du 11 octobre 2007 |
NÉO BISTRO |
DANS LA VAGUE DES NOUVEAU CAFÉS
French Coffee Shop affiche le Grand-Ouest comme première étape
Fabienne et Daniel Videcoq ont l'âme d'entrepreneurs. Ils ont imaginé la première Crêperie du Moulleau à Arcachon, monté un restaurant français à Santa Barbara aux États-Unis, et de retour dans l'Hexagone, lancé dans le Sud-Ouest The French Coffee Shop.
L'enseigne French Coffee Shop compte 10 unité à ce jour. |
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C'est
en observant le succès des coffee shops aux États-Unis, l'habitude aussi
des Américains de consommer leurs boissons sur place ou de les emporter que
nous avons eu l'envie de créer ce concept, racontent Fabienne et
Daniel Videcoq. Notre idée était de proposer aux Français
ce type de détente gourmande autour de cocktails originaux à base de
café, de thé, de chocolat, de jus de fruits, de lait, de sirops naturels."
Un premier établissement a d'abord été
testé à Arcachon, puis très vite, en mars 2003, un second a ouvert
rue Sainte-Catherine à Bordeaux. Depuis, l'enseigne se développe rapidement
puisque le couple accompagne aujourd'hui le dixième franchisé. Ce sera
le sixième établissement sur Bordeaux et ses environs. Une conquête
progressive du Grand-Ouest avec déjà des incursions à Biscarrosse
(Landes), à La Roche-sur-Yon (Vendée) et à Rennes (Ille-et-Vilaine).
"Nous sommes restés près de nos bases, mais nous sommes désormais
suffisamment rodés pour installer des French Coffee Shop dans d'autres régions",
annonce le couple, qui s'amuse d'avoir devancé Starbucks Coffee en France.
"Bien entendu, nous ne travaillons pas à la même échelle, ni
dans la même optique, enchaîne-t-il. Le but n'était pas
de faire un copier-coller d'un coffee shop américain, mais de s'inspirer de
l'ambiance de ces nouveaux lieux et de l'adapter ici."
Fabienne et Daniel Videcoq ont pris
soin d'imaginer un décor très attractif et original, et d'inventer une
variété de boissons qui séduisent les goûts des Français.
"Les clients doivent se sentir bien, presque comme chez eux. L'endroit doit être
chaleureux. C'est pourquoi nous avons privilégié le bois, les tissus et
le confort. Désormais, tous les French Coffee Shop se dotent d'un accès
wifi, commente Fabienne. C'est d'abord parce qu'ils sont attirés par
cette ambiance que beaucoup de clients nous découvrent."
Fait minute
Ici, tout est fait devant
le client, à la minute. "On ne sert pas de poudre. Tout est frais, et
il n'y a pas de machine qui fabrique automatiquement nos boissons. Au début,
nous avons même fabriqué certains sirops car nous ne trouvions pas ce
que nous voulions", insiste Fabienne. En version chaude et froide, une trentaine
de boissons sont proposées depuis le simple expresso jusqu'aux 'smoothies',
'choco coco' et 'chai latté', en passant par les milk-shakes. Et ici, aucun
alcool, ni même de petite restauration. Juste des viennoiseries, et pour certains
établissements, une gamme de sandwiches.
"C'est un choix, car les
boissons étant réalisées devant le client et à la minute,
nous n'aurions pas le temps de préparer autre chose", expliquent Daniel
et Fabienne. Comme partout, les coffee shops ont leurs heures de pointe. "L'affluence
se concentre surtout vers seize heures, à l'heure des gourmandises.
Le matin et à midi, les clients se contentent
davantage d'un café." Particularité : cette ambiance ainsi que la carte
attirent une large majorité de femmes. Élargir les propositions ? La
réponse est immédiate. "Pour quoi faire ? Ça marche très
bien comme ça. Quand on a une originalité et une spécialité,
il faut les conserver. On veut rester un endroit à part, et ces lieux doivent
pouvoir être tenus par une personne ou deux, argumente Daniel. Nous
avons beaucoup réfléchi pour mettre en place une organisation du travail
efficace et rapide."
80 % de marge brute
Avec des prix allant de
1,30 E pour un expresso à 3,90 et 4,50 E pour les cocktails les plus sophistiqués,
les coûts doivent être en effet serrés. "Nous n'avons pas beaucoup
de stock, pas de perte et notre concept fonctionne sur des petites surfaces allant
de 45-60 m2 à 100 m2", observe le créateur,
qui estime à 80 % la marge brute des établissements. Le plus modeste
en taille réalise un chiffre d'affaires d'environ 100 000 E avec 45 m2,
et ceux de 60 m2 près de 200 000 E.
Une concession de marque a été
créée. Le contrat inclut la réalisation du local, l'installation
'clés en main' et la formation. En contrepartie, une redevance de 2 % sur le
chiffre d'affaires hors taxes est acquittée par le concessionnaire. L'investissement
atteint 100 000 E pour un French Coffee de 60 m2. Pour l'instant, ils
sont implantés aussi bien dans des rues piétonnières que dans des
artères plus en retrait, dans de petits centres commerciaux, dans de grandes
villes comme Bordeaux ou des stations balnéaires. "Cette souplesse nous
permet de trouver des locaux abordables plus facilement", conclut Daniel Videcoq.
Patrice
Fleurent
zzz26v
French
Coffee Shop
BP 83
33313 Arcachon
frenchcoffeeshop.com
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L'Hôtellerie Restauration n° 3050 Hebdo 11 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE