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du 2 novembre 2007
CONJONCTURE

BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS

LA COUPE DU MONDE DE RUGBY STIMULE LA CLIENTÈLE TOURISME

La fête de l'ovalie a largement profité aux villes qui accueillaient les matches de la Coupe du Monde de Rugby 2007. Les effets de cette manifestation n'en demeurent pas moins limités.


Marseille a constaté de très fortes hausses de recettes moyenne par chambre louée.


Nice affiche de belles progressions de revenu par chambre disponible.

Malgré tous ses efforts, le XV de France n'a pas transformé l'essai ratant une nouvelle fois le titre mondial. Pour autant, la Coupe du Monde de Rugby 2007 a plutôt bien profité à l'Hexagone, notamment à l'industrie hôtelière. Certes, l'impact de l'événement demeure ponctuel. "Le dynamisme de la clientèle d'affaires reste l'élément-clé pour la croissance des recettes hébergement de l'hôtellerie française comme en témoignent les villes qui n'ont pas reçu de match, indique le cabinet Deloitte & Associés. Et de poursuivre, les établissements de Nice, Rennes et Strasbourg affichent en effet de belles progressions de revenu par chambre disponible (RevPAR). Ces hausses s'échelonnent de 15 % pour les hôtels 3 étoiles à près de 6 % pour les 2 étoiles exception faite du haut de gamme strasbourgeois (+ 0,9 %)."
N'empêche. Grâce au ballon ovale, les professionnels de l'hôtellerie ont de quoi se frotter les mains. Selon le baromètre mensuel Deloitte & Associés, les grandes gagnantes de ce mondial sont les villes de Bordeaux, Marseille, Nantes et Lyon. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Chacune de ces destinations a enregistré une hausse sensible de son RevPAR (plus de 15 % en moyenne) au terme du mois de septembre. Et ce, quelle que soit la catégorie des hôtels observés. Ainsi, les 4 étoiles ont-ils amélioré leur revenu moyen par chambre de 11,6 % à 142 E tandis que celui des 3 étoiles grimpait de 15,1 % à 77 E. Même tendance haussière pour les 2 étoiles dont le RevPAR a crû de 12,3 % à 49 E.

Difficile d'évaluer l'impact sur le taux d'occupation
À Marseille, le chiffre d'hébergement du segment haut de gamme a également bondi de 10,4 % à 144 E alors que celui des 2 étoiles s'envolait de 26,9 % à 68 E. Du côté de la capitale des Gaules, le sourire est aussi de mise puisque le RevPAR des hôtels 4 étoiles a augmenté de 14,8 % à 128 E. L'indicateur phare de la profession réalise en outre de jolis scores dans le 3 étoiles (14,6 %) et le 2 étoiles (11,6 %). En revanche, l'impact sur le chiffre d'affaires hébergement se révèle moindre dans les villes telles Toulouse, Montpellier et Lille (non loin de Lens). Hormis quelques exceptions, la croissance des RevPAR ne dépasse pas de fait la barre des 10 %.
Dans le détail, quel a été le principal levier de croissance au cours de la Coupe du Monde de Rugby ? D'après les statistiques du cabinet Deloitte & Associés, c'est clairement le prix moyen qui a boosté les affaires dans les 7 villes ayant accueilli des matches. "Marseille illustre parfaitement ce phénomène, indique un expert du cabinet. la cité phocéenne a constaté de très fortes hausses de recette moyenne par chambre louée (RMC) : 22,5 % pour le 4 étoiles ; 24,4 % pour le 3 étoiles et 26,9 % pour le 2 étoiles."
S'agissant des retombées sur le taux d'occupation, il est plus difficile d'évaluer concrètement ces dernières. D'une part, on observe en effet un fléchissement du niveau de remplissage pour certaines agglomérations liées (sans doute) au report de quelques déplacements d'affaires. Ainsi, la fréquentation des établissements haut de gamme marseillais, lyonnais et toulousains s'est légèrement repliée : - 9,9 % pour Marseille, - 6,5 % pour Lyon et - 5,1 % pour Toulouse. Parallèlement, les unités classées 3 étoiles à Marseille et Lille ont également vu leur taux d'occupation moyen baisser.
Au final, le cabinet Deloitte & Associés estime que la Coupe du Monde de Rugby a contribué à remplir les
hôtels dans la majorité des villes participantes sans pénaliser la clientèle habituelle. Plusieurs catégories d'hôtels ont même réalisé des taux d'occupation records par rapport au début 2007. C'est le cas de Bordeaux et Lille sur le marché haut de gamme et Lyon et Nantes sur le milieu de gamme (2/3 étoiles).
Claire Cosson
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Complément d'article 3053p12

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L'Hôtellerie Restauration n° 3053 Hebdo 2 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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