iDTGV, lancée il y a dix ans, est une filiale de la SNCF qui vend une prestation « différente » à partir du web. C'est « une expérience de voyage au service du client » résume sa directrice générale, Valérie Dehlinger. Petits prix, actions commerciales ou événements associés comme l'organisation de concerts à bord, accueil privilégié, e-billet ou billet sur smartphone, et désormais, depuis deux mois, un service coffee shop signé Columbus Café & Co… 50 destinations en France portant sur des trajets de plus de trois heures au départ ou à destination de Paris sont concernées. iDTGV est un « laboratoire » pour le groupe, y compris en terme de restauration et cette nouvelle prestation s'inscrit dans la volonté « de toujours améliorer la satisfaction » des voyageurs. L'offre s'appuie sur les boissons gourmandes et une petite restauration salée et sucrée. La notion « gourmande » est ici essentielle. « Nous nous adressons à une clientèle de loisir, qui est en vacances. Nous ne sommes pas dans un service de vente à emporter mais dans un moment agréable à partager dans la voiture bar » précise Valérie Dehlinger. Confectionner un cappuccino à 300 km relève toutefois du challenge. Aux côtés de Nicolas Riché, pdg de Columbus Café & Co, dans l'aventure, Peter Rebelo Coelho, président de LSG Linéaris. « C'est l'association de trois savoirs-faires qui nous a permis de mettre en place cette offre » souligne Valérie Dehlinger, qui rappelle aussi que « la restauration à bord des trains est une équation économique toujours compliquée à résoudre et rarement rentable ». Ce nouveau point de vente, situé en voiture 14 vise « avant tout » le plaisir client. « Nous voulons que les gens en parlent, qu'ils associent le bar à un moment de plaisir supplémentaire. Les gens ont également une fausse idée des prix à bord des trains. Ils disent que c'est plus cher, ce qui n'est pas la réalité. Le ticket moyen est à 6,50 euros » et l'offre Columbus classique à 6,42 euros en moyenne. Quant au taux de pénétration de la restauration à bord des TGV, il se situe entre 20 et 25% seulement : belles perspectives potentielles ! Les baristas, qui font partie des équipages iDTGV, passeront tous par le centre de formation Colombus. « C'est aussi une valorisation de leur métier, termine Valérie Dehinger. Ils ne sont plus de simples vendeurs. Le café devient un objet de discussion, d'intérêt. Ils sont là pour conseiller, proposer, suggérer ».
Publié par Sylvie SOUBES
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