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du 4 octobre 2007
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À LA PRÉSIDENCE DE LA BRITISH HOSPITALITY ASSOCIATION

Bob Cotton mène un lobby actif auprès du gouvernement britannique

La British Hospitality Association, qui fédère 10 000 professionnels au Royaume-Uni, fête cette année ses 100 ans. L'occasion de faire le point sur les sujets de préoccupation de cette organisation, avec Bob Cotton, son président.
Propos recueillis par Tiphaine Beausseron

L'Hôtellerie Restauration : Quels sont actuellement les principaux centres de préoccupations de l'industrie hôtelière au Royaume-Uni ?
Bob Cotton : Il y en a 3 particulièrement importantes : l'amélioration des compétences et de la formation aux métiers de l'hôtellerie-restauration, d'autre part les questions environnementales, enfin l'accueil touristique en Grande-Bretagne.
 

Quels sont les besoins actuels en termes de formation ?
Nous manquons de personnes qualifiées dans 3 domaines en particulier : le management et la direction de restaurant et d'hôtel, la cuisine, et le suivi du service client. Il faut savoir que 5 000 jeunes sortent des écoles hôtelières britanniques chaque année, et que seul un tiers d'entre eux rejoint réellement le secteur. Sur les 1,8 million de personnes qu'emploie le secteur des CHR, 40 % ne sont pas diplômés ou sont entrés dans le secteur sans aucune qualification. Or, nous sommes une grosse industrie dont le chiffre d'affaires progresse régulièrement. Il est de 100 milliards de livres par an en Grande-Bretagne, dont 16 à 17 milliards de livres par an à Londres. L'hôtellerie-restauration est le plus gros employeur de la capitale britannique. Nous devons donc nous concentrer sur la qualification du personnel.

Paradoxalement, peu de Britanniques optent pour ce secteur d'activité qui emploie beaucoup de personnes d'origine étrangère, notamment des personnes venues de l'Europe de l'Est. Qu'en pensez-vous ?
Cette mixité est parfaitement adaptée au visage de notre clientèle, qui est multiculturelle, en particulier à Londres.

S'agissant de l'accueil touristique, pensez-vous que le Royaume-Uni est prêt à accueillir les Jeux olympiques ?
Oui, sans aucun doute, car notre pays est déjà organisé pour l'accueil permanent d'un grand nombre de touristes dont le flux avoisine les 32 millions chaque année. C'est 6 fois plus que le nombre de visiteurs attendus pour les JO. Donc nous sommes prêts, nous disposons des infrastructures adéquates. Mais cela ne nous empêche pas de rénover les lieux d'accueil et les liaisons entre les transports aériens, ferroviaires et routiers afin d'améliorer sensiblement l'arrivée des touristes dans notre pays. Ainsi, le terminal 5 de l'aéroport d'Heathrow sera accessible au public dès 2008. Et les terminaux 2 et 3 vont être fermés pour être complètement rénovés d'ici à 2012. En réalité, ce n'est pas la manifestation des JO en elle-même qui est une vraie opportunité de développement touristique. C'est surtout les 20 000 journalistes - tous médias confondus - qui vont écrire et parler de Londres et de la Grande-Bretagne avant et après les JO qui sont une formidable occasion de rendre notre offre touristique meilleure.

Depuis le 1er juillet, il est interdit de fumer dans les hôtels, restaurants, bars et pubs en Angleterre. Quelle a été votre position sur le sujet avant son entrée en vigueur ?
Nous avons fait du lobbying auprès du gouvernement pour que cette interdiction concerne l'ensemble du secteur, et qu'il n'y ait pas d'exception, comme il en avait été question à un moment donné*. Nous avons également fait pression pour que cette interdiction entre en vigueur pendant l'été - et non pendant l'hiver - car cela nous semblait être le moment le plus propice pour que cette mesure soit acceptée à la fois par les clients et les patrons de pubs et de restaurants.

Pensez-vous que cette mesure a eu un effet négatif sur la fréquentation des établissements ?
Non. Au contraire, il semblerait que le fait de pouvoir sortir dans un environnement plus sain incite plus de consommateurs à manger hors domicile.

Quelles actions menez-vous sur la question du développement durable et la manière dont les hôteliers peuvent être écologiquement responsables ?
Nous faisons partis d'un comité de réflexion créé par le gouvernement et son secrétaire d'État à l'environnement, Hilary Benn, et nous réfléchissons sur comment les hôteliers et restaurateurs peuvent faire pour avoir un comportement écologiquement responsable, et participer ainsi à la diminution des émissions de CO2, à produire moins de déchets, à utiliser moins d'eau et d'énergie… zzz99 zzz74

*Initialement, les pubs ne servant pas de repas et les clubs privés exclusivement réservés aux membres échappaient à l'interdiction de fumer dans les lieux publics. 

British Hospitality Association
Queens House 55-56
Lincoln's Inn Fields
London WC2A 3BH
bha.org.uk

En dates : Bob Cotton
1
948
  Naissance à Woodstock, Oxford
1966-1970 Diplôme en management hôtelier à l'université de Surrey
1975-1993 Carrière chez Gardner Merchant, groupe de restauration collective leader au Royaume-Uni, racheté par Sodexho en 1995
Intègre la British Hospitality Association (BHA)
1998 Conseiller tourisme auprès du gouvernement
1999 Président-directeur de la BHA

Pour retrouver d'autres conseils et reportages sur le Royaume-Uni : cliquez ici

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L'Hôtellerie Restauration n° 3049 Hebdo 4 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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