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	du 22 juin 2006	VINS

TROPHÉE RUINART DU MEILLEUR SOMMELIER D'EUROPE 2006

Finale 'théâtrale' pour le Norvégien Robert Lie

Paris Le 10^e concours du Meilleur sommelier d'Europe a été remporté, le dimanche 18 juin, par un Norvégien de 25 ans, Robert Lie. Une finale qui s'est déroulée sur la scène du théâtre des Champs-Élysées, avec la participation de jeunes comédiens. Pro et impro…

Le Suisse Paolo Basso, le Norvégien Robert Lie et le Français Éric Zwiebel ont donné le meilleur de leur savoir-faire.

On a souvent l'habitude de comparer le service en salle à une prestation théâtrale. Michèle Chantôme, responsable du trophée au sein de la Maison Ruinart, s'est inspirée avec bonheur de cette image en donnant rendez-vous aux 3 finalistes du concours du Meilleur sommelier d'Europe sur les planches du théâtre des Champs-Élysées, à Paris. Une finale en trois actes, présentée par les acteurs Claire Olivier et Édouard Montoute, à laquelle participaient également des apprentis comédiens du cours Florent. Une fois n'est pas coutume, ce sont eux qui jouaient clients, serveurs et serveuses. Sur scène donc, la reproduction d'une salle de restaurant, avec piano en live. Entre deux airs de jazz, le Suisse Paolo Basso, le Norvégien Robert Lie et le Français Éric Zwiebel, allaient devoir donner le meilleur de leur savoir-faire dans un contexte alliant professionnalisme et improvisation. En levée de rideau, une dégustation à l'aveugle de 2 vins et l'identification de 7 spiritueux. L'entracte passé, le suspens monte d'un cran. Trois copines à une première table se laissent aller à la gourmandise en commandant un homard. L'une d'elles se marie prochainement et son voyage de noce se déroulera dans une région viticole… Paolo Basso propose un Dom Ruinart 1988 pour commencer. Deux autres convives sont installés à la table voisine. Sans doute un premier rendez-vous… Ce sont aussi les 20 ans de la damoiselle. L'homme précise qu'ils ont déjà commencé à fêter l'événement ailleurs et qu'il souhaite aller directement au plat principal : une Épaule d'agneau confite et sa ratatouille méditerranéenne. Le sommelier suggère alors un Malbec d'Argentine au nom de circonstance 'Poésia'. Le candidat suivant, Éric Zwiebel, se distingue à cette table en plaçant lui-même les serviettes sur les genoux des convives. Une habitude puisée dans le Dorset, en Grande-Bretagne, où il exerce actuellement son métier. Ce deuxième acte n'est pas encore terminé. Téléphone collé à l'oreille, une tempétueuse misandre traverse la scène, parle haut avant de rejoindre la table où l'attend un comédien qu'elle doit engager. Et qui ne correspond absolument pas aux critères physiques requis. Pour se remonter le moral, celle-ci réclame un cigare qui accompagne au mieux son champagne. "Si le cigare est bon, vous avez le rôle ", lâche-t-elle au garçon qui lui fait face. Quant au sommelier français, il décline l'épreuve, avouant ne pas s'y connaître en la matière. Le dernier acte porte sur le service d'un magnum de champagne Ruinart. 14 verres à remplir, à même niveau, sans pouvoir revenir sur l'un d'eux. Un exercice redoutable auquel le Norvégien se plie avec aisance. Épilogue. Les jurées, en corbeille, rendent les notes. Le comédien Claude Brasseur, roi Chambertin, chevalier du Taste-vin et entonneur Rabelaisien se tient aux côtés du président de la Maison Ruinart, Bernard Peillon, et de Serge Dubs, président de l'Union de la sommellerie française. Dans quelques instants, le président de l'Association de la sommellerie internationale, Kostas Touloumtzis, va leur apporter l'enveloppe qui renferme le podium 2006. Sous les rappels, Robert Lie gravit la plus haute marche, suivi de Paolo Basso et d'Éric Zwiebel.
Sylvie Soubes zzz14

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L'Hôtellerie Restauration n° 2982 Hebdo 22 juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE