du 24 juillet 2008 |
HÔTELS |
LA CAPITALE ATTIRE LES INVESTISSEURS
Affrontement en vue pour le Prince de Galles
Paris Ce n'est pas un scoop : il y a longtemps que les palaces n'appartiennent plus aux Français. Mais aujourd'hui, ce sont des luttes sans merci que se livrent les investisseurs du Golfe ou du Moyen-Orient, qui veulent, coûte que coûte, avoir une vitrine sur Paris. Avec la vente des murs de La Trémoille et du Prince de Galles par la Caisse autonome nationale de la Sécurité sociale dans les mines, les face-à-face s'annoncent.
Si
la France est bien la première destination touristique au monde avec ses 82
millions de visiteurs en 2007, avec Paris en tête de classement des villes,
elle est toujours le troisième pays en termes de dépenses, après
l'Espagne et les États-Unis. Pourtant, les palaces sont de plus en plus recherchés.
Depuis 2003, les taux d'occupation n'ont jamais été aussi élevés
dans la Ville lumière (74,8 % sur l'année 2007 d'après le cabinet
KPMG). Le tourisme de loisirs comme le tourisme d'affaires explose. Et si par tradition,
les Américains restent toujours les premiers en nombre de visiteurs, ils semblent
aujourd'hui moins recherchés que la clientèle du Moyen-Orient venue des
Émirats arabes unis ou d'Arabie Saoudite : "Nous sommes actuellement à
20 %, déclare l'un des tout nouveaux directeurs de palaces récemment
promus, nous souhaitons voir ces clients monter à 30 % dans la part de
notre clientèle." Un challenge qui ne devrait pas être trop difficile
étant donné l'importance donnée au shopping dans la capitale, où
toutes les marques de
luxe sont recherchées. Avec de tels résultats, il était logique pour
Paris d'attirer également les investisseurs. Dès 1979, l'hôtel Ritz
est racheté par la famille égyptienne Al Fayed, et le Royal Monceau passe
entre les mains d'un puissant groupe qatari. "Paris rassure, déclare
Gabriel Matar, directeur chez Jones Lang LaSalle, conseil en immobilier.
La capitale évoque un lieu de prestige, qui ne présente aucune menace
géopolitique, bien au contraire, et qui véhicule plutôt une image
de paix et de bien-être." Aujourd'hui, avec la mise en vente des murs
de l'un des derniers palaces, on peut s'imaginer que la lutte s'annonce serrée
entre les plus riches investisseurs au monde. Résultat à la rentrée.
Évelyne
de Bast zzz36v
Complément d'article 091p6
À qui appartiennent aujourd’hui les palaces parisiens ?
Parmi les sept palaces de la capitale retenus
sur les critères de Jones Lang LaSalle, plus aucun n’appartient à une famille
française :
- le Bristol est propriété de la famille allemande Oetker, qui l’a racheté en
1978 ;
- le Four Seasons George V a été racheté en 1996 par le prince saoudien Al
Walid ;
- le Meurice et le Plaza Athénée ont été rachetés par le Dorchester Group,
propriété de l’agence d’investissement du Brunei entre 1996 et 2006 ;
- le Ritz appartient depuis 1979 à la famille Al Fayed et a été rénové en
totalité entre 1979 et 1988 ;
- le Prince de Galles, appartient actuellement à la famille saoudienne Mussallam
et au groupe Starwood Hotels & Resorts, et se classe dans la série Luxury
Collection ;
- le Crillon, anciennement propriété de la famille Taittinger, a été racheté par
le fonds d’investissement Starwood, et rentre dans le giron de Louvre Hotels.
Un prix moyen à Paris de 379 E
Avec un prix moyen affiché de 379 E, Paris
gagne un rang de compétitivité dans le classement des métropoles les plus chères
sur le segment haut de gamme. Elle est dépassée par Genève, qui affiche un prix
moyen de 412 E et est immédiatement suivie par Londres (358 E) et New York (332
E). À noter : le panel du segment haut de gamme a été modifié pour obtenir des
résultats plus homogènes et proches de la réalité.
Source : office de tourisme et des congrès de Paris
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