trois derniersmois de

l’année 2013, plus de 132 000 emplois sont restés non pourvus

, soit

l’équivalent deplusde 10%dunombrede chômeurs, selonuneétudedu

Medef quenul ne remet

encause.Et

l’observatoirepatronal depréciser les

secteurs lesplus atteintspar lephénomène, laprofessionenétant laprincipale

victime, avec 13726emploisdans l’hôtellerie-restaurationet 10800dans les

cuisinesqui n’ont pas trouvépreneur entreoctobreet décembrede l’andernier.

Certes, les causes de cette contradiction sontmultiples, de l’absence de

qualification et de formation suffisantes des candidats aux contraintes

propres auxmétiers concernés, en passant par un déficit d’image

lié

aux rémunérationset conditionsde travail.Raisondepluspour toutmettre

enœuvrepour résoudreceparadoxe : il n’est que tempspour lespartenaires

sociauxet lespouvoirspublicsdemettreàplat notresystèmede formation

professionnelle,initialeet continue,afindegarantir auxentreprisesunemain

d’œuvrequalifiéeet auxsalariésuneadaptabilitéàdes fonctionsaujourd’hui

évolutives.Leplusgroschantier de l’annéequi débute.

L. H.

L’édito

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En bref

L’actualité

Dans un décor industriel

Le jeune chef, finaliste de Top Chef en avril dernier, a lancé son

second restaurant dans la cité nordiste où il compte apporter les

saveurs de la campagne flamande.

Florent Ladeyn ouvre

le Bloempot à Lille

C

’est l’année des succès pour

Florent

Ladeyn

: finaliste de la saison 4 de

Top Chef en avril dernier - avec à la clé

une place évidente dans la cour des grands

de la cuisine française (il était déjà Jeune

Talent

Gault&Millau

en 2011) -, naissance

de son fils en septembre, ouverture de son

second restaurant en décembre, à Lille

(59)... L’idée de Bloempot (pot de fleur ou

doux dingue, en flamand) a germé durant

Top Chef et s’est concrétisée par un coup

de cœur pour l’entrepôt d’une ancienne

menuiserie situé au fond d’une cour, rue

des Bouchers.

“C’est un endroit un peu

caché qui n’est pas en façade et qui n’est pas

facile à trouver, comme à Boeschèpe [où se

trouve l’Auberge du Vert Mont, son premier

établissement, NDLR]”,

dit-il en souriant,

content de cette similitude des lieux, qui

se prolonge dans le décor, dans l’esprit de

travail et sur la carte.

Des briques et des poutres métalliques

apparentes, un plancher brut récupéré,

des chaises chinées, des tables dessinées

sur mesure : le décor est industriel, revisité

voire décalé, avec sa cuisine ouverte sous le

jardin potager suspendu - une originalité à

Lille et un clin d’œil aux jardins flamands

du chef -, ses jambons et légumes exposés

comme des trophées sous le bar et aux

murs, son patio arboré qui prolonge la salle

de 100 m

2

, ses baies vitrées qui pourront

s’ouvrir entièrement l’été sur la salle de

40 couverts.

AU PLUS PRÈS DES PRODUITS

L’équipe en place (sept personnes) est

celle des

“potes”

:

Kevin Rolland

, son

associé et ami d’enfance est en salle avec

Antoine Davioud

;

Antoine Doderguis

,

second de cuisine, l’accompagne depuis

huit ans à Boeschèpe. La moyenne d’âge

est inférieure à 25 ans. De l’énergie pure,

assaisonnée de bonne humeur insufflée

par le chef lui-même. Dans l’assiette, la

même chose qu’à l’Auberge du Vert Mont :

pas de carte, pas de menu, mais des suites

de plusieurs plats (de trois à cinq envois)

proposés par le chef en fonction de ses

trouvailles parmi les produits du Nord

.

“J’amène le terroir flamand en ville, avec

des produits et pas de recettes. Ce sont les

maraîchers et les éleveurs qui font la carte”,

insiste Florent Ladeyn. Il propose deux

formules à 19,50 € (entrée-plat ou plat-

dessert) et 25 € (entrée-plat-dessert) le

midi, boissons comprises,

“avec des softs

mais pas de soda : sirops des Flandres

aux baies de sureau, bière, infusions, etc.”,

précise le chef. Les autres formules sont à

34 €, 40 € et 50 €.

Le chef, qui avait annoncé

“la fête des

légumes racine et des herbes non gelées”

pour le mois de décembre, n’a pas peur de

passer l’hiver avec les mêmes ingrédients

grâce à ses bocaux de pickles, ses légumes

lacto-fermentés, ses sirops de fleurs

préparés tout l’été.

“Je n’ai rien inventé. En

période de crise, un retour à l’authenticité

et aux vraies valeurs est rassurant”

,

affirme-t-il en évoquant un jus de carotte

fermenté ou les différentes utilisations

possibles du céleri et de ses pelures. La

terre, les Flandres, les produits, les saisons,

la bonne humeur : les ingrédients favoris

de Florent Ladeyn se concentrent au

Bloempot.

EMMANUELLE COUTURIER

Bloempot

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ì -00)ìe

ì www.bloempot.fr

Daisuké Kimura remporte le trophée Pierre Quentin Les

Clefs d’or

C’est au cours du dîner de fin

d’année des concierges d’hôtel

Les Clefs d’or, organisé par les

Galeries Lafayette au musée

d’Orsay (Paris, VII

e

), que s’est

déroulée la remise des prix du

trophée Pierre Quentin Les

Clefs d’or, parrainé par Cogifor.

Organisé depuis treize ans, il a

pour vocation de permettre à

un jeune concierge Clefs d’or de

participer au prochain congrès

international des Clefs d’or, qui

se déroulera du 10 au 15 janvier

2014 à Kuala Lumpur (Malaisie).

Cette épreuve comporte trois

volets : un premier questionnaire

de culture générale, un second sur l’histoire nationale et internationale

des Clefs d’or et une demande complexe de client, en anglais, à traiter.

C’est

Daisuké Kimura

, hôtel Le Meurice (Paris, I

er

) qui est le lauréat 2013,

devant

Benjamin Leclerc

, Hôtel Montalembert (Paris, VII

e

), et

Nicolas

Maimbourg

, Hôtel Relais Christine (Paris, VI

e

).

De gauche à droite :

Dominique Guidetti

,

président national des Clefs d’or France et chef

concierge de l’hôtel Park Hyatt Paris Vendôme,

Johann Braud

, gérant de Cogifor,

Daisuké

Kimura

, lauréat du trophée Pierre Quentin 2013,

et

Roderick Levéjac

, chef concierge de l’hôtel

Four Seasons George V et 3

e

vice-président de

l’Union internationale des concierges d’hôtel Les

Clefs d’or.

Florent

Ladeyn

gauche) et la

jeune équipe

du Bloempot.

Les anciens du Camélia et amis de Jean Delaveyne en assemblée générale

Fidèle à ses traditions, l’association Les anciens du Camélia et amis de

Jean Delaveyne

s’est

rassemblée le 15 décembre au restaurant Camélia à Bougival (78) pour tenir son assemblée

générale. Vingt personnes étaient présentes sur les 40membres. Qui sont-ils ? Soit des anciens

employés du Camélia (période 1972-1980), établissement ayant eu deux étoiles

Michelin

à cette

époque, ou bien des personnes ayant bien connu Jean Delaveyne. Au cours du déjeuner - Lièvre

à la royale au menu -, les membres ont fait le bilan de l’année écoulée : la plaque de l’espace

Jean Delaveyne posée à Bougival, les importants travaux réalisés par

Thierry

et

Elisabeth Conte

au Camélia, les dix ans du trophée Jean Delaveyne, présidé par

Fabrice Prochasson

. Mais il a

surtout été question de l’éventuelle élaboration d’un livre sur Jean Delaveyne. En réflexion.

L’association Les anciens du Camélia et amis de

Jean Delaveyne

s’est rassemblée le 15 décembre au restaurant Camélia à

Bougival (78).

© GAÉTAN LESCUYER