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du 24 novembre 2005
HÉBERGEMENT

ASCOTEL À VILLENEUVE-D'ASCQ

Une étape sur une longue route

Nord Gilles-Maurice Bellaïch s'est fixé un objectif précis : créer un véritable outil de séminaire au coeur de la cité scientifique de Villeneuve-d'Ascq, la ville nouvelle universitaire de Lille. Il avance.


Gilles-Maurice Bellaïch. Des investissements limités, en attendant la Maison d'activités culturelles et de congrès (Macc).


Le bar doit servir de liaison entre hôtel et restaurant.

Gilles-Maurice Bellaïch vient d'investir 250 000 E HT dans la refonte de la restauration de l'Ascotel (83 chambres 3 étoiles) de Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord, un hôtel voué d'abord au marché des congrès universitaires, et du séminaire tout court. Pour ce montant, il a d'abord créé 2 suites-bureaux dans les étages, suffisamment modulables pour être transformables en petites salles de réunion. Un concept à lui. Il a ensuite entièrement relooké le restaurant avec 3 impératifs. D'abord répondre aux attentes de clients manifestement peu satisfaits de la proposition précédente. "Nous reculions face à la concurrence en restauration. Nous avions perdu 20 % de volume en 3 ans pour atterrir à 30 000 couverts et 18 E de ticket moyen", analyse-t-il. Deuxième impératif, déplacer le bar jusqu'alors situé au fond du restaurant, et le resituer à l'entrée avec un petit salon d'attente de manière à en faire un lieu de liaison hôtel-restaurant, et un possible appel de rendez-vous. Trois, créer une petite salle privative, un cocon de bois isolé à l'intérieur du restaurant pouvant servir, soit de salle de petit-déjeuner privative, soit de petite salle de réunion. "Les architectes ont respecté le cahier des charges et les délais, mais pas mon budget, très serré", reconnaît-il. Au total, l'affaire revient à 700 E le m2, ce qui reste raisonnable. L'objectif est de reconquérir des parts de marché perdues auprès des entreprises, de gagner à la fois en volume et en ticket moyen. Le patron parie gros sur son chef Olivier Cauvin, 28 ans, embauché un an auparavant, en même temps que la cuisine était rénovée. De plus, la gamme des menus est élargie : une carte brasserie à tendance régionale, une carte "très bonne cuisine sans aller chercher l'étoile", et une carte buffet à volonté, qui pèsera 70 % des ventes.
Alain Simoneau zzz36v zzz22v

L'hypothèque Macc
Avec seulement 50 % de taux d'occupation moyen et un prix moyen de 67 E HT, l'hôtel est rentable. Mais Gilles-Maurice Bellaïch reste locataire du bâtiment en déshérence quand il l'a repris en exploitation. Depuis 9 ans, "j'ai investi 40 000 E par an en moyenne", compte le directeur du site. Il souhaite à présent reprendre les murs. L'opération est prête, présentée au propriétaire. Mais il ne le fera pas s'il n'est pas maître de la Macc mitoyenne, la Maison d'activités culturelles et de congrès, un amphithéâtre de 385 places et 4 salles de réunion pour 120 personnes. Le maire, Jean-Michel Stiévenard, a lancé un appel à candidatures pour la délégation de l'exploitation de ce local municipal. Gilles-Maurice Bellaïch est candidat. De toute son intelligence et de tout son coeur. Pas de management de la Macc, pas de reprise des murs. Trop risqué.
Et pourtant, des risques, il en a pris…

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L'Hôtellerie Restauration n° 2952 Hebdo 24 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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