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du 03 mars 2005
L'ÉVÉNEMENT

4 QUESTIONS À JEAN-LUC NARET, DIRECTEUR DU GUIDE MICHELIN

"Terroir et authenticité"

Propos recueillis par Lydie Anastassion


Jean-Luc Naret a succédé à Derek Brown à la tête du guide Michelin en juin 2004.

L'Hôtellerie Restauration : Comment qualifiez-vous votre première édition du guide Michelin ? Quelle évolution constatez-vous cette année chez les restaurateurs ? Chez les hôteliers ?
Jean-Luc Naret : L'édition 2005 reflète le retour aux valeurs du terroir et de l'authenticité. C'est la première fois que nous attribuons autant de Bibs Gourmands (NDLR : 75, les Bibs indiquant des 'repas soignés à prix modéré'). Les Bibs ne sont pas des sous étoiles, et en province, ils constituent une vraie reconnaissance. Les chefs travaillent désormais sur la saisonnalité. En ce qui concerne l'hôtellerie, nos adresses confirment également une tendance aux établissements 'classiques', à l'ambiance plutôt familiale. Elles sont d'ailleurs très sévèrement concurrencées par les maisons d'hôte.

Pourquoi avoir créé cette catégorie Espoirs ? Quelle est sa place ?
Les Espoirs, ce sont les meilleurs chefs dans leur catégorie et ils sont indiqués en rouge dans la liste des étoilés dans les premières pages du guide. Nous avons voulu montrer
que nous suivons les maisons et que, même si nous n'avons pas attribué une note supérieure, nous avons décelé un plus. C'est un stimulant pour le chef et une information supplémentaire pour le lecteur. Mais attention, les espoirs ne seront pas forcément les gagnants de demain !

Où en est-on de la consultation lancée en septembre dernier auprès des hôteliers et des restaurateurs ?
Nous avons envoyé 45 000 courriers aux restaurateurs et aux hôteliers. Le taux de retour, de 65 % sur l'Europe et de 85 % sur la France, est exceptionnel. à mon arrivée à la direction du guide, j'ai voulu savoir comment nous étions perçus dans les établissements dont nous parlions. à 90 %, les professionnels se disent en phase avec leur sélection, 97 % avec notre système d'inspection. Ils nous apprennent également qu'une note à la hausse génère entre 10 et 45 % de chiffre d'affaires supplémentaire selon leur situation. Et ils sont 85 % à souhaiter recevoir une copie des courriers des lecteurs. Et s'ils sont d'accord pour accrocher notre pa
nonceau sur leur maison, ils ne veulent pas vendre notre guide, ce qui est rassurant quant à notre autonomie.

On parle beaucoup des chefs et de la cuisine. Le travail de la salle est-il pris en compte ?
La salle est notée par le nombre de couverts, la cuisine par les étoiles et le Bib Gourmand. Le nombre de couverts varie de 1 à 5 selon le standing. On peut avoir des situations où une maison qui n'a 'qu'une' étoile affiche en revanche plusieurs couverts rouges. à l'inverse, dans les pays du nord de l'Europe, certains chefs étoilés apportent eux-mêmes le plat à leurs clients installés devant des tables en bois. Une situation encore difficile à imaginer en France. zzz22i

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L'Hôtellerie Restauration n° 2914 Hebdo 3 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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