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du 1er septembre 2005
ÉDITO

À armes égales

Le succès croissant du tourisme rural, qu'il s'agisse des gîtes, chambres d'hôte et autres fermes-auberges, ne peut que susciter un intérêt circonspect pour ces formules qui font malgré tout de l'ombre à la profession.
Certes, il serait vain de vouloir s'opposer frontalement à une forme de concurrence de plus en plus vive, qui bénéficie de la sympathie de la clientèle, de la sollicitude des élus, notamment à la campagne, et d'un engouement qui s'étend aujourd'hui jusque dans les villes.
Il est donc indispensable d'être à la fois attentif au développement d'une activité qui répond incontestablement à une demande, tout en étant ferme sur les conditions de concurrence qui ne doivent pas être faussées par des dispositifs financiers, fiscaux et réglementaires qui mettraient l'hôtellerie traditionnelle en position difficile. C'est le sens du message lancé la semaine dernière par André Daguin, et confirmé par les nombreuses réactions dont vous trouverez le contenu dans les colonnes de cette édition.

Même s'il n'est pas question d'une condamnation hâtive d'un tourisme relancé avec les meilleures intentions du monde : complément d'activité pour les agriculteurs, maintien d'une animation dans les coins les plus reculés de l'Hexagone, formules abordables aux vacanciers modestes, il n'en reste pas moins que la sollicitude des pouvoirs publics, et notamment des élus locaux ô combien sensibles au chant des sirènes paysannes, ne doit pas s'exercer au profit exclusif de ce type d'hébergement.

Bien sûr, les professionnels n'ont pas pour habitude de tout attendre de la puissance publique et de vivre des subventions largement dispensées par ailleurs. C'est pourquoi, soucieux de réagir avec leurs moyens qui s'appellent rénovation, confort, qualité de l'accueil et des prestations, les hôteliers-restaurateurs ne doivent pas être pénalisés par des pratiques susceptibles de fausser le jeu de la concurrence : difficile, dans un village, d'exploiter un restaurant traditionnel en respectant toutes les obligations légales, tandis qu'au bord de la route, n'importe quelle ferme-auberge peut proposer des prix inférieurs sans assumer les mêmes contraintes.
Il était bon de rappeler que pour assurer un tourisme de qualité et garantir un équilibre profitable aux professionnels comme aux consommateurs, les pouvoirs publics doivent être les garants d'une équité sans faille.

Espérons que le message aura été entendu.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2940 Hebdo 1er septembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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