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du 6 septembre 2007
L'ÉVÉNEMENT

AVEC UNE FRÉQUENTATION EN HAUSSE DE 3,7 % EN 2006

TOUT N'EST PAS NOIR POUR LA SAISON ESTIVALE 2007

En dépit de conditions climatiques particulièrement déplorables, les premières estimations de l'été semblent globalement moins mauvaises que l'on aurait pu imaginer. Selon les déclarations de Luc Chatel, secrétaire d'état à la Consommation et au Tourisme, la fréquentation touristique en France a progressé de 3,7 % par rapport à 2006. On note en particulier l'affluence de visiteurs étrangers, ceux-ci résistant mieux que la clientèle française, en particulier sur les côtes.
"Le nombre de Néerlandais progresse sensiblement notamment en Bretagne, Bourgogne, Auvergne et Languedoc-Roussillon, souligne Odit France. Et d'ajouter, "les Britanniques et les Espagnols semblent avoir une prédilection pour le sud de la façade atlantique."
Il n'en demeure pas moins que ce premier bilan révèle de fortes disparités régionales. Si le littoral provençal, les arrière-pays provençaux et languedociens ont accueilli davantage de vacanciers, les autres côtes françaises ont été, en général, pénalisées par la pluie. La montagne a particulièrement souffert alors que le tourisme urbain - notamment à Paris et des villes comme Strasbourg ou Bordeaux - a enregistré une forte progression. Les établissements haut de gamme ont également bien tiré leur épingle du jeu.
Tout n'est pour autant pas encore totalement joué. "Il faut attendre les résultats complets à la fin de septembre pour porter un jugement définitif sur cette saison d'été 2007", rappelle en professionnel averti l'observatoire touristique d'Odit France.
Claire Cosson avec nos correspondants
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L'Île-de-France résiste à la 'douche' française

Paris sera toujours Paris ! En témoignent les premières performances réalisées dans la Ville lumière et sa région. Après un premier semestre encourageant - nombre de nuitées en hausse de 4,8 % du fait d'un allongement de la durée du séjour -, le mois de juillet a été jugé meilleur ou bien meilleur qu'en 2006 par 91 % des professionnels interrogés par l'Office de tourisme et des congrès de Paris. En août, ce chiffre grimpe à 79 %. Les averses incessantes qui ont arrosé la capitale n'ont donc pas eu raison des touristes. Ces derniers se sont, bien entendu, rués vers les sites culturels. D'après Paul Roll, le directeur général de l'OTCP, "la hausse de la fréquentation devrait se poursuivre au deuxième trimestre". Les projections sur l'année tablent sur un taux d'occupation moyen de 77,9 %, soit une hausse de 2,7 points.
"Nous avons réalisé la meilleure saison d'été depuis cinq ans", commente de son côté Henriette Zoughebi, présidente du comité régional du tourisme Paris Île-de-France. Et de poursuivre, "l'état des réservations du mois de septembre s'annonce bon ou très bon pour 73 % des professionnels, effet Coupe du Monde de Rugby oblige !"
C. C.


Annulation en série pour le Nord-Pas-de-Calais


Guillaume Debrabant, 'La Patatière' à Dunkerque-Malo-les-Bains : "On note une grosse différence entre les cafés-terrasse, glaciers purs, et les restaurants ouverts à l'année."

C'est une année noire pour les professionnels les plus dépendants du temps, les plus proches de la Manche et de la mer du Nord. Cafés purs limonadiers et glaciers à terrasse, mais aussi hôtels de stations, aucune catégorie n'a été épargnée par les conditions météorologiques déplorables de l'été 2007. "Nous avons perdu 20 % de chiffre d'affaires en hôtellerie avec une fréquentation de seulement 70 % en août. Quant aux résultats du restaurant, ils sont catastrophiques", commente Éric Meziani, patron du Cyprin à Wimereux, au nord de Boulogne-sur-Mer (62).
Des propos corroborés par le directeur du Nemo, le restaurant ancré sur la plage du Touquet, tombé avec l'attraction Aqualud dans les mains du groupe espagnol Parques Reunidos, en février dernier. "Nous avons bien démarré en avril, mais la suite a été difficile. Traverser le boulevard de bord de mer en plein vent et sous la pluie est une épreuve. Le dimanche ensoleillé du 5 août, nous avons battu cependant un record de fréquentation à plus de 200 couverts", constate Fabrice Tareau.
Outre des réservations toujours plus tardives, le CDT du Pas-de-Calais a constaté des salves d'annulations cet été. Même un complexe refuge telle l'attraction marine Nausicaa a enregistré une fréquentation décevante. En revanche, la belle restauration a obtenu de bons résultats dans l'ensemble. Du côté des terrasses, souvent récentes, on fait toutefois sérieusement la grimace. À Dunkerque-Malo-les-Bains sur la mer du Nord, avril et les six belles journées d'août ne suffiront pas. "La situation est meilleur pour les restaurants de ville", indique
l'élue au tourisme Véronique Mauffet, ainsi que pour les "restaurants de plage ouverts à l'année", confirme Guillaume Debrabant (La Patatière), le président de leur association. Grâce aux clients de passage et aux très courts séjours, l'hôtellerie a réussi à sauver les meubles. Rien n'y a fait pour les glaciers et terrasses installés le long de la digue qui ont subi la bourrasque de plein fouet.
Alain Simoneau

La Bretagne a pris l'eau


Le marché des Lices à Rennes.

Après une encourageante hausse des fréquentations en avril et un mois de mai relativement stable (voire mauvais pour l'Ille-et-Vilaine), juin s'est révélé très moyen dans la plupart des départements bretons. Du côté des Côtes d'Armor, 54 % des professionnels et plus de 70 % des offices de tourisme se disent insatisfaits. Seuls l'Ille-et-Vilaine et le Finistère semblent connaître une situation plus favorable avec, pour la première, un taux d'occupation et un nombre de nuitées grimpant respectivement de 1,7 point et 2 %.
En vérité, chacun comptait sur le mois de juillet accompagné de ses beaux rayons de soleil… C'est hélas la pluie qui a souvent répondu présente. Ainsi, juillet est jugé dans la région Bretagne "plutôt pas satisfaisant" dans la note de conjoncture de l'Observatoire régional de tourisme qui précise : "la météo n'a favorisé ni le passage, ni la fréquentation de l'espace balnéaire." Jean-Jacques Micoud, directeur du CDT 56, estime que "juillet et août ont été respectivement contrastés et très contrastés. Les volumes sont là, mais la répartition est chamboulée avec, notamment, une chute de fréquentation sur les croisières vers les îles et une hausse pour les sites et monuments couverts. Les repas terrasses ont fléchi contrairement aux crêperies", précise-t-il.
S'agissant de l'hôtellerie costarmoricaine, elle a observé un fléchissement de 10 % en juillet. 60 % des professionnels se déclarent du reste sur cette période "plutôt pas et pas du tout satisfaits" (53 % pour les hôteliers finistériens et 61 % pour ceux d'Ille-et-Vilaine). L'ambiance n'est guère meilleure en août, certes plus ensoleillé, mais caractérisé apparemment dans sa deuxième quinzaine par des séjours écourtés et une absence de clientèle de dernière minute. Point positif malgré tout, les manifestations bretonnes ont brillé : 150 000 visiteurs pour le festival Bobital, fréquentation en hausse pour l'Interceltique, etc.
Et le directeur du CDT 56 reste optimiste. "On va avoir du report en septembre, des gens qui ont, par exemple, des résidences secondaires et qui ne sont pas venus cet été." Espérons que les touristes douchés cette année en Bretagne ne renoncent définitivement à cette destination.
Olivier Marie


Le tourisme culturel tire au Centre


Chartres.

Certes les campings, les gîtes ruraux ou les terrasses de restaurants font grise mine. Mais globalement, la région devrait tirer parti de l'exécrable météo estivale pour connaître une saison "plutôt bonne", selon un professionnel de l'hôtellerie. "Bilan à double facette", estime pourtant le CRT, car si certains secteurs de plein air ont enregistré déconvenues sur déconvenues, d'autres activités ont, au contraire, connu une embellie.
Faute de littoral et de belles plages, le Centre est d'abord attractif pour son patrimoine et ses châteaux du val de Loire, où l'on peut se réfugier quand il pleut. En juillet, les grands monuments de Touraine ont ainsi connu une fréquentation moyenne en hausse de 8 %, avec sur certains sites des performances remarquables. Ainsi, le château d'Amboise a enregistré 21 % de visiteurs en plus en juillet et 11 % sur les deux premières semaines d'août. Évolutions similaires pour les jardins de Villandry (+ 9 %), Loches (+ 21 %), Chinon (+ 20 %), Candé (+ 25 %), Langeais (+ 25 %).
D'une manière générale, les résultats de la saison estivale sont meilleurs en Touraine et dans le Loiret. À Chartres toutefois, l'office de tourisme a observé une hausse de 15 % du nombre de visites en juillet, soit 10 000 touristes supplémentaires, dont une forte proportion d'étrangers. Pour l'hôtellerie, les nuitées ont progressé de 2 % en juillet et le taux d'occupation de 2,5 %. La situation devrait être, en revanche, plus contrastée pour la restauration avec, évidemment, une chute libre des établissements avec terrasse.
Les tendances plutôt globalement satisfaisantes constatées en juillet devaient se confirmer en août. La preuve : les deux premières semaines sont jugées "excellentes". Traditionnellement, la saison touristique se prolonge jusqu'en octobre avec une arrière-saison toujours porteuse. Les professionnels sont donc confiants et espèrent tirer un bilan fin 2007 qui pourrait faire bien des envieux, comparativement à d'autres régions.
Jean-Jacques Talpin


Les Alpes sous les frimas


Avoriaz, le 9 août 2007.

Animations, rendez-vous évènementiels, tourisme urbain et culturel ont, semble-t-il, permis aux hôteliers alpins de sauver les meubles en juillet. Le taux d'occupation moyen s'est ainsi élevé à 60 % dans les Savoie. L'Isère perd pour sa part 3 points à 59 % contre 62 % en 2006. La situation demeure très préoccupante en montagne. Certes, les établissements savoyards 3 étoiles et 4 étoiles ont amélioré leur fréquentation moyenne de 3 points au mois de juillet à 56 % (53 % en 2006). Reste que les hôtels 1 et 2 étoiles, plus nombreux, ont, en revanche, littéralement plongé avec un taux d'occupation chutant de 4 points selon les données de l'observatoire Savoie-Mont-Blanc.
Dans le Vercors isérois, l'inquiétude s'est installée ! "Juillet et août sont nos plus gros mois de l'année. Or, après un hiver sans neige, notre taux de remplissage estival a dévissé de
5 points à 65 % contre 70 %
", confie Luc Magnin de L'Hôtel de Paris (3 étoiles) à Villard-de-Lans. Pour Patrick Blanc, propriétaire du 3 étoiles Les Bruyères, la
donne est catastrophique : "Nous n'avons jamais fait un aussi mauvais mois d'août : 56 % de taux d'occupation contre 72 % l'an dernier !"
En Oisans, François Guillet se veut plus optimiste. Le directeur du 3 étoiles Le Pic Blanc, à l'Alpe-d'Huez, fait état d'un recul de 15 points en août, mais juillet a été plutôt bon. Également responsable du 3 étoiles Les Grandes Rousses, l'hôtelier joue, il est vrai, avec succès sur un positionnement 'affaires et groupes' (de cyclistes notamment). "Nous avons progressé de 15 % par rapport à 2005 sur le Pic Blanc." Du côté de l'Umih 38, on fait grise mine. "La morosité est générale dans les stations, en Isère comme dans les Savoie, avec des baisses de clientèle de 10 à 15 %", avance Jacqueline Fournier. René Machet, président de l'Umih 73 confirme : "La montagne régresse depuis trois ans. Cette chute s'est amplifiée du fait des conditions climatiques : il a neigé par exemple 4 fois en août au col de l'Iseran, la route a été coupée. Du jamais vu depuis la fin des années 1970 ! Hôtels, campings, résidences, restaurants… tout le monde a été touché cet été."
Nathalie Ruffier

Saison touristique, suite du bilan estival 2007, région par région

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L'Hôtellerie Restauration n° 3045 Hebdo 6 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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