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du 26 mai 2005
VIE PROFESSIONNELLE

DES PROFESSIONNELS DÉNONCENT DES PRATIQUES ANTICONCURRENTIELLES

Coup de gueule de Jacques Mestre contre les restaurants de plage

Hérault Le président de l'Umih 34 accuse les établissements de bord de mer de concurrence déloyale, et dénonce des différences de traitement qui pénalisent les professionnels du centre-ville à La Grande Motte.


La Voile Bleue sera encore cette année l'un des établissements de plage les plus courus, entre Carnon et La Grande-Motte.

Une bonne idée qui est en train de tourner au désastre". C'est ainsi que Jacques Mestre, président de l'Umih 34, considère désormais les établissements de plage à La Grande-Motte et Carnon. Un désastre pour les commerces du centre-ville, à commencer par les restaurants, qui seraient les premières victimes d'un désordre réglementaire qui risque de semer la zizanie dans l'Hérault dès le début de la saison estivale. Jacques Mestre redoute en fait la répétition des dérives qui ont déjà été constatées l'an dernier dans certains restaurants de plage, accusés de ne pas respecter la réglementation concernant les animations en soirée. Des craintes renforcées par les échos publiés dans la presse locale ces jours derniers, à l'occasion du renouvellement des concessions, laissant penser que ces établissements du bord de mer pourraient profiter de leur emplacement pour prolonger les dîners par des animations telles que des soirées dansantes. Face à cette éventualité, le président départemental a décidé de pousser un coup de gueule : "Nous avons déjà été échaudés ces dernières années par des passe-droits qui ont pu être accordés à des établissements du bord de mer, et nous ne tolérerons plus des inégalités de traitement qui pénalisent notamment le centre-ville à La Grande-Motte ; il faut que tout le monde soit traité de la même manière". Selon la réglementation, l'ouverture des établissements est autorisée jusqu'à 1 heure du matin (2 heures en période estivale) sur dérogation préfectorale. Dans ce cadre, les restaurants de plage ont bien évidemment le droit d'utiliser un fond sonore, mais ne peuvent organiser des animations (avec une formation musicale ou un D.J.) que sur demande écrite préalable, et quatre fois seulement au cours des six mois d'activité. Une loi trop souvent bafouée selon Jacques Mestre, qui a déjà averti la préfecture ainsi que la mairie de La Grande-Motte, et qui se dit prêt désormais à recourir aux tribunaux en cas de nouvel abus. Une exaspération qui s'explique aussi par l'engouement que suscitent les établissements de plage de La Grande-Motte et Carnon, qui représentent jusqu'à 2 500 couverts par jour en pleine saison. "Les restaurateurs du centre-ville sont soumis aux mêmes obligations d'investissements que les plagistes, sinon plus lourdes, car il s'agit de faire tourner les établissements toute l'année, avec des taxes indexées sur la valeur locative, donc plus élevées que sur les plages". Le président départemental de l'Umih n'hésite d'ailleurs plus à poser la question : "Peut-on accorder une licence à un établissement temporaire ?" Avant même le début de l'été, la température commence déjà à monter. zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2926 Hebdo 26 mai 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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