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du 10 novembre 2005
CONJONCTURE
BAROMÈTRE BDO MG Hôtels & Tourisme

UN MOIS DE SEPTEMBRE À DEUX VITESSES POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE

Tandis que l'hôtellerie parisienne a globalement assez peu progressé, les établissements de province ont réalisé un mois de septembre encourageant, notamment les hôtels haut de gamme. Compte tenu de la faible reprise économique, la profession appréhende la fin d'année.

D'ordinaire, le mois de septembre est attendu comme le 'messie' par l'ensemble des professionnels du secteur dans la capitale bien sûr, mais aussi en province. Et pour cause ! Marquée par le retour de la clientèle affaires, l'activité est en général particulièrement soutenue en cette période de l'année. Selon le baromètre mensuel BDO MG Hôtels & Tourisme, septembre 2005 ne s'est toutefois pas avéré aussi prospère qu'à l'accoutumée. À Paris en effet, les performances moyennes par catégorie d'hôtels se sont finalement révélées stables par rapport à l'année précédente. En témoignent les revenus par chambre disponible (RevPar) dont les variations oscillent entre - 0,1 % dans la Ville lumière pour les 4 étoiles et + 0,8 % pour les 3 étoiles supérieurs.

L'analyse par famille d'établissements indique cependant des disparités importantes. À commencer par le segment Grand luxe et Palaces qui s'est plutôt pas mal comporté avec un RevPar en hausse de 3,1 % atteignant 467 E contre 454 E en septembre 2004. S'agissant des Hôtels de charme, ils ont, eux aussi, réussi à maintenir le cap avec une amélioration de leur RevPar de 1,5 % à 289 E. À l'inverse, les First class et Gros porteurs ont subi une baisse conséquente, leur RevPar perdant 3,6 % par rapport à l'exercice 2004. "En fait, le marché hôtelier parisien est dopé par la bonne santé des unités ayant le positionnement le plus élevé", explique le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme.

Un constat qui se confirme après observation des résultats cumulés à fin septembre. Au terme des neuf premiers mois de l'année, la catégorie Palaces et Grand luxe a vu effectivement son RevPar grimper de 8,4 % contre 0,7 % pour les First class et Gros porteurs, et de 1,5 % pour les Hôtels de charme.

 

Concernant l'hôtellerie moyenne gamme, le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme a constaté une stagnation de même envergure au cours du mois de septembre quant aux RevPar. L'indicateur phare de la profession a ainsi augmenté de 0,8 % pour les 3 étoiles supérieur tandis qu'il diminuait de 0,8 % pour les 3 étoiles standard et de 0,6 % pour les 2 étoiles. Pas de quoi vraiment se réjouir pour l'avenir !

En province par contre, le moral avait tout lieu d'être au beau fixe à la fin de mois septembre. Qu'il s'agisse de l'hôtellerie économique ou bien encore des établissements dits de luxe, toutes les catégories d'hôtels

ont enregistré une hausse sensible de leur RevPar respectif au cours de cette période : + 1,2 % pour les 2 étoiles, + 3,4 % pour les 3 étoiles, et enfin + 11,5 % pour les 4 étoiles. Ces croissances assez nettes s'expliquent globalement par une progression des prix moyens chambre. Progression qui va d'ailleurs de pair avec une augmentation du taux de remplissage dans le haut de gamme.

En résultats cumulés à fin septembre, le RevPar des 4 étoiles a gagné 4,4 % sur 2004 à 81 E alors que celui des 3 étoiles a bondi de 4,7 % et de 1,8 % pour les 2 étoiles.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme
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L'hôtellerie azuréenne fait le plein
Après un mois d'août en demi-teinte - notamment pour les établissements haut de gamme -, les professionnels de l'hôtellerie azuréenne avaient toutes les raisons d'appréhender la rentrée.
D'autant plus fortement d'ailleurs que la situation économique que connaît actuellement la France est loin de favoriser le secteur. Au final pourtant, le mois de septembre 2005 s'est achevé sur une note particulièrement optimiste. La preuve. Les hôtels 4 étoiles de la Côte d'Azur ont particulièrement bien tiré leur épingle du jeu enregistrant une hausse sensible et généralisée de leur RevPar : en moyenne + 14,2 % à 157 E contre 137 E en septembre 2004. Concrètement, les augmentations s'échelonnent de 10,3 % pour les First class à 18,7 % pour les unités appelées Grand luxe.
À noter également la jolie performance des Hôtels de charme dont le RevPar grimpe de 17,7 % à 103 E.
De son côté, l'hôtellerie moyenne gamme a aussi accueilli bon nombre de clients.
Le tout lui permettant de réaliser un taux d'occupation moyen de 81,8 % pour les 3 étoiles (+ 2,8 %) et de 80,8 % pour les 2 étoiles (+ 3,2 %).
En revanche, les prix moyens chambre ont progressé de manière moindre, voire stagné selon la catégorie avec + 1 % pour les 3 étoiles (69 E) et - 0,3 % pour les 2 étoiles (58 E). Il n'empêche qu'au bout du compte les RevPar ont fait mieux que résister. Celui des 3 étoiles a en effet bondi de 3,8 % tandis que l'indicateur des 2 étoiles s'améliorait de 2,9 % à 47 E.

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L'Hôtellerie n° 2950 Hebdo 10 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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